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2010 Blaak Heat Shujaa

BLAAK HEAT SHUJAA - Blaak Heat Shujaa (2010)
Par ZIONLEEMASTERSEB le 11 Décembre 2010          Consultée 3304 fois

Pour une fois, je fais faire usage du pronom personnel « JE ». Sachant que cette pratique est une totale hérésie dans le cadre d’une chronique en presse dite « A ». Cependant, cette utilisation permet aux rédacteurs de s’offrir la complicité des lecteurs pouvant se reconnaître au travers des lignes et instaurer une fortuite complicité. Vous constaterez les éloges que récoltent certains de mes collègues sur le forum et les commentaires de disques de Nightfall. Rassurez-vous, si j’en viens au "Je" aujourd’hui, ce n’est parce que je me sens mal aimé. Surtout que le fan de Stoner concerné ici a très peu de chance d’avoir participé au villipendage dans les règles dont je suis victime depuis ma chronique de l’album de reprises de Vince Neil. Me souhaitant quelques trépanations anales (censurées de Nightfall puisqu’inconstructives), une mort instantanée aurait été trop douce, comme me l’a confirmé mon Parrain, collègue et néanmoins amateur de bière Fenryl. Comme quoi !!! Donc :

Dans le courant du mois d’avril 2009, un groupe de Stoner français continuait à faire parler de lui. Il s’agissait des Ch’tis de GLOWSUN dont la réputation live allait également sans cesse grandissante. Ne voulant pas prendre le train en marche, je devais donc me procurer leur premier album "The Sundering". Leur label Buzzville, restant sourd à mes demandes d’information, je me devais de contourner leur ignorance. Ainsi donc, après moult péripéties, je me procure le courriel de Johan le guitariste chanteur du combo qui répond avec enthousiasme à ma demande. Un putain de gars sympa.

Il y a peu, le même buzz se forme autour du groupe BLAAK HEAT SHUJAA que l’on dit hallucinant dans le cadre du live. Encore une fois, impossible de rentrer en contact avec le groupe. Alors devinez quel putain de gars sympa est venu à ma rescousse ? En une journée, c’était plié, je pouvais donc écouter l’album et commencer à bosser. Puis lentement devenir jaloux et haineux vis-à-vis des BLAAK HEAT SHUJAA. Imaginez trois gamins parisiens à peine sorti de l’œuf qui se paient le luxe de s’envoler pour Palm Springs, berceau du Stoner. Pour enregistrer leur album éponyme avec rien de moins que le bassiste de feu-KYUSS, Scott Reeder himself, dans le studio de son Ranch perso. Il n’y a pas de mot, c’est dégueulasse !!! Surtout d’avoir autant de classe, de talent et d’aisance.

En neuf titres (format à l’ancienne), BLAAK HEAT SHUJAA tisse un environnement musical lourd et cotonneux. Piloté par un chant incantatoire lancinant. Ca énerve, ces compositions parfaites ou rien ne manque, du groove hypnotique et psychédélique sans démonstration, cette facilité à poser des ambiances et à les étirer à la perfection. Les chansons ne suivent pas un format d’évolution classique, privilégiant toujours l’instrumentale, au propos ou à la technique vocale. Travailler l’ambiance est le maître mot du Stoner et nos parisiens l’ont bien compris. Si bien que leur origine n’en est que plus surprenante. Nous croirions sans peine nos lascars natifs du désert californien, élevés dans la tradition du champignon hallucinogène et du shamanisme. Dans cette logique de pur héritage, BLAAK HEAT SHUJAA construit ses chansons comme autant de pièces, matière à transformation, la base n’étant qu’une excuse pour l’improvisation. En ce sens, les compos durent entre cinq et onze minutes. Exception faite de "Sinaloakarma" au format single standard. Les pt’its gars se balladent et déconcertent par leur degré de maturité à leurs augustes ainés, qui en vrac ne sont rien de moins que THE QUEENS OF THE STONE AGE, KARMA TO BURN ou YAWNING MAN. Pour preuve, "The Brown Buffalo" avec son intro "Tarantinesque", sa construction Stoner et son final western 60’s. Du grand art, vraiment et une marge de progression pour l’avenir forcement énorme puisque nous sommes en présence d’un premier disque.

Je précise néanmoins que je n’ai rien à gagner à être conciliant avec eux et qu’aucun de ces petits cons n’est de ma famille. Parce qu'en fait, je les hais.

Note : 4/5

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- Myth (batterie)
- Antoine (basse)
- Asmoth (guitare, chant)


1. High On Altitude
2. Sinaloakarma (the Baja Blues)
3. Mia
4. The Brown Buffalo
5. Where You At
6. The Pest
7. Let A Thousand Parks Bloom
8. Moon
9. Moon Part Ii



             



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