La street crédibilité de cet artwork a fait resurgir de leurs tombes les mecs les plus huilés de l'Histoire de l'humanité afin qu'ils se courent dessus en faisant péter leurs pecs de concert !

Matez-moi le kitsch de ce visuel bordel ! La femme est aux pieds de ce Conan bien old school, lascive, avec le fessard tendu pour les barbares les plus épiques de sa génération de sauvages ! Et c'est normal qu'elle soit soumise, regardez le style indécent de ce guerrier gay des temps glaciaires ! L'épée éclatante dans le ciel incandescent, elle rayonne par le toucher céleste du dieu des pousseurs de fonte et il la regarde avec les yeux du type qui pense que tout est phallique, avec sa barbe hirsute, ses cheveux gras au vent et sa mi-peau de bête mi-ceinture de maître du catch remportée face à Gurzag le Troll en – 1204 avant la prise de la Forteresse d'Azrabor le Sombre !

ETERNAL CHAMPION envoie tellement de street lourdeur dans ce "The Armor Of Ire" qu'on se demande s'il n'est pas le Messie tant attendu de l'Epic Metal depuis MANOWAR. Le début d' "I Am The Hammer", avec ce petit cri de plumeau en delay, est absolument fantastique d'homo-érotisme et de respect de la tradition du Heavy, à tel point qu'on se demande souvent si ETERNAL CHAMPION ne fait pas dans le second degré.

Qu'importe, car "The Armor Of Ire" c'est 35 minutes de Metal hurlant, de chevauchées sur des dragons bien membrés, d'épées qui coupent des têtes de gobelins au son d'un cor phallique, et de vierges qui se prélassent avant de se faire apprendre les usages par des bonhommes qui attendent encore le génie qui inventera la douche. On ne fait pas dans la dentelle, et la durée courte de cet album le sert grandement tant les titres s’enchaînent sans temps mort, avec pour seul but de gravir le Mont Viril et d'y planter un drapeau au bout duquel sont plantées les bolas des mecs trop fragiles pour ce monde de bodybuilders des cavernes. Mention spéciale pour le titre éponyme, avec sa cavalcade excellente et son chant si 80's et "Invoker", avec son refrain légendaire.

On pourra dire que "The Cold Sword" est le talon d'Achille de cette badasserie fantastique, mais ce sera bien le seul défaut à trouver à cet album absolument génial. Un vrai bonheur, une bouffée d'épique à mi-chemin entre l'homo-érotisme et la virilité des légendes anciennes dont on ne peut que se ravir quand on aime le Metal et le Divin Riff.