La carcasse se déploie et ses compos s’allongent de par le fait ! Le son crache toujours aussi crapuleusement dégueulasse et cela nous convient parfaitement. Moins fougueux et plus approfondi, dirais-je, que ses deux grands frères de Grind. Ici, CARCASS se dilue vers le Death Metal. Bien que technique, le résultat est un privilège pour nos papilles auditives soyeuses et délicates !

C’est un festival, une ode métallique, un dévouement sans concession réelle qu’est ce "Necroticism". La boucherie s’est agrandie et les abats deviennent plus conséquents. Et ses instruments… chirurgicaux, quel délice ! Ça suinte de tous les côtés et en même temps, le paquet est bien ficelé. « Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même, Madame ? ». Nous touchons là à un pilier fondamental et légendaire d’un faiseur de miracles en terme de riffs accrocheurs, dégoulinant sur tout et précis comme une lame aiguisée d’un bon gros coutelas ! Ouais, j’en bave, rien que d’écouter tant les ambiances sont prenantes à souhait. La matière faisandée coule, suppure, colle… mmmh, j’en reprendrais bien une lichette !

Cet album est une des références que vous vous devez de posséder à tout prix. Ça pète, on mouille mais le principal c’est que cela dégorge toujours de nos jours et ce serait bon pour les apprentis boucher de toucher à cette saveur aux relents d’éther et de bistouris acérés… Renifle-moi ça, gamin, tu m’en diras des nouvelles !