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1992 Ritual Of Infinity
 

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MORPHEUS DESCENDS - Ritual Of Infinity (1992)
Par DARK MORUE le 5 Octobre 2012          Consultée 1460 fois

MORPHEUS, Death Metal, New-York, 1992. Okay donc pour cette fois c'est la pilule bleue, pour voir le monde réel avec une trique d'enfer.

Ah que le monde est cruel. En voilà un groupe totalement tombé dans l'oubli, n'ayant refait surface qu'avec le réédition par Xtreem Music il y a quelques années. Alors que pourtant c'est plus qu'alléchant tout ça pour tout fan de Death Metal.
Aussi faut dire qu'ils ont pas eu de chance. A l'époque, au même endroit, c'est pas facile de se faire une place avec l'explosion simultanée de chez BROKEN HOPE, INCANTATION, IMMOLATION, voir MALEVOLENT CREATION. Eh ouais, le monde est dur, le monde est cruel, le monde est super méchant.
Bref, après quelques démos sorties sous le nom de MORPHEUS, sans le suffixe qui va vers le bas donc, le premier et unique full-length de cette belle brochette de winners sort en cette année 1992. Et nous, on en est tous bien contents.

Brochette de winners qu'il dit ? A l'époque pas tant que ça, mais certains des membres se sont fait un nom depuis. Notamment le batteur Sam Inzerra, qui assure le live de chez MORTICIAN et ressort de la tournée actuelle de INCANTATION... Groupe dans lequel a également fait un passage le gratteur Robert Yench. Que le monde est petit.
Mais revenons en à nos moutons, à cette pochette vide de sens et totalement laide, à cet unique témoignage longue durée.
Ah ça c'est sûr que ça sent bon la vieille école. Le son puissant qui sort du caveau, le chant bien cavernicole comme il faut. Direct qu'on se bouffe des sacrées vapeurs de... Ben... BROKEN HOPE, ROTTREVORE, tout ça, avec du gros INCANTATION et une petite pointe des débuts de IMMOLATION, justement.
Et c'est bien ? Ouais c'est plutôt cool. On est toujours content de se replonger dans une époque. Et ça sortirait là tout de suite maintenant on hurlerait au génie. Mais petit coup de vieux là quand même, et problème de comparaison...

Parce que si "Ritual Of Infinity" est un album de Death Old School d'excellente facture, il a quand même sacrément du mal à tenir tête aux albums lui étant contemporains parmi les influences citées il y a quelques lignes. Donc si là, en 2012, on prend un pied énorme à redécouvrir des brûlots comme l'extrêmement brutale et crue "Trepanation" ou la lourdeur cataclysmique de "Immortal Coil", voire "The Way Of All Flesh" ou encore la pièce éponyme et sa basse qui claque comme pas permis, faut avouer que c'était quand même sérieusement ampoulé à l'époque et que ça a du coup un poil pris un coup de vieux. Oui la production démonte, Jeff Reimer (qui nous a d'ailleurs quitté d'une overdose en 2005, RIP) growle comme une porcasse, ça cogne assez durement au niveau des percussions, mais bon... Moins cagneux qu'un "The Bowels Of Repugnance", moins noir et lourd qu'un "Onward To Golgotha", moins charismatique que "Dawn Of Possession". Et pourtant y'a du bon riff, pourtant y'a du lattage de crâne méchant. Mais pas tout le temps.

Parce que l'album a beau démarrer sur les chapeaux de roue, au bout d'un moment l'enthousiasme retombe. La faute à des passages plus lents franchement pas passionnants ("Corpse Under Glass" globalement ratée), et surtout à des longueurs bien présentes malgré la durée réduite... MORPHEUS DESCENDS s'en tirent avec les honneurs et livrent un album de Death Metal Old School dans les règles de l'art, mais sans la magie. Tout est relativement convenu, il manque le petit truc en plus qui ferait décoller... Au lieu de ça, on écoute tranquillement, on se dit que le Death Old School NY-style ça démoule à mort mais que bon, y'a quand même mieux. Les différentes sessions d'enregistrement se ressentent également, avec des petits écarts de production qui se révèlent assez crispants. Et au final, bien qu'il soit tout simplement impossible de résister à des bombes comme les déjà citées mais ultimes "Trephanation" et "Immortal Coil", il n’empêche pas qu'on finit par s'ennuyer un peu, les derniers titres se révélant plus linéaires et moins intéressants (en particulier "Submerged In Adipocere" et sa première partie bien pénible). De quoi presque en oublier les nombreuses qualités de la rondelle une fois en fin de course, c'en est presque rageant !

M'enfin voilà, MORPHEUS DESCENDS c'est cool mais au fond c'est pas pour rien que c'est pas plus connu que ça. Du bon Death à la ricaine, qui déboite et fleure bon toute une époque, mais finalement pas beaucoup plus. Classique, balisé, certes, mais efficace et avec de gros atouts de leurs côtés. Dommage que tout finisse par sentir trop fort le classicisme et qu'un ennui monstrueux s'installe doucement au fil de la lecture d'un album qui fait bien de pas trop durer... Mais bon, aller, on fait jouer la nostalgie, parce que les albums comme ça nous manquent maintenant vu comment qu'on bouffe du Revival. Les gros férus du genre connaissent déjà, les autres accrocheront, personne n'hurlera au chef d’œuvre mais il y a de très bons moments à passer, ce serait dommage de s'en priver.

Abricot : un résumé de la scène d'époque de facture correcte bien qu'un peu dépassé, mais disposant de suffisamment de bons moments pour amplement valoir le coup.

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   DARK MORUE

 
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- Jeff Reimer (chant)
- Brian Johnston (guitare)
- Robert Yench (guitare)
- Ken Faggio (basse)
- Sam Inzerra (batterie)


1. The Way Of All Flesh
2. Corpse Under Glass
3. Immortal Coil
4. Trephanation
5. Proclaimed Creator
6. Accelerated Decrepitude
7. Submerged In Adipocere
8. Enthralled To Serve
9. Ritual Of Infinity



             



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