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HARDCORE EPIQUE  |  STUDIO

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2009 The Barnacle Cordius

PARIA - The Barnacle Cordius (2009)
Par MEFISTO le 26 Mars 2009          Consultée 3004 fois

Fermez vos yeux et laissez votre imagination flotter : pensez à ce qu’ATHEIST jouerait en 2009, actualisez-le en songeant aux modèles des jeunes groupes, collez-y un talent instrumental maboul, piquez-le aux hallucinogènes, accélérez-le d’une centaine de kilomètres et vous détenez déjà une infime partie de l’identité torturée des jeunes Américains de PARIA.

À la première écoute, on se dit d’instinct que le capharnaüm musical que l’on vient de traverser est l’œuvre de musiciens expérimentés, qui en avaient marre de toujours gratter des beats niais devant quelques paumés à demi ivres. Ces mecs se seraient alors révoltés, saisi leurs armes et composé dans le désordre pour se vider les tripes et gerber l’œuvre de leur vie. Or, PARIA n’en est qu’à son deuxième album, alors elle est où l’entorse ?

Bien, j’ai posé la question à M. Internet et voici en résumé ce que le vaillant M. Google m’a trouvé : selon les membres du groupe, aucune formule traditionnelle n’était intéressante pour eux. Leur musique est un amalgame d’instruments produisant une cohésion dont l’impact serait aussi apocalyptique qu’une bombe à l’hydrogène. L’éclectisme de leur style traduit le profond besoin égoïste de chaque musicien de se payer la tête de l’auditeur. Les paroles, elles, sont écrites et hurlées pour être incomprises, comme les émotions de colère, de jalousie, d’amour et de déception véhiculées dans le brouhaha. Avouez que vous êtes aussi dans le brouillard que moi…

Ne reste plus qu’à tâter le terrain afin de vérifier si PARIA est une entité dont les défauts sont aussi les qualités. Cette fois, je débute par la dernière plage, tiens, je joue leur jeu et je casse la routine. Pièce de 10 minutes, "I've Never Been Here Before in a Long Time", au titre tout à fait illogique et à la facture nostalgique, triste, romantique à la rigueur. Je retourne au début, maintenant, à la pièce-titre : batterie nerveuse, samples robotiques et puis… Bang ! Un Death-Thrash Mélo hyper technique entrecoupé de breaks constants et ahurissants. C’est parti pour une expérience distortionnée, qui s’enchaîne sur "Circus" (ma sélection pour l’Or), dont la pseudo structure rappelle les meilleurs opus de Death technique des années fluo : fidèle à ses desseins, PARIA ne suit aucune ligne, funambule oscillant sur un fil de fer courbe. Maître de piste irrégulier, il nous fait danser et tanguer sous son chapiteau psychotrope. Génialissime.

La quatre, "Pish Posh", donne l’effet d’une impro contrôlée, avec sa guitare suave qui nous transporte sur la Costa Del Sol, tequila au poing. Émouvante, planante, cosmique, cette pièce est une merveille. Elle débute lentement et se termine dans un maelström envoûtant dont on ressort énergisé et complètement désorienté.

Suit l’opposée de "Pish Posh", "Bomb", avec son riff gras pachydermique qui explose littéralement comme une bombe à hydrogène… et retombe en notes aiguës disjonctées. Idem pour "Rabid McFly Grid" et… toutes les autres en fait! À un moment donné, on stoppe le lecteur et on respire en se questionnant franchement sur ce qu’on est en train d’entendre. Est-ce du SYL croisé avec du Jimi Hendrix, ou suis-je en train de rater le bateau ? C'est-à-dire ne pas flancher face à cette stupide envie de tout décortiquer et profiter du voyage psychédélique que PARIA nous paie, en première classe s’il-vous-plaît.

Décontenancé et avide d’air frais à la sortie de ce volcan sonore, je trouve leur photo chez M. Google. Étonnement une fois de plus : le groupe a l’air d’une bande de collégiens de retour du Spring Break. Une poignée de blancs becs qui ose snober ses pairs en frais de Metalcore (c’est ainsi qu’ils sont catégorisés), prétextant jouer du "Hardcore Épique". Ah bon, ne me dites pas qu’on est reparti dans le mix des genres?

Bien moi, je vote pour leur choix, car si cette excellente galette est du Metalcore, je change de nom, je m’achète une basse méga grosse et je pars pour la Nouvelle Orléans jouer du blues qui sera étiqueté "jazz fusion".

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   MEFISTO

 
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- Brian (voix)
- John (guitare)
- Andrew (guitare)
- Dustin (basse)
- Corey (batterie)


1. The Barnacle Cordious
2. Circus
3. The Wallabee Dance Machine
4. Pish-posh
5. Bomb
6. Rabid Mcflygrid
7. Thrash
8. Be
9. I've Never Been Here Before In A Long Time



             



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