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2009 1 The Green Album

WOODS OF YPRES - The Green Album (2009)
Par MEFISTO le 28 Avril 2010          Consultée 2999 fois

Les Ontariens de WOODS OF YPRES possèdent une drôle d'image. Le vert, la nature, prédominent dans leur artwork, mais n'allez pas croire que leur Doom/Black moderne vante les mérites de la vie ou du grand air. Amour brisé, dépression, mort, lancinante descente aux enfers, le groupe n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de marchand de bonheur.

Ça, ce sont les textes, mais disons que le mélange de rythmes lents doublés de lourds et sauvages instruments, sur lequel se couche une voix à cheval entre le Doom, le Hardcore et le Black à quelques endroits, relèguent le vert dans un no man's land où les paysages sont plutôt urbains et bardés de chair humaine. Au menu, au fur et à mesure que l'album progresse, vous pourrez vous enfourner de grosses mottes de glaise aux cinglants riffs (les superbes "Pining", "Mirror Reflection And The Hammer Reinvention"), de longues complaintes telles que "By The Time You Read This" (charmant sujet) et "Everything I Touch Turns To Gold" ainsi que de plus courtes claques comme "Wet Leather" et "Halves And Quarters". Sans oublier de douces pièces ("Shards Of Love", "You Are Here With Me" ou "Our Union") trahissant la simplicité et le talent d'instrumentiste des Canadiens. Et re-sans oublier des pièces plus dispensables, évidemment, telles que "Retrosleep In The Morning Calm", mais ça, quel album n'en a pas ?

Il se dégage de ce "Green Album" une étrange atmosphère (certains webzines, dont le nôtre, les classent d'ailleurs dans le Doom Atmo), amené bien sûr par la suffocante performance des zicos. La voix du leader David Gold y est aussi pour beaucoup, il semble souffrir salement et se rebeller avec outrecuidance, le pauvre. Faut dire qu'à travers de charmants rêves, des discours sur la vie de merde ou le désir de revenir aux vraies valeurs, il passe par toute la gamme des émotions. Quand il hurle « Don't open the wounds », on sent vraiment qu'il les protège ses blessures ! Et il doit intensifier ses efforts, car ses camarades sont de sacrés bûcheurs.

On notera par contre un débalancement du côté de la tracklist : la première moitié contient la majorité des bombes de l'album, enfin les morceaux Doom les plus mémorables, alors que la deuxième est plus véloce, plus Black. En 80 minutes, de "Everything I Touch Turns To Gold" à "Natural Technologies", le groupe tresse un bien curieux pont entre ses émotions contraires, soit la peine et la colère. Plusieurs y verront une gradation, une chute qui coule tranquillement et sûrement. Ok. Après tout, avec un si chargé disque, on peut s'attendre à autant d'avis différents que d'analyses. J'ai remarqué une énorme coupure et ça m'a paru très étrange. Autant que cette satanée imagerie que le quatuor entretient. Autant que le style qu'ils pratiquent, le « Black/Doom de l'Ontario.» Je ne savais pas que ça existait bordel !

Soyez prêt à un méchant contrat avec "The Green Album", WOODS OF YPRES regorge d'idées disparates, jongle avec les genres comme un saltimbanque sordide et se fout de notre gueule avec ses textes mi-suicidaire mi-indocile. Et ce son ne ressemble à rien, j'en mettrais mes pavillons à couper devant public !

« You always knew one day you'd destroy me, and I always knew I'd be the one to restore me… »
« The woman will always leave the man… woman move on, and men love forever »

Vous voyez le genre ? « Ils ne niaisent pas avec le puck », comme disent les amateurs de hockey au Canada. WOODS OF YPRES est une créature moderne et survoltée, malgré son penchant extrême pour le Doom sirupeux, qu'il vous faut absolument découvrir… si ce n'est déjà fait.

Note réelle : 3,5/5, car trop long d'au moins 15 minutes.

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   (2 chroniques)



- David Gold (chant, guitare, piano)
- Shane Madden (basse)
- Bryan Belleau (guitare)
- Evan Madden (batterie)


1. Shards Of Love (hurt Forever)
2. Everything I Touch Turns To Gold (then To Coal)
3. By The Time You Read This (i Will Already Be Dead)
4. I Was Buried In Mount Pleasant Cemetery
5. Into Exile: 'can You Get Here In 10 Days?'
6. Pining (for You)
7. Wet Leather
8. Suicide Cargoload (drag That Weight)
9. Halves And Quarters
10. You Are Here With Me (in This Sequence Of Dreams)
11. Retrosleep In The Morning Calm
12. Don't Open The Wounds / Skywide Armspread
13. Natural Technologies
14. Mirror Reflection And The Hammer Reinvention
15. Our Union (in Limbo)
16. Move On! (the Woman Will Always Leave The Man)



             



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