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2016 2 The Armor Of Ire
2020 Ravening Iron
 

- Style : Gatekeeper, Cirith Ungol, Megaton Sword
- Membre : Power Trip
- Style + Membre : Sumerlands

ETERNAL CHAMPION - Ravening Iron (2020)
Par DARK SCHNEIDER le 11 Mars 2021          Consultée 2846 fois

C'est peu dire que d'affirmer qu'ETERNAL CHAMPION a redéfini le game du Metal Épique. "The Armor Of Ire" date déjà de quelques années, les Américains n'ont rien sorti depuis à part des reprises et un EP de Dungeon Synth complètement anecdotique, ce qui n'empêche pas que le groupe a acquis aussitôt une réputation "culte" dans le milieu, son premier album étant souvent considéré comme une pièce maîtresse du genre. Rien de surprenant donc à ce que le second album soit attendu comme le messie, et c'est ainsi que "Ravening Iron" s'imposera aussitôt comme une des meilleures ventes de No Remorse records, pas mal pour ce genre qui se fait souvent injustement toiser et n'est que très peu présent dans les grands festivals Metal(*).

Il faut dire qu'ETERNAL CHAMPION impose une intégrité sans faille. Groupe de passionnés indéfectibles, ne faisant pas de compromis (le groupe refuse notamment d'être diffusé sur certaines plateformes de streaming), et parvenant cependant à se payer Ken Kelly pour réaliser cette... hum.. magnifique illustration (vous avez remarqué qu'il y a un dragon sur la pochette ?). Désolé les gars, mais je n’achèterai pas le tee-shirt, j'assume pas. Le physique imposant de son forgeron de chanteur (oui, Jason Tarpey est réellement forgeron dans la vie - et vous l'entendrez frapper son enclume avec son marteau au début de l'album - je ne sais pas pour vous mais moi ça me le rend d'emblée sympathique) contribue à construire cette image forte. Mais Tarpey ne se contente pas dans sa vie d'abattre son marteau sur un enclume : il écrit également des histoires d'héroic fantasy. C'était donc logique que ses récits fournissent la trame narrative des morceaux d'ETERNAL CHAMPION, composés par la paire Arthur Rizk/Jason Powers, c'est ainsi que presque l'intégralité de "Ravening Iron" va puiser dans ses écrits.

"The Armor Of Ire" étant clairement un des albums que j'ai le plus écouté depuis sa sortie, autant vous dire que j'attendais beaucoup de son successeur. En toute franchise, je fus quelque peu désappointé à ma première écoute. J'avais cette sensation amer que le groupe ne progressait pas, se montrait peu généreux. Impression que je n'aurais pas eu si l'album était sorti bien plus tôt. Il faut dire que "Ravening Iron" n'est pas tellement plus garni que son prédécesseur, avec ses trente-sept minutes au compteur. Il ne contient finalement que six nouvelles compositions chantées, un instrumental assez court et le réenregistrement du second titre de leur première démo ("War At The Edge Of The End"). Peu importe après tout tant que les morceaux sont au niveau, mais j'avoue que la claque que j'attendais n'a pas été immédiate.

Néanmoins le temps a fait son oeuvre. ETERNAL CHAMPION a un style assez unique, le groupe a ses sources d'inspiration mais en a inspiré aussi plus d'un désormais (THRONE OF IRON, MEGATON SWORD etc). Et du ETERNAL CHAMPION, c'est ce que "Ravening Iron" va nous offrir, tout simplement. Ce qui est déjà très précieux. Car, contrairement à ce que j'ai parfois pu lire ailleurs, ETERNAL CHAMPION est très loin de se complaire dans le classicisme : c'est la forte personnalité musicale du groupe qui explique son succès et ainsi le fait qu'il parvient presque à faire connaître son nom en dehors des terres underground qu'il arpente.

On retiendra en premier lieu le title track, excellent en tout point, cavalcade rapide avec des "ohohoh" finals (une première pour eux) et un solo bourré d'effets. Le groupe est ici à son apogée dans son propre style. Soyons clair : ces gars ne sont certainement pas des musiciens d'exception, en aucun cas des virtuoses, mais ils assurent dans un style très personnel, et ce malgré le départ de Blake Ibanez qui était pourtant présent dès les tous débuts du groupe. C'est Arthur Rizk, qui est un véritable cador dans le milieu (officiant dans plusieurs formations, il est également producteur), qui est devenu la véritable tête pensante du groupe. "Ravening Iron", le titre, est un classique en puissance qui va contribuer à accroître leur légende. "A Face In The Glare" est une ouverture plus déstabilisante : son riff assez agressif ne correspond pas du tout à ce que l'on peut s'attendre d'un groupe d'Epic Metal, là encore notre champion éternel ne fait rien vraiment comme les autres et c'est tout à son honneur. Il permet en tout cas de mettre en avant ce qui différencie cet album de son prédécesseur : les guitares sont bien plus présentes, pour un rendu plus agressif.

"War Of The Edge Of The End" dépoussière complètement la version originale. Il faut dire que sur cette dernière Jason Tarpey chantait comme Mark Shelton sur "Crystal Logic" (avec une voix hyper nasillarde donc) et sans excès de reverb, pas grand chose à voir avec son style actuel qui est beaucoup plus travaillé et qui confère toute la magie nécessaire à cette musique. On s'y croirait vraiment, au crépuscule de notre vie, prêt pour notre dernier combat. "Worms Of The Earth" est lui le seul titre qui n'est pas tiré des écrits de Tarpey, mais de Robert E. Howard et sa nouvelle du même nom (qui est franchement excellente, je vous en conseille la lecture) mettant en scène son héros picte Bran Mak Morn (auquel le groupe avait déjà consacré "The Last King Of Pictdom"), la musique est à la hauteur du récit du maître texan.

L'album contient aussi son lot de faiblesses avec "Skullseeker" qui me fait un peu trop songer à "I Am The Hammer" en moins inspiré, et si "Banners Of Arhai" est en soi un très bon morceau, il ne parvient pas à être la conclusion grandiloquente que l'on aurait pu espérer, ce que le groupe semble pourtant avoir voulu faire. En revanche, l'instru "The Goldblade" est une belle réussite dans le style Dungeon Synth (totalement dénué de guitares) et ne dépareille pas du tout dans cet album (contrairement à "Blood Ice" qui n'apportait pas grand chose sur le premier opus).

"Ravening Iron" n'est finalement sans doute pas l'album énorme tant espéré. Oui, on aurait pu s'attendre à une oeuvre encore plus marquante. Cependant, cet album n’abîme en rien le groupe, bien au contraire. ETERNAL CHAMPION reste maître du genre, impressionne toujours beaucoup, inspire le respect à ses pairs (Jake Rogers assure quelques backing vocals sur "Coward's Keep") et brille par une personnalité écrasante. On espère juste que leur prochain récital guerrier ne se fera pas autant attendre.

(*) Notons tout de même que le Hellfest leur avait fait une proposition que le groupe a cependant dû décliner.

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- Jason Tarpey (chant)
- Arthur Rizk (guitare, batterie, synthé)
- John Powers (guitare, synthé)
- Brad Raub (basse)


1. A Face In The Glare
2. Ravening Iron
3. Skullseeker
4. War At The Edge Of The End
5. Coward's Keep
6. Worms Of The Earth
7. The Godblade
8. Banners Of Arhai



             



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