En c’temps-là, il faisait chaud… Alors, on empruntait les voies ferroviaires désaffectées pour marcher à l’ombre des arbres abandonnés à leur sort depuis belle lurette.

En c’temps-là, les réminiscences du Blues, bavant de Country, émanaient dans le whisky frelaté mais dont on se délectait contre mauvaise fortune, bon cœur.

En c’temps-là… j’existais pas ! Du coup, un pote me fit écouter le "Heartbreak Station" (version audio & moderne des deux paragraphes ci-dessus).
- De qui ? Cendrillon ? Nan, arrêtes de déconner !

...

Guitare slide (tu sais, avec un embout en fer que l’on fait glisser sur les cordes), mandoline, guimbarde (cette fois, la lamelle de fer, tu te la mets en bouche, hein) et piano relèvent le Blues-Rock des Américains avec, comme port d’attache, la voix éraillée du chanteur. Bien foutu et foncièrement plus terre à terre que leurs foutus maquillages permanentés, bref, il faut aller plus loin que cette étiquette de glameurs à la manque pour plonger dans un Rock n’Roll traditionnel dans le sens où ce sont les bases historiques et fondatrices qui soutiennent la musique de CINDERELLA (plutôt dans le genre AC/DC en plus soft). Ici, on prend le temps de composer et de décliner les bienfaits sonores ; qu’ils soient acoustiques ou électriques, le tout sent bon les meules de foin, un soir d’été, par 35°…

Plaisant, reposant et suffisamment énergique - mais pas trop, juste ce qu'il faut - pour nous apaiser ! Un album qu’il m’a fallu redécouvrir en allant au-delà de ce que j’en pensais, durant un certain temps ! (Oui, Naunau, il m’aura fallut mûrir musicalement…).

A l'heure actuelle, les compos tiennent méchamment bien la route ("66", mwarfff, j'suis con !)et je ne sens pas une attitude de poseurs, bien au contraire...

P.S. : L’intro de "Make Your Own Way" me fait furieusement penser au "All Right Now" de FREE avec des claviers à la BON JOVI !