Sur la photo de promo des groupes de Metal Symphonique des années 2000, il y a ce petit freluquet allemand qui essaie toujours de trouver sa place.

XANDRIA devrait pourtant justifier son palmarès, fort de quinze années au service du Metal à violons. Mais à chaque nouvel album, plutôt que de bien affirmer sa position d’un « j’y suis j’y reste » décidé, il tente de feinter ses petits camarades.

Après avoir écumé la petite ouverture de marché du Metal oriental avec le pas si anecdotique "India", et avoir singé le NIGHTWISH de "Century Child" sans arriver à trouver une petite place à côté du maître, voilà qu’il essaie de jouer du coude pour occuper l’espace entre le gigantesque EPICA et le plus modeste mais indécrottable EDENBRIDGE. On mettra aussi ça sur le dos du changement incessant de chanteuse. Dianne van Giersbergen a, comme le montrait le clip de "Nightfall", des expressions faciales plutôt étranges et une voix doucereuse et appliquée. Appliquée, certes, mais sans grand caractère.

Additionnons cette monotonie lyrique à des compositions manquant autant d’identité que de puissance, et on se retrouve une nouvelle fois avec un produit carré mais sans âme, avec de bons passages ("Nightfall", "Stardust" notamment) mais bien peu d’invraisemblances. Au final, sur la photo de promo Metal Sympho de l’année 2014, XANDRIA, c’est toujours le groupe que l’on ne voit pas.