Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2011 K2
 

- Membre : Noveria
 

 Myspace (658)
 Bandcamp (11)
 Facebook (12)
 Youtube (12)

ADIMIRON - K2 (2011)
Par MAXXX le 23 Janvier 2012          Consultée 4152 fois

S’il y a bien quelque chose pour lequel l’Italie n’est pas réputée, c’est bien pour le Métal. Excepté un obscur groupe de Thrash répondant au doux nom de HYADES, ainsi que RHAPSODY ou encore de FLESHGOD APOCALYPSE, le paysage métallique transalpin semble bien vide. Et tout cela pourrait bien changer. Pour preuve, depuis que "K2" est sorti, les chroniques, articles, interviews et autres fleurissent sur le net aux quatre coins de l’Europe et même aux États-Unis. ADIMIRON n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai, car cet album est le troisième du groupe. Et comme quoi, il y a d’autres moyens que MTV pour se faire connaître : le travail. Et ça, le groupe a bien bossé. En franchissant les échelons petit à petit, en se forgeant un style propre au fil des albums et en tâtonnant à droite et à gauche, le groupe a réussi à se créer une vraie personnalité et à livrer un album des plus solides.

Un album solide car aucun titre n’est là par hasard. Si "K2" se présente à nous comme un bloc de foie gras trop dur, il se révèle doux et fondant en bouche. C’est un album qui est certes long, technique, bourré d’ambiances différentes, mais c’est en fait tant mieux. On y découvre de nouvelles choses à chaque écoute, les titres prenant petit à petit toute leur ampleur. Le groupe y mélange les influences, le tout pour évoluer dans une sorte de Death technique, teinté de Thrash. Comme si MESHUGGAH rencontrait GOJIRA et OPETH d’un coup (la crème de la crème en somme). Mélodie et agressivité s’entremêlent. Des passages typiquement Death sont entrecoupés d’ambiances planantes presque aériennes.

Ces excellents musiciens ont pioché dans le meilleur des groupes précités. Le son claquant des guitares, inspiré par MESHUGGAH, la hargne de GOJIRA ainsi que les constructions et ambiances planantes d’OPETH. La force d’ADIMIRON étant de ne pas avoir sombré dans le simple copier/coller, mais d’avoir su cimenter le tout avec talent. D’autant plus qu’il est réellement difficile de cantonner la musique du groupe à un seul style. Prenez le titre "Oriens" par exemple. S’il commence par une introduction aux sonorités orientales (comme son nom l’indique), il présente des relents Death, violents à souhait (sans jamais tomber dans le bourrin pour autant) et techniques. Mais, on peut pour autant trouver des titres (tel que "Passenger") où le sens de la mélodie est mis en avant, tout comme le chant clair. A noter d’ailleurs que les lignes de basse de ce titre sont simplement géniales, voire envoutantes.

Si la mélancolie était à l’honneur sur leur précédent opus, "When Reality Wakes Up", c’est ici la rage et la colère qui sont le leitmotiv du groupe. Le meilleur dans tout cela ? Que cette rage puisse être canalisée et même qu’elle soit belle quand il le faut. A l’écoute du disque, cette colère nous semble salvatrice. Comme si elle nous permettait d’extérioriser la notre, le tout en gueulant un bon coup, tout en tapant du poing sur la table. Les structures limites progressives des titres apparaissent comme un frein à cette colère, et permettent d’éviter d’être en face d’un album peut être trop pesant ou bourratif. Loin de faire dans le « fourre tout », la construction permet à l’auditeur de mieux retenir sa respiration, de mieux profiter de l’adrénaline dégagée par les titres, comme des montagnes russes.

La seule ombre au tableau est à mon sens la trop forte ressemblance entre les passages aux ambiances plus douces et planantes avec ceux que l’on peut retrouver sur des albums d’OPETH. Sans pour autant singer Mikael Arkefeldt, la voix d’Andrea Spinelli s’en rapproche. Non pas forcément dans le timbre de la voix, mais dans la manière de chanter, et dans la façon de placer sa voix. Mais, une fois le « tiens, ça me fait vraiment penser à OPETH ça ! » passé, c’est le genre de détails auquel on ne fait plus attention. Et quitte à ce qu’il y ait certaines ressemblances, ça ne me dérange vraiment pas que cela soit avec un groupe de cette trempe.

Un mot sur le featuring de Dave Padden, lieutenant chef de Jeff Waters au sein d’ANNIHILATOR. Celui-ci fait une apparition (enfin, bien plus, car il chante presque tout au long du titre) sur "The Whisperer", cinquième piste de l’album. Véritable caméléon-chanteur, force est de constater qu’il s’en sort majestueusement bien ! Son chant hurlé apporte une véritable puissance supplémentaire au titre, ainsi qu’une couleur différente par rapport à la voix d’Andrea. Quant aux guitares, ce n’est pas tant de par les soli qu’elles brillent, mais par la force des rythmiques. Cette capacité à faire dans le technique, tout en gardant une certaine limite, qui empêcherait de tomber dans la démo, voire carrément le n’importe quoi. Et que dire de cette batterie. Federico Maragoni n’a rien à envier à notre Mario Duplantier national.

Cet album est une véritable réussite, et un parfait moyen de commencer l’année. Son côté sombre en fait un album parfait à écouter en hiver ou en automne ! Tout y est parfaitement dosé. La technique, les émotions, l’agressivité et les mélodies. D’autant plus qu’il laisse de nombreuses portes d’entrée à l’auditeur, que vous soyez amateurs de Thrash, de Death, ou de tout ce qui est un peu plus progressif !

A lire aussi en DEATH TECHNIQUE :


INFERI
Revenant (2018)
Revenons-y !




NEURECTOMY
Overwrought (2023)
Seule la paresse fatigue le cerveau


Marquez et partagez






 
   MAXXX

 
  N/A



- Alessandro Castelli (guitare)
- Andrea Spinelli (chant)
- Federico Maragoni (batterie)
- Maurizio Villeato


1. Oriens
2. Where Nothing Changes
3. Vertical Limit
4. Passenger
5. The Whisperer
6. To Whom It May Concern
7. Above The Rest
8. Red Condition
9. Servant's Poem
10. Thou Walk Eternal



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod