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2009 Sweet Baby Metal Slut
 

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ABIGAIL - Sweet Baby Metal Slut (2009)
Par CITIZEN le 19 Avril 2012          Consultée 3382 fois

L'avantage avec ABIGAIL, c'est que les camps sont vite déterminés : dès le premier riff et le premier blast (c'est-à-dire dès que le plastoque aura commencé à tourner sur la platine, j'insiste sur la platine, le support cd c'est pour les faiblasses d'occidentaux dégénérés, les nippons ne sont pas encore touchés par ça), vous saurez à quoi vous en tenir. Chieur couinant sur le penchant presque ridicule des nippons pour un côté die-hard jusque-boutiste, argument que les autres verseront aux côté des qualités d'ABIGAIL, en jouant sur un second degré qui peut aussi parfaitement plaire en étant abordé de front, comme pour de vrai. Non mais.
On a beau jouer de la musique fortement typée blackened ici, pas question de se prendre au sérieux, on entre dans cette réalité parallèle (un peu kitsch quand même) où HELLHALLER et VENOM en vacances au Japon auraient formé un groupe avec une bande de clochards punks locaux. Chaque riff est une meule qui va éroder votre santé mentale en même temps que vous vous affranchirez des réticences type « ouais mais on l'a déjà entendu » ou « de toute façon quand je veux entendre du blast j'écoute KREATOR, là le batteur est un manche », et autres bondieuseries, pour jouir de ces purs hymnes sales, des hymnes dont personne ne connaîtrait les vraies versions, puisque ses interprétations antédiluviennes ont toujours résonné par ces soirées alcoolisées à la bière premier prix, dans les rues de les grandes villes, devant les clubs où se joue du mitol evil mitol, et résonnent grassement, interrompues seulement par le coma éthylique successif des choristes ! La batterie qui hache le tout et vous fait remuer de partout comme un grand con. Partie au rythme de croisière de la première à la dernière seconde, donne dans des rythmes compris entre le « rapide mais pas super trop non plus » et le « ah ouais c'est pas mal là ». C'est dire qu'ABIGAIL n'a pas besoin de se sortir LE son qui écrase tout ou à se la jouer à balancer des blasts époustouflants. ABIGAIL blaste et reste en rythme autant que le permet le niveau d'alcoolémie de ses membres; là et la valeur du combo, dans ce son dégueulasse et cette voix criarde qui nous parle en direct des tréfonds d'une sale de répet' improvisée. Le combo perd un peu de puissance de frappe et laisse sa folie et furie péter de partout.
Dans le lot quelques riffs quand même exceptionnels, chaleureux et rassembleurs, qui font vibrer le cœur qui bat quelque part, bien enfoui sous le perf', et qui produit un peu l'effet de la pinte décisive qui vous rend juste excité comme il faut sans commencer à tanguer ("Witching Hell", "Teenage Metal Fuck", "Wild Fire Metal Bitch"). Le meilleur vient après, là où un groupe sérieux jouerait son va-tout pour faire culminer le morceau en émotion, quand le riff est repris alors que la batterie prend deux secondes de pause, ABIGAIL préfère envoyer un grand « BITCH » ! (accompagné en option, et pour mettre un peu de variété, de "fucking", "dirty", etc). Le tout susurré par la voix suave et mélodieuse du Japonais à la casquette (le tout enrobé dans son anglais niveau collège et son accent qui serait maladroit s'il n'y prenait pas un plaisir si délibéré).
Et ces titres bordel ! Écouter ABIGAIL c'est pas juste se passer une fournée de bon riffs et soli qui partent dans les suraigus et de blasts crades, c'est déjà se coller la banane (et la trique) en se rappelant le titre de la chanson qu'on écoute et se dire « putain quand même, les mecs qui écoutent d'autres trucs doivent vachement s'emmerder, rien que pour ces titres ça vaut le coup de se manger des vieilleries et de l'écorché à longueur de journée ! ». "Metal Evil Metal", "Teenage Metal Fuck", "Sexual Metal Holocaust", ça et des paroles pas vraiment féministes, tout est là pour vous rappeler que ouais, ça s'appelle pas du Metal pour rien, et que c'est pas par hasard si ça a atterri sur votre platine ! M'en fous, chuis hardos, j'ai l'droit ! Pour trouver ses titres de chansons, ABIGAIL a LA méthode sans faille qui va lui permettre de rester inspiré longtemps encore : balancer un dictionnaire sur le sol à trois reprises et choisir un mot au hasard à chaque fois ! Seulement, le dico ABIGAIL comprend très, très peu de mots, et certains semblent y figurer plusieurs fois !
De toute façon, cette chro est inutile, les maniacs n'ayant -heureusement- pas besoin de moi pour qu'une nouvelle bombe d'ABIGAIL leur pète aux oreilles dès sa sortie. Si les autres ont pu se frayer un chemin jusqu'à ce relativement obscur (mais il n'en est que d'autant plus culte 'spa ?) groupe grâce à ça, tant mieux !
Ah, on s'en lasse me dites-vous ? Quoi, on finit bien par se lasser de tout...
Sur ce, je vous laisse, m'en vais à Tokyo trouver les pussy girls. Merci du tuyau ABIGAIL.

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- Yasuyuki Suzuki (basse, chant)
- Youhei (batterie)


1. Metal Evil Metal
2. Metal Bitch Inferno
3. Satanic Hell Slut
4. Sweet Bloody Cunt
5. Tokyo Pussy Girl
6. Teenage Metal Fuck
7. Wild Fire Metal Bitch
8. Final Metal Attack
9. Witching Hell
10. Sexual Metal Holocaust



             



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