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SUCCESS WILL WRITE APOCALYPSE... - The Grand Partition And The Abrogation Of Idolatry (2009)
Par DARK MORUE le 28 Août 2011          Consultée 2178 fois

En 2009, un truc au nom improbable envahit tous les rayons, fait de l’œil par sa pochette photoshopée à l'extrême et ses flyers et autres messages dithyrambiques. Partout on voit des « meilleur album de death de la décennie », « c'est comme ça que le véritable death/grind doit sonner ! », « méga attaque nucléaire de bourrin qui détruit toute la planète et te tue jusqu'à ce que mort s'en suive » et autres. L'ennui, c'est que personne n'a jamais entendu parler de cette formation qui sort de nul part, et que le combo logo/pochette fait vraiment... Deathcore à mèche bas de gamme.
Au moins on aura échappé à ce dernier point, mais l'arnaque est toujours présente. Et puis de toute façon il nous aura pas fallu longtemps pour les oublier, preuve que personne est tombé dans le panneau ou presque...

Bon, au moins quand on enfourne pour la première fois le CD dans notre platine le doigt tout tremblant, on est rassuré. Pas vraiment de moshparts à trois francs six sous, ça tape franco de porc avec du blast qui blaste. Et une trentaine de minutes, c'est pas la mer à boire. En bref, on parvient à rassembler tous les éléments qui pourraient nous faire tenir entre les mains un bon album de death/grind. Les riffs sont globalement efficaces, la prod cartonne, le vocaliste principal beugle bien grave avec un timbre proche de Lenzig Leal (CEPHALIC CARNAGE) dans ses phrasés les plus compréhensibles, doublé des traditionnels hurlements décharnés. Et en plus les membres ont officié dans des formations telles que CATTLE DECAPITATION et GIGAN. Alors le metalleux lambda achète, apprécie aveuglement, se défonce les cervicales et ferme sa gueule.

Oui mais non. Dès les premières minutes on sent qu'il y a quelque chose qui cloche. On écoute tranquillement, on sent une sacrée fougue dans le jeu de ces petits gars, mais on émet des réserves et on est incapable d'apprécier le bouzin sans pour autant mettre le doigt sur un quelconque problème.
Après quelques écoutes supplémentaires, on comprend tout et on n'en peut plus. Ce truc, c'est du plastique. Une fois percé le mur du son de la prod', tous les défauts du monde nous tombent sur la gueule. Syndrome HOUR OF PENANCE mais en pire. Déjà, les compos ne ressemblent à rien du tout. Collage d’éléments catchy, gros blast contrefaçon chinoise recalé et quantoolizé jusqu'à l'évisceration des toms puis une sorte de moshpart déboule de nul part pour nous brûler les poils des oreilles avant d'enchaîner sur un espèce de refrain qui pourrait être accrocheur si on y pigeait quelque chose. Et je parle pas des putains d'harmoniques sifflées totalement nazes (la piste 12 au nom infernal pour exemple). Ensuite, on ressent beaucoup trop les influences du groupe, pour le coup totalement anti-personnel. C'est du HOUR OF PENANCE qui nous colle parfois des riffs de NAPALM DEATH ou CATTLE DECAPITATION voir DYING FETUS avec des tics deathcore ou mathcore hors sujets. Et désolé mais les soli ne ressemblent à rien du tout tant ils sont masturbatoires.

Ensuite, strictement aucune ambiance ne se dégage de cet ensemble bancal uni dans sa puissance de feu factice. Un comble quand on sait qu'une certaine Jen Muse est carrément membre à part entière du groupe pour les samples. D'ailleurs on sait pas trop à quoi elle sert, à part confectionner deux interludes foireuses et coller une voix arabisante à la première piste (j'ai mis au moins 5 écoutes avant de m'en rendre compte) ou des bruits de pluie en outro. Et décorer les photos promos évidement. Et la track cachée pleine de samples est totalement bidon et tellement illisible qu'elle n'en est même pas glauque. C'est pas de ce côté là qu'on ira chercher un attrait.
En fait, des points positifs, j'en vois tout de même un gros. Très gros même. Pouvoir dire à des gens qu'on écoute "The Realization That Mankind Is Viral In It's Nature" de SUCCESS WILL WRITE APOCALYPSE ACCROSS THE SKY sur l'album "The Grand Partition, And The Abrogation Of Idolatry", ben ça claque.

Voilà, on pensait que c'était une immonde arnaque aux relents -core, en fait c'est juste un mauvais album de Death/Grind poussif, lisse et creux. La coquille brille, tout est bien emballé. Mais c'est comme les chocolats "Mon Chéri" à la liqueur de cerise, c'est chiquement dégueulasse. Donc on peut s’enthousiasmer l'espace d'une ou deux écoutes qui nous font croire à un produit moderne acceptable, mais on se rend vite compte de la supercherie sonique qui fait régresser l'album au rang de « truc inutile qui pète plus haut que son cul et qui a totalement foiré sa hype ». La preuve, plus personne en parle 1 an et demi après.

Synthèse du plastique : On aurait pu avoir bien pire, mais c'est quand même vraiment pas bien.

1,5/5.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- John Paul Collett Ii (chant)
- Ian Sturgill (guitare, chant)
- A Lee Haines (guitare)
- Mike Heller (batterie)
- Matt Simpson (basse)
- Jen Muse (samples)


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