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2011 Ukulele Songs
 

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2011 Ukulele Songs
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- Membre : Pearl Jam

Eddie VEDDER - Ukulele Songs (2011)
Par CANARD WC le 29 Août 2011          Consultée 3190 fois

Du Ukulélé, Eddie VEDDER et c’est tout.

Pas de batterie, si peu d’arrangements et même pas un brin d’acoustique.

Rien ou presque donc, mais tellement en fait.



C’est qu’il nous ferait presque chialer le père Eddie avec sa voix profonde, ses lignes de chant mélancoliques et ses petites mélodies de derrières les fagots. Comment fait-il pour nous toucher directement en plein cœur ? Sans forcer, sans en faire des tonnes. Nombre d’artistes se seraient vautrés la tête la première, VEDDER s’en tire et ressort même « grandi » de l’exercice. Son album solo est gonflé d’espoirs, il se love autour de vous, vous berce de sa tristesse positive et vous êtes bien. L’espace d’un instant, on oublie les riffs qui tuent, les soli de la mort et les refrains qui donnent des envies de meurtres ; on en oublie même PEARL JAM pour mieux apprécier cette œuvre à part, aussi délicate que son précédent album solo (cf. BO d’"Into The Wild").

"Ukulele Songs" s’ouvre avec "Can’t Keep", de loin le titre le plus « nerveux » de l’album. VEDDER est presque fébrile, pendant que l’entêtante mélodie couinée par le Ukulélé pousse du coude les lignes de chant. Une faute piste ou presque. Ce qui suit donne davantage dans la douceur de velouté Grunge, dénué de toute agressivité, juste un spleen léger qu’Eddie VEDDER accompagne délicatement de son instrument de fortune. On imagine alors bien l’artiste qui s’isole en tournée, enfermé dans sa chambre d’hôtel à pas d’heure, gratouillant son Ukulélé, poussant la chansonnette tout seul dans son coin avec des trémolos dans la gorge ("Goodbye"). Au firmament de la nuit, le bruit du zippo, une clope (ou un grillos), son Ukulélé et VEDDER qui fébrilement s’interroge, déclare son amour ou sa profonde affliction. Peu importe.

Ça aurait pu être trop « chamallow », niais, commercial, faux, chiant ou tout simplement raté. "Ukulele Songs" est passé à travers tout cela, grâce à cette sincérité, à cette humanité qu’on devine, cette interprétation délicate que seul un artiste à la profondeur réelle peut réussir à vous imposer pendant 40 petites minutes pleines et touchantes. Eddie VEDDER fait un pas de plus vers une crédibilité artistique qui dépasse largement tout le bien qu’on peut penser de PEARL JAM. On le savait sur les traces de Neil YOUNG, c’est avec ce genre de performance qu’il s’en rapproche à pas de géant, à pas ensablés d’un bord de mer grisâtre ("Light Today") qui n’est pas sans rappeler l’ambiance si particulière d’"On The Beach" de son mentor (*). Quand l’album commence à peser légèrement, VEDDER a la bonne idée d’inviter quelques invités ("Sleepless Night" est un véritable petit cocon de douceur) puis de choisir une reprise de bon ton pour tirer sa révérence.

Pour savoir où vous en êtes avec cette OVNI, suffit de jeter une oreille sur "Satellite" : si vous ne ressentez aucune émotion dès la première écoute, pas la peine d’insister on dira sobrement que cette chose n’est pas faite pour vous. Pas bien grave. Mais je vous confirme ce que vous pressentez entre les lignes : il est assez ardu d’évaluer un tel album (j’en suis personnellement infoutu). "Ukululele Songs" échappe aux grilles de notation classique, il se ressent avant tout et apaise de façon presque homéopathique. Certains rétorqueront que l’uniformité de l’album donne parfois l’impression d’écouter un peu le même titre en boucle, que cette « profondeur » (presque spirituelle) sonne toc, comme on peut aussi voir en cette œuvre un Eddie VEDDER qui se livre, le petit garçon abandonné par son père, chamboulé émotionnellement toute sa vie, un homme à la recherche d’un peu d’amour et de sérénité.

Pour une fois, tout est question de « feeling ». Donc, le plus simple reste encore d’écouter ce "Ukululele Songs" pour vous faire votre propre idée.


Note : 3/5 (complètement subjectif pour le coup)


Morceaux préférés : "Satellite", "Light Today" mais tout l’album est très bien…


(*) Le jour où vous avez le cafard, qu’il fait gris dehors et que votre vague à l’âme nécessite un écho Folk, balancez-vous le "On The Beach" de Neil YOUNG. J’ai pas le droit de vous en dire davantage vu qu’on est sur NIME (et pas FP) (sinon après les admins vont encore me punir), mais cet album de Neil YOUNG est juste délicieusement mélancolique pile poil comme il faut.

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   CANARD WC

 
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- Eddie Vedder (tout)


1. Can't Keep
2. Sleeping By Myself
3. Without You
4. More Than You Know
5. Goodbye
6. Broken Heart
7. Satellite
8. Longing To Belong
9. Hey Fahkah
10. You're True
11. Light Today
12. Sleepless Nights
13. Once In A While
14. Waving Palms
15. Tonight You Belong To Me
16. Dream A Little Dream



             



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