"Portal Of I" a fait l'effet d'une bombe chez moi à sa découverte.
L'insolence du Metal Extrême Progressif des Australiens avait placé la barre si haute que l'idée de les voir récidiver constituait un doux rêve. Si la campagne de financement participatif de 2014 a permis d'envisager une tournée mondiale permettant de voir autre chose que les contrées du Pacifique, NeO franchit dans la foulée le pas en nous annonçant "Citadel".

Doté d'une pochette sublime et déjà envoûtante, ce nouveau test grandeur nature enfonce le clou, en proposant pourtant une dimension artistique en perpétuelle évolution.
Éjectons de suite le sujet qui fâche : oui, la voix claire de Tim est encore une fois assez "pénible", comprenez en décalage avec l'ensemble. Je ne sais pas vous dire si on peut s'habituer (!) ou "supporter" mais les écoutes successives font leur effet. "Painters Of The Tempest" - Part II (Tryptych Lux)" dans sa première moitié nous confronte à ces passages plus suaves et apaisés, pourtant contrariés par les growls de Xenoyr (qui a entièrement composé les paroles de cet opus au passage).
Mais voilà : son violon est juste incroyable ! Il vient compléter les parties de guitare grandioses à partir de la dixième minute toujours de ce "Part II" par exemple.

NE OBLIVISCARIS nous propose donc ici trois grands morceaux divisés en différentes parties soient six pistes sur votre album :
- Une Part 1, ouverture instrumentale d'une ambiance folle.
- Une Part 2 envoûtante, avec ce violon final qui lorgne vers les OAV de jeux vidéos japonais, elle même subdivisée en trois segments (Creator/Cynosure/Curator), un peu comme le ferait The OCEAN mais rappelant inévitablement OPETH.
- Une part 3 à nouveau instrumentale et acoustique, à rapprocher là encore du Japon.
- "Pyrrhic", déflagration Post Hardcore dans son ouverture, avec un break calme, et un final crescendo The OCEAN/DEVIL SOLD HIS SOUL, avec un lead de violon qui ne pourra que vous entêter.
- "Devour Me, Colossus" en deux parties  : "Blackholes" puis "Contorsion" (instrumental de conclusion qui boucle la boucle), dans la veine du "Painters Of The Tempest".

Il en ressort un album dense, aérien, complet et vraiment riche en personnalité. NE OBLIVISCARIS ne fait donc pas semblant et poursuit son aventure avec une fougue et une vista peu communes.
Musicalement riche d'influences variées, techniquement très accrocheur, ce groupe est véritablement une combinaison d'artistes soucieux de nous faire voyager grâce à leurs compositions influencées par l'Extrême tout en y distillant des mélodies calmes et apaisantes !

Encore une fois, à ne pas rater.

Note réelle : 4, quelque chose/5.

Top : "Pyrrhic", "Painters Of The Tempest - Part.II".