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MÅNEGARM - Nattväsen (2009)
Par VOLTHORD le 4 Avril 2010          Consultée 4269 fois

MANEGARM, épisode 8 et des brouettes.
…Des brouettes en bois qui s’effritent un peu plus à chaque nouvelle note.

Le groupe nous annonçait un truc super, un truc mystique, un truc au-delà du réel, un truc qui serait comme une “little guidance through the abstract and dim world of shadows” (un guide au travers de l’abstrait monde des slips de l’ombre). Il nous promettait un truc, genre une “journey to the dark side of your mind” (ouuuuh), et les morceaux seraient comme des “fragments […] that lies within… the night”. Bah mon bonhomme, on ne pouvait que se frotter les mains et se dire que baminçalors, les Suédois allaient se reprendre en main et nous pondre enfin un album vraiment méritant.

Le rêve a été très court, et même si (plus sérieusement) je ne doute pas de la bonne volonté du groupe à aller chercher ses concepts plus loin que la Wikipedia (en vérité, nettement plus loin), force est de constater que sa musique, à l’image des serpents de nombres de pierres runiques, se mord la queue comme pas deux.
Des « Oyoyo, lalalaio », des chants clairs systématisés, une prod plus black pour un sou, des riffs qui ne font qu'accompagner le mouvement, et sont parfois apposés les uns après les autres sans aucun sens du perfectionnisme, un violon maritime plus redondant et ‘déjà-entendu’ tu meurs, voilà ce que MANEGARM nous a concocté.

Car, au-delà du mélange des genres, on ne s’est peut-être pas assez préoccupé de la convergence d’à peu près tous les genres dans une sorte de gimmick moderne homogène, qui semble se suffire à lui-même, l’ « évolution » de chaque branche du Metal revenant à un tronc commun à la mode chez celui qui ne cherche qu’à headbanguer sur un truc qui fait « ta-TATA-ta-TATA » et possède encore assez de variations rythmiques pour singer un brin d'énergie.
On semble retrouver chez MANEGARM tous les ingrédients d’un Metal extrême ‘puissant’, avec les riffs à cassures de deux notes ("Bergagasten"), ou le riff à deux notes qui fait ‘tagada-dagada’ avec une double silencieuse (à 3:15 sur "Mina Fäders Hall"), qui ressemble drôlement à du ATTACK ATTACK (ouais bon, j’exagère). On appelera tout ça Black Metal juste par habitude, et un petit violon accolé ici et là, revendiquera le côté pagano-folk.

Je n’irais pas faire un track-by-track qui n’aurait que peu de valeur comme je n’ai jamais réussi à me concentrer proprement à l’écoute de ce CD qui me fait regretter le temps où MANEGARM composait des morceaux de 2 minutes 30 qui, au moins, allaient à l’essentiel. Les chroniques des galettes précédentes seront donc toujours d’actualité pour cet ersatz de "Vargstenen" qui était lui-même un ersatz de "Vredens Tid" - qui constituait quant à lui un départ nouveau mais incomplet. Même le passage à l'acoustique, généralement salvateur, ne nous laissera qu'un "Delling" seulement sympathique.

Bon évidemment, tout est relatif, et comme dit MANEGARM, “The paths to enlightenment are many and if we listen and seek what lies beneath, we might have the possibility to take part of more than we could ever imagine” («Les chemins de l’éclairage sont nombreux et si on écoute et cherche ce que ya dessous, dans l’éventualité on pourra faire partie d’un truc genre vachement plus grand que ce qu’on a pu imaginer dans notre vie»). Sous "Nattväsen" ne se trouve pas cette spiritualité qu’on aurait voulu entendre, cette profondeur que MANEGARM n’a plus renouvelé depuis ses premiers pas dans le Black atmosphérique, quelque peu effleuré sur "Vredens Tid", et totalement embrassé sur l'excellent "Urminnes Hävd".

Il n’y aura pas non plus une vraie séance de headbang bien folklo (ce qui fait au moins la différence entre un ELUVEITIE qui se plante et un MANEGARM qui se plante), comme le groupe joue avec des ingrédients qu’il a déjà épuisés jusqu’à plus-soif. Il serait temps que MANEGARM rende les armes... ou au moins les guitares électriques.

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- Erik Grawsiö (chant, batterie)
- Janne Liljeqvist (violon, flûte)
- Jonas Almquist (guitare)
- Pierre Wilhelmson (basse)
- Markus Andé (guitare)


1. Mina Fäders Hall
2. Nattsjäl, Drömsjäl
3. Bergagasten
4. I Den Svartaste Jord
5. Hraesvelg
6. Vetrarmegin
7. Draugen
8. Nattväsen
9. Delling



             



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