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2010 Caedium

ENEMY OF THE SUN - Caedium (2010)
Par MEFISTO le 28 Juillet 2010          Consultée 2717 fois

Groove : swing, équilibre rythmique, c'est ce qui va faire la différence entre un morceau plat, terne, sans fond, et le morceau qui va vous donner une irrépressible envie de bouger votre corps

Le deuxième album des Allemands de ces ennemis du soleil n'est pas issu de la période disco à pattes d'éléphant, ne déconnons pas, c'est du Metal. Cependant, quand une formation arrive à marier la puissance de notre musique bien-aimée avec les vibrations du groove et l'éclectisme du Metal moderne où un ukulélé côtoie parfois une basse dronesque, on doit s'attendre à tout. Sûrement pas à un album qui fracasse tout, mais qui attire l'attention. Et dans notre époque, certains groupes moyens ou tout simplement peu doués réussissent à coiffer au fil d'arrivée quelques-uns de leurs homologues vachement plus gâtés par la vie. Leur secret ? Y'en a plein.

ENEMY OF THE SUN n'est pas un grand groupe (je vois ça dans ma boule de cristal noire), mais putain qu'il divertit. Pire, il distraie. Et vous serez plusieurs à vous faire prendre au jeu de ce Thrash/Death groovy à la parenté éloignée Metalcore/Prog. "Caedium", mesdames et messieurs, est du Metal popisant underground, du Thrash vibrant comme du Death rose bonbon, une galette sucrée qui vous injectera votre dose d'énergie quotidienne et qui prendra soin de vos enfants pendant que vous êtes partis au théâtre. Ah si, c'est de la structure gonflable sur laquelle rebondiront de joie vos enfants et que papa écoutera en cachette avec ses copains pour se donner de l'entrain quand maman joue les capricieuses.

"Caedium" est surtout une suite ininterrompue de tubes potentiels, des titres courts et accrocheurs où le chant varie du gueulage Deathcore à la voix claire et parlante Néo Metal. Le boulot de Jules Näveri, notamment sur "The Power Of Mankind", est très déstabilisant, genre ado pas trop mature mais hétéroclite.

Mais ce qui harponne sont les expérimentations des Allemands, gracieuseté de Waldemar Sorychta (GRIP INC.) et sa guitare troquée parfois pour du banjo, et la nouvelle bassiste de LEAVE'S EYES, Alla Fedynitch. Petites cordes pincées tantôt arabisées ("I Am One", "Castaways In The N.W.O.", "The Power Of Mankind"), tantôt funny et latinos ("Chasing The Dragon"), grosses cordes farouches et « moshpitantes » (la médaille d'or "Another End Of The Rainbow", la mid tempo "Tryout", "Sky Shooting Stars" et son super refrain), ENEMY OF THE SUN allie la chaleur et la froideur avec brio ! C'est vraiment surprenant et je dirais même unique. Il met aussi de côté ses penchants ethniques construits de toutes pièces (un point négatif, même si scotchant) pour foutre des baffes plus « classiques » s'approchant davantage du Thrashcore ("Ticket", "Paradigm", "The Golden Horizon") bien vrombissant.

Les Allemands ont donc un incroyable pouvoir d'attraction, impossible de le nier. Chacun des 14 morceaux est différent et débute de manière encore plus distincte. Tout pour accrocher, vous dis-je. Une fois que le ton est donné, le quatuor s'amuse à thrasher comme des fous, à faire frémir ses instruments et à complètement casser la baraque. On notera quelques samples atmos ici et là, mais rien pour fouetter votre minou parti bouder avec maman pendant que "Caedium" achève sa course effrénée dans vos conduits.

Gros hic: ceux et celles qui auront accroché à la fausse ethnicité du groupe trouveront bizarre que la deuxième moitié ne renferme presque rien de la fraîcheur de la première demi. À l'instar de plusieurs jeunes formations, et cela malgré son expérience combinée, ENEMY OF THE SUN n'a pas réussi à balancer son navire pour éviter les écueils d'une trop grande disparité. Et ça, avec le manque d'inspiration et la linéarité, c'est probablement ce que je déteste le plus en musique.

"Caedium" demeure toutefois bourré à ras-bord et saura faire lever n'importe quel party alternatif sans Vodka-Red Bull de merde ni de putains de bières légères. Car oui, merde, ENEMY OF THE SUN se distingue et groove à la mort.

Assez pour décrocher un 3,5/5.

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- Waldemar Sorychta (guitare)
- Jules Näveri (chant)
- Daniel Zeman (batterie)
- Alla Fedynitch (basse)


1. Lithium
2. Another End Of The Rainbow
3. I Am One
4. Chasing The Dragon
5. Castaways In The N.w.o.
6. The Power Of Mankind
7. Ticket
8. Paradigm
9. Tryout
10. The Golden Horizon
11. Sky Shooting Stars
12. Stolen Sky
13. Aimless
14. In Memoriam



             



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