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2011 Within Darkened Disorder

REQUIEM [SUI] - Within Darkened Disorder (2011)
Par DARK MORUE le 13 Janvier 2012          Consultée 3529 fois

REQUIEM, c'est bien. Et être bien, c'est pas donné à tout le monde de nos jours.
Parce que oui, là on a la parfaite alchimie qui nous fait flairer une belle tuerie en barres. Jugez : un groupe qui commence à se faire une sérieuse réputation après une bonne dizaine d'années d'existence et 4 albums au compteur, une origine parmi les plus suisses du monde (et les groupes suisses sont suffisamment rares et bons pour qu'on les qualifie de précieux), une pochette absolument sublime de Dan Seagrave et un album précédent un peu mollasson présageant un regain d'énergie et de niaque. Et non, il n'y a pas d'erreur sur la marchandise, de la tuerie en barre cet album n'a pas que l'odeur. Putain ce que c'est beau ce que j'écris, je devrais garder mes chroniques pour moi quand j'y réfléchis. Hum bref.

Parce que REQUIEM, c'est un groupe à l'image de son nom. Pas mal l'ont fait avant, l'originalité on repassera, mais c'est une valeur sûre et franchement ça claque. Désormais trio, avec une plastique musclée dans le sens Terminator du terme, on repointe le bout de son blast en plein milieu de 2011 et on pète la baraque à coups de baguettes.
Non, "Within Darkened Disorder" n'a strictement aucune envie de livrer quoi que ce soit d'original mais sait quand même être un peu personnel. La formation est égale à elle-même : une monstrueuse machine à riffs ! Et si on pense un peu SUFFOCATION à cause des alternances entre bourrages de crânes et riffs de la mort (et surtout un peu beaucoup à cause de la pochette qui nous induit en erreur en lorgnant du côté du pas bien "Souls To Deny"), on se leurre pas longtemps, c'est ici nettement plus efficace. Évidement ça bourre, c'en est même jouissif. Mais à l'image de "Purified In Flames" et son refrain qui nous rentre brutalement dans le crâne (et qui débarque d'office), le blast qui fait péter les dents n'est là que pour pousser encore un peu plus fort le riff de fou qu'il y a derrière. Ce que pas mal de formations actuelles tendent à oublier, eh ouais c'est cool de blaster comme un fou, mais si une fois qu'on tend un peu l'oreille on distingue une sorte de néant artistique en background, l'auditeur il crame vite la fumisterie.

Brutal, brutal, m'enfin non on n'est pas chez INTERNAL SUFFERING non plus hein. REQUIEM reste super mélodique. C'est pas IN FLAMES pour autant, faut pas déconner. Rien que vocalement ça décoiffe, le petit chauve Ralf Winzer Garcia disposant d'un timbre situé pile entre DJ David Vincent et Barney Greenway (ce dernier point étant encore plus évident au début de "Solemn Sacrifice", qui nous enfonce les mots NAPALM et DEATH dans la cervelle avec les riffs au groove in-your-face typiques et uniques). Mais les mélodies qui dézinguent du martien sont quand même présentes, par le biais de trémolos et autres (je suis une bille en termes techniques guitaristiques donc je vais pas me ridiculiser encore plus hein). Mélodies dans le sens le plus épique du terme bien évidement, on caresse pas les tympans dans le sens du poil, on va plutôt les traîner à la guerre. La tuerie "Omnivore" étant le point culminant de ce dernier aspect, certains riffs rapides et guerriers pourraient sans aucun problème figurer sur un prochain AMON AMARTH s'ils décidaient de jouer les titans plutôt que les vikings !

Ainsi chaque titre possède son petit machin, son gimmick, sa ligne de guitare qui le fait rester dans le crâne, tout en insufflant un souffle épique qui nous ferait foncer à la baston contre un groupe de badass des banlieues, seul avec son casque sur les oreilles et une pinte dans la main (le dernier quart de "The Plague Without A Face"). Et même quand ça se joue bourrin de chez bourrin, l'esprit est toujours là et ne faiblit pour rien au monde ("I Am Legion", "Vicious Deception", "Echoes Of War"). Les viols auditifs comme ça, perso, j'en redemande. On peut juste déplorer le dernier titre de 7 minutes qui se fait bien trop poussif, chose surprenante car l'ensemble des compositions de l'album dépasse les 4 minutes, preuve que le groupe est relativement à l'aise dans le développement et la structuration... Mais cet éponyme n'en est pas pour autant un ratage, loin de là, avec un bon groove souvent bien senti.

Bref, je m'y prends un peu trop tard pour en faire une Sélection du Site, donc je vais juste y apposer la mention du jury et le Darkmorue Seal Of Approbation (copyright reserved). Un bon petit éclatage de crâne des familles, qui nous met des riffs partout et qui tape même sur ton chat. Une valeur sûre, qui groove quand il faut, qui blaste souvent mais jamais quand il faut pas, et qui a bien compris que bourinner et tacher ne suffit pas. On peut leur dire merci et se l'enquiller encore une fois.

Amen : probablement un autre des indispensables de 2011, parfait équilibre presque chimique de tout ce qu'il faut pour qu'un album bute, manque plus que l'originalité. Mais à ce niveau de qualité-là, on s'en cogne, pas vrai ?

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- Reto Crola (batterie)
- Ralf Winzer Garcia (chant, basse)
- Phil Klauser (guitare)


1. I Am Legion
2. Vicious Deception
3. Purified In Flames
4. Omnivore
5. The Plague Without A Face
6. Echoes Of War
7. Symbol Of Nine
8. Feed The Greed
9. Solemn Sacrifice
10. Within Darkened Disorder



             



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