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BLACK METAL  |  STUDIO

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- Style : Saligia, Djevel

TAAKE - Hordalands Doedskvad (2005)
Par POSSOPO le 4 Juin 2007          Consultée 12023 fois

TAAKE rassure.
On aime notre black élitiste, individualiste, nihiliste, arrogant, impie et haineux. Pourtant, depuis quelques années déjà, le dogme MAYHEMien a perdu du terrain pour ne plus concerner que d'immondes suiveurs de mode chronologiquement très en retard. D'autres courants se sont développés pour accueillir les plus grands talents de la plus sombre école du metal. Folklorique, dépressif, tout et rien mais surtout plus du tout sataniste. Le dernier album de NEGURÃ BUNGET résume à lui seul la situation actuelle. La plus grande sortie black de l'an passé a pris le parfait contre-pied de l'orthodoxie d'origine, respect de la supériorité des éléments sur l'être humain, douceur auditive presque câline. En ce sens, Om possède un intérêt historique et sociologique indiscutable. Mais le sujet est autre. Dans ce contexte, TAAKE se démarque merveilleusement. Merveilleusement car il le fait avec talent. Quand le raw black ne reste généralement fécond que quantitativement, Høst sculpte, depuis sept belles années, de sombres diamants parfaitement ciselés qui reflètent à merveille la lumière.
Hordalands Doedskvad représente le troisième test de pureté, test une fois encore passé avec brio. La certification peut être délivrée, TAAKE est officiellement un grand du black metal. Jongler ainsi entre une esthétique malsaine et une production précise à en pleurer relève de l'exploit. Exploit autrefois accompli par EMPEROR, rarement réédité. Soulignons, c'est évidemment le moment, l'absence de claviers, raillés comme il se doit, autre difficulté de ce numéro de cirque que l'on se doit d'applaudir à trois mains.
Elitiste, individualiste (la définition même du satanisme), nihiliste, arrogant, impie, haineux ... mais jamais laid. Non pas que le dernier adjectif heurte les sensibilités, DARKTHRONE est laid et c'est tant mieux. Mais TAAKE dessine les ténèbres belles. Non, pas séduisantes. Simplement belles, froides, intouchables, vaniteuses. Inaccessibles, dirait-on si la trilogie des runes ne permettait pas justement de poser un pied en leur sein.

TAAKE étonne.
Deux façons de plaire en matière musicale. L'originalité et le talent. Nattestid Ser Porten Vid, c'était le second. Over Bjoergvin Graater Himmerik" c'était aussi un peu de la première. Le cas Hordalands Doedskvad mérite débat.
« Pierre ?
-Oui ?
-T'en penses quoi ?
-Hein ?
-Pas grave, laisse tomber.
-Ah. »

Je m'y colle donc tout seul et abrège mon argumentaire. Si originalité il y a, elle n'est que le corollaire à ce talent une nouvelle fois exposé. Saupoudrer son black de riffs heavy, accentuer les effets mélodiques, multiplier les détails sonores n'est en rien une nouveauté. Mélanger tout cela avec autant de savoir-faire constitue tout de même une surprise. Même lorsqu'on connaît parfaitement l'artiste, même lorsqu'on reconnaît son don, ce nouvel album enchante par son goût du renouvellement, son application encore supérieure à celle de ses prédécesseurs. Elle va jusqu'à l'ajustement pointilleux et remarquable des effets et des hésitations, des respirations et des temps faibles (les premières secondes de la 6ème minute en plage 4, exemple parmi d'autres).

TAAKE confirme.
Comment engendrer l'admiration quand on joue sa partition sur un canevas conçu par d'autres et sur lequel les pièces les plus fascinantes ont déjà été tissées ? Je n'en ai pas la réponse et je ne parlerai alors que de talent. J'en suis déjà à la cinquième utilisation du mot dans cette seule chronique mais je refuse de me corriger et préfère que le message passe de la façon la plus claire possible plutôt que de donner la priorité à la qualité de l'écriture. Et ce talent si difficile à définir a mené la carrière de TAAKE dans la plus parfaite direction, et surtout dans le bon sens. Nattestid Ser Porten Vid était bon, peut-être encore un peu meilleur, Over Bjoergvin Graater Himmerik le surclassait en bien des points, Hordalands Doedkvad parvient à hisser toujours plus haut le drapeau TAAKE. Il côtoie aujourd'hui le vaniteux étendard d'EMPEROR, l'oriflamme déteint et fané de BURZUM et la bannière lugubre de DARKTHRONE, il ne redescendra plus jamais, la règle est ainsi (dans le cas contraire, les deux derniers fanions se trouveraient aujourd'hui à hauteur de genoux). TAAKE fait encore plus que confirmer sa valeur et son ascension, il affirme la rareté de ce que j'ose maintenant appeler du génie. Car si l'unique élément qui me fait encore penser que In The Nightside eclipse, Hvis Lyset Tar Oss ou Transilvanian Hunger jouissent d'une infime supériorité vis-à-vis de cet ouvrage tient à l'antériorité chronologique des premiers, je me vois bien obligé de constater la faiblesse de l'argument et de m'incliner devant ce nouveau géant du black.

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- Ulvhedin Høest (chant, guitare)
- Lava (basse)
- Mord (batterie)


1. Hordaland Doedskvad Part I
2. Hordaland Doedskvad Part Ii
3. Hordaland Doedskvad Part Iii
4. Hordaland Doedskvad Part Iv
5. Hordaland Doedskvad Part V
6. Hordaland Doedskvad Part Vi
7. Hordaland Doedskvad Part Vii



             



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