Ah ! Les SEX PISTOLS ! Certainement une des plus grandes escroquerie de l’histoire de la Musique (ouais, avec un grand M pour bien enfoncer le clou) ! Le genre de truc, on n'est pas forcément bien fier de s’être fait avoir, on ne le crie pas sur tous les toits, mais on est bien content d’avoir ce disque chez soi. Et le pire, c’est qu’on le ressort de temps en temps et qu’on se le passe avec un grand sourire aux lèvres.

Sérieux ? Qui n’a jamais beuglé l’intro de "Anarchy In The UK" ou le refrain de "Bodies" tout en se descendant une bière à la santé de Johnny Rotten ? Qui n’a jamais tapé du pied sur "God Save The Queen" ? Et attention, hein, pas la reprise de MOTÖRHEAD, non ! Celle des PISTOLS, celle qui est cradingue et qui sent les dessous de bras mal lavés.

Parce qu’au final, c’est ça les SEX. C’est du Rock’N’Roll sale, qui sent les pieds, qui est balancé entre deux jets de vomis ou d’urine. Fondamentalement, c’est super mal fagoté. Mais il y a une telle énergie, une telle hargne, qu’au final, ça le fait et ça le fait grave, même. Quelle différence avec des groupes comme DEEP PURPLE, RAINBOW ou encore URIAH HEEP qui pouvaient être pompeux et qui proposaient des titres qui n’en finissaient pas. Là, on pare au plus pressé. Les soli ? Pourquoi se faire chier à pondre un solo long de vingt piges alors qu’un truc qui dure quelques secondes suffit largement ? Un chant puissant et raffiné ? A quoi bon quand on peut arriver à un résultat satisfaisant en braillant ? Hein, je vous demande ?

En au final, on s’en bat les couilles, comme l’indique obligeamment la jaquette. Ce disque est juste un condensé d’énergie, le disque qu’il fallait à l’époque pour commencer à faire bouger les choses. Bien sûr, il y a mieux. "The Crack" de THE RUTS, ou le "London Calling" des CLASH, voire le "City Baby Attacked By Rats" de GBH. Et ? L'important c'est de s'éclater, non ?

Ouais, c’est quand même une sacrée escroquerie. On cause de NIRVANA maintenant ?