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DEATH/THRASH  |  STUDIO

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2011 Glorification Of A Myth
2015 Emanations

OUROBOROS - Glorification Of A Myth (2011)
Par MEFISTO le 12 Décembre 2011          Consultée 3941 fois

Ce serpent qui se mord la queue est australien, mesdames et messieurs. Pourquoi est-ce que je précise et que vous n'en avez soudainement rien à foutre ? Parce que OUROBOROS prouve que le Metal n'est plus territorial depuis longtemps. Si on peut encore associer le Death de guerre à la Pologne les yeux fermés, difficile de prétendre savoir d'où vient tel ou tel groupe, même s'il semble « sonner » comme un cliché genre Metal oriental = Moyen-Orient. Non, le Metal n'a plus de frontières, chaque continent emprunte aux autres et mélange les influences pour créer des souches, ok moins bigarrées, mais surtout moins stéréotypées. Et j'avoue préférer cette réalité, il y a pire type de libre-échange…

En écoutant le Death/Thrash un chouia technique de ce premier album du quintette OUROBOROS, on serait porté à croire qu'il provient… de n'importe où sauf de son pays, l'Australie. Je ne sais pas pourquoi, mais cette mitraillette austère aux riffs pincés et aigus et au grattage sans merci a des accents NILiens et évoque les mythes et légendes de notre bel imaginaire… plus que l'explosion de la planète ou une attaque extraterrestre. C'est bien à l'intérieur qu'il faudra aller chercher pour extirper la bête grouillant dans nos tripes, ce corps et cet esprit malades que nous glorifions mythiquement, justement. Cette bête qui veut sortir et écraser les fondations, déchiqueter le confort avec "Glorification Of A Myth"

Bon, il ne sert à rien de philosopher sur le sens profond de la vie quand on a une musique directe et cinglante comme celle d'OUROBOROS. Pas renversante, pas facile d'accès pour du Death nerveux – y'a décidément une couche technique par-dessus cette musique colorée et aiguisée comme une forêt de rasoirs – mais intéressante car fascinante. Je crois que c'est cette guitare qui piaille, appuyée par une section rythmique massive, qui m'interloque tant. Pas le chant archi gras de Linnik, non, ça c'est générique bien que foutrement compact et caverneux. Ces riffs orientalisés muant soit vers des engins de guerre ou des soli tout doux parfois près du Heavy. Mais là n'est pas la crèche d'OUROBOROS, pour la détente, faudra repasser, car les brutes épaisses lacèrent à qui mieux-mieux l'auditeur pas trop pressé ou avide de BBQ au lance-flamme.

Le Death/Thrash des Australiens vous donnera plus de fil à retordre qu'il n'y semblait, la faute à cette damnée guitare qui prend toute la place, à part quand la basse se fait résonner les tripes ou que le piaillement se tait et appuie la rythmique pour accoucher d'un rouleau compresseur assoiffé d'os broyés. Vous devrez tout simplement vous y habituer si vous ne voulez pas, vous aussi, vous mordre la queue et que vos tympans s'auto-digèrent. Ce qui fut mon cas après maintes écoutes, car j'avais l'impression que le groupe manquait d'idées, surtout vers le troisième tiers de l'album. Je suis aussi incapable de détacher vraiment un morceau du lot à cause de ça, à part sans doute "Black Hole Generator", mais bon, il n'a pas de mérite, il débute l'album et présente la spécificité d'OUROBOROS.

Oh, ça dégaine, y'a pas de doute, sans oublier que la production est juste bien organique et simpliste pour coller au feeling « primaire » de l'album, mais une certaine lassitude peut se pointer vers la fin. Un peu trop de redites, de samples peut-être, de ralentissements pour que l'on saisisse toute l'ampleur de la technicité du combo, d'ambiances à détruire tout sur son passage, je sais pas. Je suggérerais plus de vie, de couleur, la prochaine fois… maintenant que la première impression est solide.

Oui, solide, car les amateurs de lames tranchantes et sanglantes seront servis avec ce "Glorification Of A Myth" efficace et juste assez violent. Mais la musique d'OUROBOROS n'est pas encore pleinement assumée pour être un style à part entière. C'est ce que je lui souhaite, car il y a plus de positif que de négatif sur ce skeud. Pas assez pour crier au prodige par contre, la barbe devra encore pousser.

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- Michael Conti (basse, chant)
- David Horgan (batterie)
- Chris Jones (guitare)
- Mikhail Okrugin (guitare)
- Evgeny Linnik (chant)


1. Black Hole Generator
2. Lashing Of The Flames
3. Animal, Man… Machine
4. Sanctuary
5. Sea To Summit
6. Disembodied Mind
7. Dissolve
8. Panacea
9. Edifice Of Tyranny
10. Absent From Entity



             



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