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POWER METAL SYMPHO  |  STUDIO

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FELLOWSHIP - The Saberlight Chronicles (2022)
Par DARK BEAGLE le 28 Juillet 2022          Consultée 1479 fois

« D'autres grands amateurs, y compris sur Nightfall In Metal Earth, site connu pour exalter le Power et qui lui doit sa création, en sont revenus et lui ont quasiment tourné le dos. Voire le dédaignent. »

Cela semblait tellement être un appel du pied pour que j’écoute cet album que je n’ai pas pu résister. Il faut rapidement bien se mettre en tête que passé BLIND GUARDIAN, PERSUADER, ANGRA et LOVEBITES, le Power Metal est devenu un genre qui me file de l’urticaire, alors que j’ai passé des années à en écouter, par palettes entières. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir clairement perdu mon temps à m’attarder sur ce style qui ne correspondait pas vraiment à mes goûts, mais que je traînais malgré tout avec moi.

Bon, la pochette aurait dû m’alerter. Elle accumule déjà du cliché à la pelle. Je me dis que le côté entièrement kitsch a dû plaire à l’ami T-Ray (là aurait dû être ma seconde hésitation avant de me lancer dans ce truc), on ne s’entend absolument pas lui et moi sur l’art pictural des jaquettes. Puis… Puis il y a cette intro, c’est quoi ? Du xylophone ? Et ce truc trop propre pour être honnête qui arrive, tout juste assez Speed pour valoir la dénomination Power Metal… "Until The Fires Die" est proche de la rupture d’anévrisme tant elle semble pathétiquement inoffensive. Y a le chanteur qui est bon. Le reste ? Interchangeable avec à peu près 99% de la scène.

Ma femme me demande si ça me dérange d’écouter de la mauvaise Pop quand je pourrais faire mon ignare et « découvrir » la discographie de Kate Bush et remercier Netflix pour cela. Oui, la chaleur la rend un brin agressive par moments. Mais finalement, elle n’a pas tort. Je m’explique avant de me prendre le premier chapelet de jurons : FELLOWSHIP, à l’exception de moments trop rares pour moi (étrangement, "Hearts Upon The Hill" est le seul morceau qui me plaît, suivi par l’introduction de "Avalon"), vous lui enlevez sa double grosse caisse, on a un truc à peine plus Heavy que Justin Bieber. Avec la double, ça l’est forcément plus, mais sérieux, certains disques de RUSH sonnent plus secs que ça.

Puis ma fille me pose sa question habituelle, quel que soit le groupe « c’est Freddie Mercury qui chante ? ». Oui, pour elle il n’y a qu’un chanteur, que ce soit Till Lindemann, Bruce Dickinson, Rory Gallagher, Ann Wilson ou Michel Polnareff, c’est Freddie Mercury. Je lui réponds « non ma puce, je ne sais pas comment il s’appelle. Ça te plaît » ? Et elle me répond le plus naturellement du monde « Beurk ! Caca, c’est nul ! ». Je précise qu’elle a deux ans et demi avant que quelqu’un émette l’hypothèse qu’elle soit neuneu. La vérité, la bouche des enfants, toussa, toussa…

Bref, j’accumule les heures de vol sur ce disque. À part à de très rares, voire très maigres occasions, il ne me touche pas. Ne m’émeut pas. SONATA ARCTICA y était parvenu sur son premier opus et sur "Unia", entre autres. Ici, non. L’émotion est en carton-pâte, pour ne pas dire inexistante. Les variations rythmiques sont aussi nombreuses que les poils sur le cul d’un babouin, cette impression de vivre toujours le même martèlement. Les guitares, basse et claviers sont un peu noyés, on distingue une mélodie générale, mais pas de riffs réellement marquants. Du Power Metal d’ascenseur mâtiné d’AOR en quelque sorte.

On en revient à ce problème de renouvellement du genre. Et de petits cons qui ne pensent pas à pomper là où c’est vraiment bon, avec du corps et de l’expression (BLIND GUARDIAN, quoi…) et qui tapent dans le easy listening du genre, le truc qui, avec les années, devient de plus en plus insupportable. FELLOWSHIP (Camaraderie… Le nom du groupe me file déjà de l’urticaire…) est un petit papillon qui évolue dans le monde du Metal. C’est l’image que j’en ai. Difficile de croire que la Grande-Bretagne ait pu engendrer BOLT THROWER et ce truc… Ou alors je suis trop vieux pour ces conneries, mais le premier qui ose l’insinuer va se bouffer une mandale grand format.

Le chanteur est donc bon, mais il ne faut pas qu'il pousse trop non plus, sinon il donne l'envie de l'inviter à se taire, pour son propre bien. Tout le reste mérite la corde tant c'est de la repompe de repompe de repompe. Il n'y a pas d'originalité, pas une once. Autant chercher des morpions sur le cul d'un homme-tronc, ce serait plus productif. Bref, ce disque représente une terrible déception tant j'espérais qu'il apporterait quelque chose de nouveau, qui verrait plus loin que le bout de son nez. Mais non. Nada. Le vide complet.

Quand BLIND GUARDIAN entrera dans le Valhalla, ce sera dans un char magnifique tiré par des griffons somptueux. FELLOWSHIP lui viendra avec un shetland qu'ils porteront, ce dernier aura refusé de daigner être leur monture. Et ils se feront très certainement recaler par le videur. Le batteur aura beau dire, ses Converses, ça reste des baskets.

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   (3 chroniques)



- Matthew Corry (chant)
- Sam Browne (guitare)
- Brad Wosko (guitare)
- Callum Tuffen (batterie)
- Daniel Ackerman (basse)


1. Until The Fires Die
2. Atlas
3. Glory Days
4. Oak And Ash
5. Hearts Upon The Hill
6. Scars And Shrapnel Wounds
7. The Hours Of Wintertime
8. Glint
9. The Saint Beyond The River
10. Silhouette
11. Still Enough
12. Avalon



             



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