C'est au fil d'un enchaînement de vidéos sur les réseaux sociaux que je suis tombé sur une artiste citant BRUTUS et son "Nest" comme la sortie de son année 2019. Faisant le curieux, je me procure cet opus et me dit que j'allais à l'occasion en parler sur NIME... Merde, Volthord est déjà passé par là !
Plus sérieusement, je suis ravi que mon comparse ait eu l'excellente idée de vous proposer son écrit sur ces Belges, car ces derniers ne pourront pas vous laisser indifférents.

Le trio marque à bien des niveaux :
- son style Postcore, riche en Pop Rock ("Django", "Techno"), en influences Punk et Hardcore avec "War", leur titre référence.
- son accroche frontale : les trois premiers morceaux vous rentrent littéralement dedans.
- sa chanteuse Stefanie Mannaerts (retenez ce nom) qui est également la batteuse (ou l'inverse au choix) : elle délivre autant d'énergie à marteler ses fûts qu'à hurler comme une dératée. On se demande comment elle peut tenir la distance d'une tournée tant elle ne ménage pas son organe (il suffit de voir la prestation du groupe au Hellfest en 2019 par exemple). "Cemetery" illustre parfaitement cet investissement !
- une basse qui claque en parfaite adéquation avec à la fois une guitare tantôt épurée, tantôt psychédélique mais également en fusion avec Stefanie.

À partir de ces éléments, BRUTUS délivre une partition sincère et à fleur de peau. La voix éraillée et enivrante de Stefanie permet de planer, de léviter ("Space") pour - en quelques secondes - se retrouver dans le tumulte et la tempête de décibels qui appellent à hurler comme un damner encore et encore ("Fire"). Bluffant.

"Nest" est un ascenseur émotionnel (quel voyage ouvert par deux tueries "Fire et "Sugar Dragon" !) qu'une femme et deux hommes pilotent avec intelligence et un côté écorché vif trop rare par les temps qui courent.

Vivifiant et expiatoire.

Note réelle : 3,5/5.