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BRUTAL DEATH OLD SCHOOL  |  STUDIO

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2012 Embodiment Of Death

GOREPHILIA - Embodiment Of Death (2012)
Par DARK MORUE le 17 Décembre 2012          Consultée 3263 fois

Hop, on va faire comme l'introduction de l'album et y aller cash : "Embodiment Of Death" est un des meilleurs albums de Death Metal de l'année. Voilà c'est fait. Bien pressenti pour figurer en Sélection du site, c'est finalement à cause d'un unique paramètre que ce sera remis en cause : la sortie de l'incroyable nouvel album de INCANTATION, qui lui pique la place. Le "ils font du INCANTATION encore mieux que INCANTATION" n'étant par là même plus valable, ce qui modifie mes plans et me fait donc par là même grandement rager. Un raccourci facile de moins, je vais presque être obligé de me creuser la tête pour écrire, mon dieu quelle horreur.
Donc vous êtes prévenus d'office, dés l'introduction, et même en ayant jeté un très bref coup d’œil à la note. GOREPHILIA, ça poutre, et pas qu'un peu.

Alors, alors, présentations. Derrière cette somptueuse pochette reprenant une œuvre du très talentueux Markus Vesper (le tableau "Nightmare Manifestation"), se cachent une bande de joyeux finlandais poilus qui déconnent pas. Formés en 2006 sous le nom de GORETEXX, et ayant sorti un premier EP remarqué mais assez passable en 2011, les voilà métamorphosés, nous livrant avec ce "Embodiment Of Death" un bon gros pavé de Death Metal parmi les plus brutaux, torturés et massifs qu'on puisse imaginer. Véritable évolution Pokémon qui fait plaisir à voir, sorti de plus chez les excellents Dark Descent Records dont le catalogue prend une tournure tellement énorme qu'une signature chez eux devient un véritable gage de qualité.
Vous avez l'entrejambe qui se durcit quand on mentionne CONVULSE, INCANTATION, MORBID ANGEL ou DEMIGOD ? Vous aimez votre Death Metal dans sa version qui sent le caveau sacrificiel tout en restant viscéralement brutal et ne versant pas du tout dans la finesse ? Ben vous allez être servis et tiendrez votre album de l'année. Et ouais, j'ai dis qu'ici on ne déconnait pas.

Dés les premières secondes on sait que c'est du sérieux. L'énorme titre d'ouverture "Pantheon In Flames" blaste sans discontinuer pendant plus d'une minute, et ne s'arrête que pour faire rouler la double de manière d'autant plus véloce. Tout est en place : riffs brutaux et possédés héritant d'un mélange de HATE ETERNAL et de INCANTATION, chant guttural surpuissant dégobillé avec amour et classe, et surtout un véritable mur du son d'une densité monstrueuse. Les ralentissements sont assez rares et toujours agressifs, mais vraiment écrasants et pas tendres avec les vertèbres en faisant claquer chaque note comme un fouet dur comme de la roche organique. Ces Finlandais là ont tout compris et savent parfaitement comment nous foutre une fessée mémorable. On croirait même avoir affaire à du Brutal Death nucléaire venant de Pologne passé à la moulinette Old School Scandinave... Si dit comme ça vous ne bavez pas en ronronnant je peux rien faire pour vous.

Et donc, en gros, on a quoi ? On a du méga Brutal qui colle aux murs en faisant sauter les dents ("Pantheon In Flames" définitivement effrayante, "Bloodspawn" totalement effrénée ou la furax de chez furax "Saints Without Souls") avec néanmoins une ambiance prenante, très travaillée et imposante, par le biais de pas mal de riffs asymétriques typiques de l'Ange Morbide, trémolos evil et ralentissements funèbres, le tout en complément d'une rythmique implacable et monumentale. Rien que la doublette "7 Gates, 7 Spheres" (l'une des plus grosses tueries également, enchaînant les riffs parfaits dans une ambiance noire et violente) et la plus mid-tempo "Forget Mortality", disposant toutes deux de soli mélodiques assez marquants envoient bien la purée comme il faut... Après, on peut toujours faire la fine bouche et dénoncer quelques longueurs, comme le passage martial assez foiré sur "Exist To Suffer" et l'outro pas franchement intéressante et répétitive de "Vision Of Hell" qui ne nous laisse pas finir sur les aspects les plus énergiques du groupe... Mais bon, au fond on s'en cogne. Vu la durée juste parfaite de l'album (un peu plus de 36min), juste ce qu'il faut pour ne pas être frustré et pas assez pour nous laisser le temps de nous ennuyer, on ne va pas se plaindre et se le caler derrière le crane en boucle jusqu'à en avoir les oreilles en sang.

Tétanisant condensé de matraquage noir et rouge plus qu'efficace. Voilà ce qu'on retiendra de ce premier long essai de GOREPHILIA. Du bon gros Death Metal Scandinave sentant plus les cauchemars d'Howard Phillips que la tronçonneuse Suédoise, sachant trouver le meilleur équilibre possible entre brutalité frénétique barbare et occultisme tordu avec des bouts de viande qui dépassent.
En quelque sorte un album résumant tout ce qu'on peut aimer dans le genre. C'est poisseux mais net et carré, lourd, gras, sombre, brutal, forgé des meilleurs riffs sur lit de blasts avec vomissements gutturaux d'outre tombe au rendez-vous. Si vous aimez le vrai Death Metal, vous êtes fans d'avance.

Bad dream : un album compact, brutal, cauchemardesque, démoniaque et sans merci. Préparez vous à une énorme mandale dans la tronche, et y a des chances qu'en plus vous adoriez ça !

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- Henu (chant)
- Jukka (guitare)
- Jussi (guitare)
- Tami (basse)
- Tommi (batterie)


1. Pantheon In Flames
2. 7 Gates, 7 Spheres
3. Forget Mortality
4. Gods Stand Aghast
5. Exist To Suffer
6. Bloodspawn
7. Saints Without Souls
8. Vision Of Hell



             



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