Oh que l’album sent la jeunesse déroutante et l’engouement ! Je vois frémir le groupe pendant son enregistrement, ressentir le bonheur d’être signé par l’écurie frenchie Adipocere Records. Je perçois l’anxiété de la sortie, les discussions sans fin pour son articulation. L’écoute de "Landscape Symphonies" fait frissonner, tant il semble enfanter maintes mélodies jalousement composées, travaillées dans les chambres d’adolescence.

Évidemment il y a quelques approximations mais elles sont peu nombreuses, la production ne se veut pas volontairement Raw mais combine quelques erreurs. Comme le note Julien, dans la chronique principale, je ne reviendrai pas sur l’audibilité du combo basse/batterie. Mais ce que je note, c’est avant tout ce travail sérieux et besogneux du groupe qui sort des riffs d’un bel éclat, des breaks audacieux et des mélodies prometteuses. Le groupe époustoufle par la maturité et l’exécution de ses compositions. Le doux mélange de ce Black Mélodique et Atmosphérico-Symphonique éclate magnifiquement dans la track instrumentale "Destiny Calls" ou la somptueuse "Infinite Dreams" mais pas que… et je vous fais grâce d’autres morceaux. "Landscape Symphonies" fera toujours le bonheur contenté de mes oreilles nostalgiques qui s’amuseront à jouer avec d’autres correspondances sensorielles. L’eau est passée sous les ponts et l’histoire clouera cet album comme une sortie des plus intéressantes de 1997, bien au-delà de tant d’autres pourtant illégitimement considérées. Sortir tant de belles envolées lyriques, accouchées sur le papier de ces morceaux enivrants lorsque l’on a bien moins de 20 ans force le respect, du moins le mien. Et à part discerner de vieilles breloques inutiles, je préfère vous faire partager ce bel album. Soyez indulgents ils ont bien grandi les petits ! La suite le confirmera.