Si le Thrash est un genre qui est né et qui s’est développé aux États Unis, dans la Bay Area plus précisément, les Anglais ne sont pas en reste non plus ! J’en veux pour preuve ce petit brulot, concocté par quatre Anglais, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 25 ans. Après un premier album passé quasi-inaperçu (et dispensable…), le groupe revient avec un line-up remanié, puisqu’il voit l’arrivée du guitariste Jonny Barker à la guitare lead.

SWORN AMONGST nous propose un Thrash puisant son inspiration dans les années 80’, avec de fortes influences des grosses machines américaines du moment comme MACHINE HEAD ou encore LAMB OF GOD. Le riff d’intro de l’album en représente bien l’ensemble. C’est puissant, lourd, et direct. Les riffs, quoique basiques, sont bien trouvés, et tout cela s’enchaîne très bien. L’arrivée du guitariste dont je vous parlais précédemment leur apporte beaucoup ! Ses soli sont travaillés et inspirés, et ayant à peine 23 ans, cela laisse entrevoir le meilleur pour la suite. La basse est malheureusement un peu mise en retrait, alors que la batterie martèle sec. En revanche, petit point noir concernant la voix : si dans l’ensemble, il n’y a vraiment rien à dire, on a parfois l’impression qu’il la force trop, mais rien de bien gênant !

Les titres, même si certains atteignent les 6 minutes, s’enchaînent rapidement. Le seul (léger…) temps mort arrive avec le titre "Exploited". Malheureusement, et même si le titre se révèle bon, on a un peu trop l’impression qu’ils ont voulu nous pondre un single passe-partout, ce qui dénote avec le reste de l’album. Chaque titre se révèle, écoute après écoute, vraiment accrocheur. SWORN AMONGST reprend les bases du Thrash en y apportant sa patte, ainsi qu’une certaine fraîcheur. Il n’y a qu’à écouter le titre "Scratch The Surface" pour s’en rendre compte. Si le chant se veut agressif, les guitares sont généralement là pour appuyer les mélodies de l’ensemble, ce qui donne au tout une cohérence certaine. En définitive, cela fait du bien de voir que ce groupe fait autre chose que suivre le renouveau Thrash qui a lieu depuis quelques années.

Malgré toutes ses qualités, il vous faudra peut-être plusieurs écoutes pour rentrer complètement dans l’album. Ce fut le cas pour moi en tout cas. Il vous faudra un certain temps pour distinguer clairement chaque titre, les extraire de la masse, et les apprécier à leur juste valeur. Qu’importe, vous prendrez un peu plus votre pied à chaque écoute !

En conclusion, ce n’est pas pour rien que Jeff Waters d’ANNIHILATOR les a choisis pour ouvrir sur leur dernière tournée européenne. Ces petits jeunes prennent du galon, comme le montre par exemple leur programmation au Download Festival de 2011. Vivement le prochain album, en espérant qu’ils confirmeront tout le potentiel qu’ils nous ont laissé entrevoir sur cet album.