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POWER METAL  |  STUDIO

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2004 Silent Faces
2010 No Turning Back
 

- Membre : Septicflesh
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INNERWISH - No Turning Back (2010)
Par BAST le 7 Septembre 2010          Consultée 2233 fois

Peut-on décemment miser sur un groupe qui vient de quitter Limb Music pour rejoindre un label suédois de standing moindre ? Pourquoi pas si l’on s’attarde sur le label en question. Ulterium Records n’a rien du grand. Mais tout du sérieux. Avec THEOCRACY, formation américaine menée par le multi-instrumentiste au nom de flic hollywoodien Matt Smith, et HARMONY, gentil groupe de Power Metal joliment ficelé, Ulterium Records a déjà démontré une forte propension pour le travail bien fait.
Et INNERWISH, grec et volontaire, ne ternit en rien cette image, bien au contraire. Après deux albums corrects, le voila qui touche au pinacle avec ce "No Turning Back" de très bon niveau.

Au menu des concessions, toutefois, une qui revient assez souvent : si INNERWISH rend une copie propre et réfléchie, il se complet à emprunter les voies les plus saturées du Power Metal. Impression d’autant plus vigoureuse qu’elle est bâtie pour moitié par une production familière, confiée à deux habitués : Fredrik Nordström (mixage) et Mika Jussila (mastering). Normal donc que le son proposé rappelle avec insistance HAMMERFALL et SONATA ARCTICA.
Un rapprochement, du reste, s’étend aux compositions. "No Turning Back" est un mélange équitable entre les deux monstres précités. Le côté rentre-dedans avec une rythmique poussée en avant et un rendu pêchu évoque HAMMERFALL tandis que les lignes de chant teintées de pop et le clavier cristallisent l’image précise que l’on a des formations finlandaises inondant le marché depuis dix ans ("Sirens"). Rien que le riff ouvrant l’album, quoique assez incisif pour emporter qui le veut bien, sent le réchauffé.

Seulement, malgré des influences marquées, INNERWISH tire son épingle du jeu. Une réussite qui tient à peu de choses : un sens de l’accroche plus aiguisé que nombre des concurrents. Pour se faire une opinion, "Chosen One" me semble consistante. On y trouve une certaine simplicité, une vitesse d’exécution proche du speed mélodique, et une aptitude convaincante à provoquer l’accroche sans effort. Le refrain, par exemple : ses quatre syllabes constituent une leçon de genre. Babis Alexandropoulos, d’une voix chaude, le lance avec un côté à la fois indolent et tranchant. Pas vraiment de mélodie, juste un phrasé étudié : ça fonctionne. J’arrête là sur ce titre : un paragraphe pour évoquer quatre syllabes, vous allez finir par vous croire en cours de français.

J’enchaîne cependant sur un autre refrain, celui de "Burning Desires". Cette fois pourtant, je vais aussi m’attarder sur les éléments qui lui permettent une adoption immédiate. Il règne sur ce morceau une montée en puissance, légère mais bien audible, montée en puissance qui se conclut sur un refrain à peine moins court que celui de "Chosen One", porté par une production étoffée, pour un résultat là encore empreint de conviction. Le pont mélancolique arrive à point nommé, portant à la suite un second souffle qui évite à l’ensemble de crouler sous les répétitions. Simple, direct et accrocheur, tout le talent de la scène finlandaise, pour peu que l’overdose ne vous ait pas encore emporté, y est amalgamé. INNERWISH sait aussi faire preuve de légèreté. "No Turning Back" et "Save Us" imposent des mélodies flottant en hauteur et un refrain qui lâche de belles couleurs vives, et cela malgré une guitare en double épaisseur et quelques passages plus graves. "Sirens" est la pièce symphonique : de l’intro aux soubassements des couplets en passant par le refrain et ses chœurs, l’orchestre synthétique a voix au chapitre pour un rendu épique franchement réussi. Parce que les Grecs ont compris que la variété était souvent obligatoire dans ce genre d’épreuve, on trouve aussi le hit incontournable, "Lawmaker", morceau qui se reprend tout naturellement à tue-tête, et la pièce épique avec "Kingdom Of Our Prime", riche d’une ambiance à la KING DIAMOND et parsemée de rebondissements.

La conclusion est éclatante, même si la note ne traduit pas exactement cet enthousiasme. INNERWISH frappe fort, mais en s’aidant trop expressément de ses prédécesseurs. Pour cette raison, je le prive de l’excellence, celle qui arbore ses quatre étoiles sur le haut du maillot. Mais que cet album est bien fait ! Même le travail de Fredrik Nordström, à qui je reproche de saper parfois la spontanéité originelle des mélodies par une mise en valeur presque mécanique, fournit ici l’une de ses plus belles réussites.
Belle surprise, à confirmer par une galvanisation accrue de l’entité plutôt que par une réappropriation du passé, aussi pertinente soit-elle.

Note : 3,5/5.

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   BAST

 
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- Babis Alexandropoulos (chant)
- Thimios Krikos (guitare)
- Manolis Tsigos (guitare)
- Antonis Mazarakis (basse)
- Terry Moros (batterie)
- George Georgiou (claviers)


1. The Signs Of Our Lives
2. Chosen One
3. Burning Desires
4. No Turning Back
5. Sirens
6. Save Us
7. Last Breath
8. Lawmaker
9. Welcome To My World
10. Kingdom Of Our Prime
11. Full Of Lust
12. Live For My Own



             



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