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2010 The Descent

MANTRIC - The Descent (2010)
Par MEFISTO le 2 Juillet 2010          Consultée 1992 fois

Ceux qui connaissent le combo norvégien complexe EXTOL, retrouveront de ce no man's land musical que vomit le quintette Hardcore/Prog de MANTRIC. Trois des zicos proviennent d'EXTOL (les deux guitaristes et le bassiste, donc les deux oreillettes et un ventricule) et se sont alliés à deux autres minerais habitués aux styles complexes pour accoucher d'un album compliqué, où le lancinant côtoie l'agressant.

MANTRIC vient de « mantra », une formule répétée comme une prière ou, et c'est bien là l'influence première du groupe, un groupe de syllabes formant des mots au potentiel mystique. MANTRIC est mystique, indéniablement, viscéralement. Sa musique est un monde à part, un univers parallèle où la modernité des instruments, accouplée avec la technologie des ambiances programmées, valse avec la tendresse évasive du rêve.

Les Norvégiens tirent donc sur tout ce qui bouge et, prudence, les lièvres flirtent avec les escargots, les stations orbitales gravitent avec les comètes, dans cette galaxie lointaine qu'habitent ces zigotos. Gros riff qui tache, petite gratte délicate, basse qui bourdonne comme une ruche, bidouillages, "The Descent" est littéralement une descente. Mais pas aux enfers comme en Black pestilentiel ou en Death atomique, non, une descente dans les abîmes de la création. Et attention, je ne loue pas à outrance le jeu de MANTRIC, leur Hardcore à forte tendance Prog' qui se mord la queue me fait un brin chier. Pas gros par contre, car j'aime qu'on me mène en bateau en tournant jusqu'à former un tourbillon mortel. J'adore le Mathcore, alors…

Et là, vous vous demanderez : « Pourquoi ne pas classer MANTRIC sous Mathcore, alors, espèce de gros con de Québécois ? » Parce que le Mathcore est légèrement plus accessible que le Core progressif de tout acabit. Il est certes plus casse-tête, mais pas aussi planant et farfouilleur. MANTRIC n'a pas les nerfs en boule comme, justement, des boules d'émotions contraires que sont les Mathcoreux (à part peut-être sur un truc comme "Cognitive Cocaine"). Il tire davantage partie de la douceur du Post-Hardcore, de l'intangible souffle d'automne mélancolique, souvent lézardé de coups de surin magenta.

Il hurle, ça oui, sinon ce ne serait pas du Hardcore, mais la voix claire et les guitares mélodiques, à la limite pop à des endroits, s'entend bien avec les rebondissements bien mixés d'une batterie assez technique et les effusions électros que l'on prendrait volontiers pour du simple clavier. Mais MANTRIC ne se contente pas de nappes humides à la tombée de la nuit, il veut la rosée du matin et la sueur de l'après-midi, il veut iriser. Et tout cela, mes chers amis, vous le comprendrez en vous tapant "The Tower Of Silence", la sublime et trop courte pièce passeport qui vous ouvrira les mailles de cette forêt de fils et de branchements douteux. La pièce passeport qui ouvre à toutes les possibilités, le pire et le meilleur du Hardcore gentillet et frémissant. Et je le répète, ça envoie « trop continuellement » dans tous les sens et je ne m'étais pas levé de ce pied, alors je pisserai sur ce Prog' trop présent sur cet amas d'ambivalence.

Cependant, je féliciterai tout bas le groupe pour son audace à pondre des morceaux foutrement marquants tels que "Spear Of Heaven" et sa finale brouillonne trop longue pour rien, "Exorcism" ou la « passe-moi l'aiguille, mec » "Uro". Enfin, la plupart d'entre eux sont bons, donc rien à foutre.

Et à bien y penser, tous les groupes de Hardcore/bidule sont presque devenus membres du club des Mathcoreux. C'est mon avis. Et MANTRIC, s'il n'est pas officiellement bipolaire, possède le sens du dramatique et ça, c'est fameux. Admettons que son Mathcore est plus… aérien que les autres.

Eh oui, encore une chronique qui ne vous dit pas tout. Faut découvrir, allez, ouste. Les voitures volantes seront bientôt là…

Note : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Ole Sveen (chant, guitare, violon, mandoline, squeezebox)
- John Mjaaland (basse, chant)
- Kim Akerholdt (batterie)
- Anders Salomon Lidal (effets, programmation)
- Tor Glidje (guitare, chant, percussions)


1. The Asylum 2013
2. Tower Of Silence
3. Symptoms
4. The Invasion
5. Spear Of Heaven
6. Cognitive Cocaine
7. Alihorn
8. Choice
9. Exorcism - In A Treacherous Kiss
10. Water Through Fire
11. Dark Passenger
12. Uro



             



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