Pour son deuxième album, POISON passe au régime supérieur. "Look what the cat dragged in" avait été bouclé en douze jours, mais le groupe a par la suite acquis la notoriété et surtout les moyens financiers de s'offrir une vraie production digne de ce nom. "Open up and say... ahh!" : tout est dans le titre, POISON reste dans son registre de prédilection, avec des paroles bien débiles orbitant autour du fameux triptyque "sex, drugs & rock'n'roll", qui fait comme toujours grimper au rideau les associations de parents étatsuniennes.

Avec le premier opus, Bret Michaels et ses comparses avaient surtout envie de faire les cons. Leur œuvre prend avec ce second effort un tout autre tournant. Les premiers riffs du cultissime "Love on the rocks" ne sont que le prélude à une cascade de mélodies inoubliables et de refrains tous plus déments les uns que les autres. Sorte de version soft de MÖTLEY CRÜE, le POISON épisode deux séduit sous bien des aspects, qu'on se penche sur la question de sa production irréprochable ou sur le formidable sens de la composition de ses musiciens.

Soli en pagaille, guitares en folie, hymnes sitôt entendus, sitôt imprimés... "Open up and say... ahh!" est sans conteste un très grand album de Glam Metal, le meilleur du quartet avec les deux opus qui l'encadrent. Et comme si la bonne humeur communicative de "Look but you can't touch" ne suffisait pas, POISON s'offre en plus le luxe d'accoucher d'une des plus belles balades de toute l'histoire du Hard Rock en la personne de "Every rose has its thorn". N'en jetez plus, je suis conquis ! 4,5/5 parce que "Flesh and blood" est un chouilla meilleur.