COAL CHAMBER envoie une farandole de riff costauds sous des aspects tranchants et la basse a son mot à dire, elle donne un bon relief à l'ensemble. Idem pour la batterie avec son rendu incisif qui insuffle un groove plaisant. Muni d’un son abyssal et hermétique, le mix clinique traduit un côté surproduit. Un aspect récurant dans cette Fusion Métallique dit « next gen » qui se veut rutilante.
Dez Fafara assure correctement et confectionne de bonnes parties vocales bien variées, se tournant dans l’insolite (« Pig ») que dans le schizo (« Loco ») ou le plaintif (« My frustration »).
Les compos restent très basiques mais affichent un potentiel encourageant d’un groupe qui se cherche encore. La séance d'introduction du titre "I" nous emmène dans une sorte de crescendo ambiant par une basse qui ronronne et menace d’exploser à chaque instant. De plus la brutalité du jeu des six cordes (le bondissant « Sway ») nous plonge dans un univers ténébreux (et dépressif) où le trip de junkies en puissance fait monter la température jusqu’au point de non-retour. Intéressant…
Le créneau qu’occupe cette formation est prévisible et reste branché sur la mode du Néo Metal en fait. Par une intrigante science du groove la troupe marque quelques points. Au-delà d’un leitmotiv rythmique acharné (le velu « Big Truck »), les ambiances sont travaillées mais le style n’est pas encore affirmé. La simplicité et l'efficacité, dont fait preuve COAL CHAMBER ne permettent pas de le hisser au rang des ténors du genre. Et pourtant… La suite nous prouvera tout le contraire.

En clair : Un premier opus charmant.