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PHLEBOTOMIZED - Immense, Intense, Suspense (1994)
Par MOX le 10 Avril 2010          Consultée 2801 fois

Bon, allez, un peu de sérieux maintenant. Les chroniques d’andouille, ça va bien un moment, mais c’est pas très parlant et ça égratigne un peu trop la crédibilité de l’auteur. Alors, j’ai compris, je reprends mon travail d’archéologue et je présente mes vieux bouts de poterie sigillée poussiéreux avec tout le flegme et l’austérité qu’il requiert. Le temps de resserrer ma cravate et de reboutonner mon pantalon fuselé et… voilà, allons-y, exhumons un peu de sédiments.

«Ici, à Rozenburg dans la province de Hollande du Sud, dénichons-nous (non, ce n’est pas drôle) un bien bel objet essentiellement caractérisé par sa rareté et par sa position artistique en contrepied des tendances de l’époque. La datation au carbone 14 nous révèle avec précision anno domini 1994 et si l’on époussète quelque peu ce vestige, on devine un logo très caractéristique des mouvances dites brutales (cf « De la définition des genres par Holy Records », Ernest Supradingou, 2001, chez Flammafion) du Death Metal ainsi qu’une illustration que l’on qualifierait de chiche, ou plutôt de primitive. Elle évoque pourtant des sentiments forts : l’isolation et le regard vers un monde incompris. Les archives néerlandaises témoignent de bien sept personnes ayant participé à l’écriture, nous y comptons les très classiques chant, guitare, basse et batterie, mais il est amusant d’y noter aussi un claviériste et un violoniste, ce qui laisse à penser que tous les musiciens hollandais devaient, à l’époque, jouer dans ce groupe.»

J’essaie de garder mon sérieux hein, je promets et tout. Mais là déjà, on sent que ça va pas être possible. La pochette hideuse avec Gollum qui a l’air de se moquer de Frodon qui en a une plus petite que lui et sept chevelus sur scène, dont un violoniste... Je veux bien dans MY DYING BRIDE à la limite, mais là, ça sent le traquenard. Et étonnamment, on n’est pas déçu. C’est bien un piège, car PHLEBOTOMIZED, c’est n’importe quoi.

L’exemple qui me semble le plus probant sont ces passages entre blast-beats de cinq secondes écrasés entre un solo idiot et une envolée au violon, le tout menant à des moments pur-basse ou à des couplets semi-lents... En fait, c’est facile d’imaginer le truc : les sept gonzes sont sur scène et deux spots éclairent deux personnes pour trois secondes avant de choisir d’en éclairer deux autres, puis à nouveau deux autres, le reste de la troupe étant dans un noir total. Quelle connerie, ça ne tient pas en place. Et puis, au bout du compte… At first, I was like [http://cpc.cx/JD], but then [http://cpc.cx/JE]. Difficile de ne pas faire évoluer son expression faciale depuis « putain… mais… mais c’est quoi ce foutoir ? » vers quelque chose ressemblant à « mais le chaos, vieux copain, c’est la vie ! »

Aaah, quoique parfaitement bizarre et destiné aux collectionneurs de neurones cramés, ce premier album est parfaitement intéressant car il ne se vautre ni dans la course technique ni n’a l’intention de décrire une apocalypse à l’aide de huit mille riffs à la seconde. C’est bien ce léger côté mélancolique (léger, hein) et lourd rendu kitsch (lourd, hein) qui donne du charme à cet objet vieillot. La balance étant en effet chargée du côté « suranné » (guitares qui crissent, claviers qui sonnent comme les premiers THE GATHERING, batterie bordélique, chants un peu merdiques), on se surprend à la faire pencher de l’autre côté un peu par pitié : « ils sont mignons quand ils sont cons ».

Notons que c’est une pitié un peu masquée, parce qu’ils jouent pas mal du tout malgré les quantités de peyotl qu’ils s’envoient. Un bordel oui, mais avec la mélodie comme ligne directrice (avec un clavier et un violon dans l’équipe, on pouvait s’y attendre), et les nombreuses, nombreuses cassures de rythme, les bourrinitudes merveilleusement abruties comme les soli d’un autre âge ou les thèmes des morceaux n’y changent rien : PHLEBOTOMIZED c’est de la soupe cosmique bien gluante et avec des trucs qui font ‘fzzzzzz’ et ‘pschiiiii’ et plein de couleurs criardes. Et de temps en temps un cœur un peu pincé par des nappes de clavier moroses.

Et même qu’on dirait qu’on a toujours envie de nager dans cette soupe, comme si c’était du sucre à l’huile de foie de morue (avec du miel), et même que y’aurait des gens ils danseraient bien, et à côté y’aurait des gros gras qui bougeraient leurs cheveux, et ils y iraient tous bien ensemble. Ensuite, ça dézoomerait et on s’aperçoivrait que la soupe, ben en fait c’était une épreuve de Jeux Sans Frontières avec Georges Beller et Daniela Lumbroso. Aaaah, PHLEBOTOMIZED. Aaaah, Daniela…

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- Lawrence Payne (batterie)
- Dennis Geestman (chant)
- Tom Palms (guitare)
- Ben Quak (claviers)
- Maarten Post (violon)
- Jordy Middelbosch (guitare)
- Patrick Van Der Zee (basse)


1. Immense Intense Suspense
2. Barricade
3. Desecration Of Alleged Christian History
4. Dubbed Forswearer
5. In Search Of Tranquillity
6. Subtle Disbalanced Liquidity
7. Devoted To God
8. Mellow Are The Reverberations
9. Gone...



             



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