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ANGIZIA - Ein Toter Fährt Gern Ringelspiel (2004)
Par THE LURKING FEAR le 21 Mars 2010          Consultée 3193 fois

Suis-je vraiment le seul être humain à apprécier ANGIZIA à sa juste valeur ? C’est bien la fâcheuse question qui me taraude après avoir fait écouter le cinquième album des Autrichiens à mes proches. Je déplore trois réactions. La première est l’éclat de rire moqueur suivi de la phrase cinglante : "T’écouteras toujours de la merde, toi !"

Il y a la seconde, dite d’extrême passivité. L’auditeur est inerte, pas un clignement d’œil, pas un furtif hochement de sourcil, rien, le néant. La musique l’émeut autant qu’un discours de sieur Robert Hue. Enfin, la dernière que j’ai scientifiquement nommée "réaction allergique de type 3" : le sujet se bouche les oreilles, se met à divaguer dans la pièce en émettant des petits cris de détresse.

Plutôt que déprimer suite à mes échecs successifs, j’ai décidé de m’en remettre à Nabokov, qui écrivait ceci : "Concernant tel tableau ou tel morceau de musique, il y aura toujours des esprits qui resteront de glace et des moelles épinières qui ne ressentiront pas le moindre frisson. Et nous assumerons le mystère des choses."

Ah, le grand mystère des goûts et des couleurs, c’est à n’y rien comprendre. Bon, je dois tout de même avouer que les membres d’ANGIZIA ne font pas les choses à moitié sur ce cinquième album, plus déjanté encore que ses prédécesseurs. Comme Maurice, les Autrichiens poussent le bouchon un peu trop loin, chant excentrique, mélange de Folk, de Jazz, de Classique, de Gothique toujours couplé avec cette ambiance de cabaret glauque… On a droit à de la valse survitaminée à l’accordéon, des soli de violons époustouflants mais aussi à des ballades sombres, des mélodies enfantines malsaines et autres bizarreries.

ANGIZIA n’est donc pas à ranger dans une catégorie précise, le groupe se place davantage à la périphérie du Metal, dans un style qui lui est propre. Comment leur reprocher d’apporter ce grain de folie, enfin pavé plutôt, au milieu de tant de conformité ?

Ce qui passe le plus mal généralement, ce sont les chants et notamment ceux de Michael Haas. Une voix qui s’apparente à un Gollum sous amphétamine dans "Hopper Hopper Reiter", d’un psychopathe en pleine crise dans "Du Wondervoller Zeitvertreib" ou d’une parodie de l’exorciste dans "Das Gerippe Geht Dem Ausgang Zu". C’est pourtant la marque de fabrique du groupe et de son concept d’album narratif. Oui, c’est déstabilisant et pourtant lorsqu’on parvient à dépasser le cap de ce chant délirant, on découvre la maîtrise musicale du groupe, la profondeur des morceaux et l’intensité qui règne sur l’ensemble de l’album.

Même ce chant, j’y ai pris goût et il fait pour moi partie intégrante de l’entité ANGIZIA. Le seul inconvénient majeur, c’est la barrière de la langue, insurmontable pour celui qui aura pris espagnol en deuxième langue, à l’époque du collège. Même si le fond de l’histoire nous passe sous le nez, libre à chacun de glaner des informations sur le net, car chaque opus contient son lot de récit quasi philosophique. On peut aussi se rattraper grâce aux morceaux dantesques et sublimes que nous propose le groupe. "Ein Toter Fährt Gern Ringelspiel" d’abord, morceau survolté évoquant DIABLO SWING ORCHESTRA avec une Irene Denner magistrale au chant, mais aussi "Mein Gaul, Mein Gaul, Verreckt Im Dreck" dans le même registre, complètement barré. Puis il y a la merveille "Es Reiten Die Toten So Schnell", avec une mélodie à tomber par terre. Tout l’esprit ANGIZIA y est concentré : extravagant, psychotique, hystérique et musicalement phénoménal.

Je pourrais encore empiler les adjectifs complaisants sur des pages entières mais cela aurait autant d’effet que de parler à un sourd. Pour apprécier cette musique, il faut un gène spécial dans un coin du cerveau, que l’on a ou que l’on n’a pas. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Alors, jetez une oreille sur cet opus, soit vous rencontrerez une des trois premières réactions évoquées dans mon introduction, pas de chance, soit un petit quelque chose se mettra à vibrer au plus profond de vous… C’est le mystère des choses…

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   THE LURKING FEAR

 
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- Michael Haas (chant)
- Irene Denner (chant)
- Jochen Stock (basse)
- Roland Bentz (violon)
- Krzysztof Dobrek (accordéon)
- Marion Entwich (piano)
- Rainer Guggenberger (chant)
- Moritz Neuner (batterie)
- Emmerich Haimer (guitare)


1. Klopfzeichen
2. Ein Toter Fährt Gern Ringelspiel
3. Macht Die Säge 'siege-sage'
4. Schaukelkind
5. Der Teufel Hält Die Fäden
6. Mit Einem Purpurroten Leichenkarren
7. Macht Platz Und Lasst Die Toten Vor !
8. Das Mädchen Im Prinzessinnenkleid
9. Klezmerabend
10. Totenackerswing
11. Du Wundervoller Zeitvertreib
12. Liebt Dich Range Die Dohle ?
13. Schwarze Puppen
14. Es Reiten Die Toten So Schnell
15. Die Flüchtige Leiche
16. Das Gerippe Geht Dem Ausgang Zu
17. Die Graue Welt Macht Keine Freude Mehr
18. Er Blieb Noch Ein Weilchen Am Leben
19. Zehn Tote Hampelmänner
20. Der Kirchhof Spielt Zum Leichenschmaus
21. Hoppa Hoppa Reiter (requiemmix)
22. Mein Gaul, Mein Gaul Verreckt Im Dreck
23. Siehst Du Dein Köpfchen Im Spiegel ? 'nein.'
24. Der Vorhang Fällt



             



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