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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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- Style : Therion

HAGGARD - And Thou Shalt Trust... The Seer (1997)
Par THE LURKING FEAR le 8 Mars 2010          Consultée 4174 fois

Il est toujours enrichissant de pencher l’oreille sur les premiers albums de certains groupes novateurs. Si au départ, Asis Nasseri et ses comparses officiaient dans un registre purement Death puis Death Symphonique, "And Thou Shalt Trust… The Seer" est une avancée significative dans l’histoire d’HAGGARD. Il s’agit du premier pas des Allemands dans l’association magique du Metal et du Classique. Mélange non pas révolutionnaire pour l’époque mais néanmoins risqué. D’autant plus que le groupe s’inspire d’une atmosphère moyenâgeuse, histoire de corser davantage un exercice déjà casse-gueule.

Pour un premier album, on peut le dire : le pari est réussi. La base de ce que sera HAGGARD est d’ores et déjà présente. La belle et envoûtante musique classique épouse le méchant barbu au ventre bedonnant, le Metal. Mariage donc, entre la pucelle aux sonorités moyenâgeuses et le bourrin des temps modernes. Qu’est-ce que cela peut bien donner ? Des riffs de guitare et des claquements de batterie laissant place au violon porté par une voix féminine angélique suivi d’un hurlement Death où piano et violoncelles se côtoient dans un final harmonieux.

C’est en résumé ce que peut être un morceau d’HAGGARD, mais c’est surtout un énorme point fort. La capacité à associer une mélodie divine et la puissance brute sans jamais tomber dans le cliché ou le redondant. Le groupe comprend dans ses rangs de vrais professionnels de la musique classique, il ne s’agit donc pas de musiciens invités pour quelques titres mais réellement d’une unité qui forme un ensemble cohérent. Cohérence que l’on retrouve dans la musique, évidemment, et qui permet aux Allemands d’aussi bien gérer les parties calmes que celles plus agressives.

Ne souhaitant pas finir mes jours sur le bûcher, je préfère prendre des pincettes concernant la question du chant, car le sujet fait débat. Dans les morceaux d’HAGGARD, le chant apaisant des sopranos côtoie une voix Death nerveuse. Beaucoup font la grimace et râlent devant une telle mixture, il est vrai qu’à la première écoute, la présence de cette voix Death entre deux mélodies satinées étonne. Néanmoins, comme de nombreux auditeurs, je pense que ce mélange s’inscrit dans la continuité du son que produit HAGGARD. Ainsi, la dualité s’exprime jusque dans les chants qui alternent généreusement la brutalité et la douceur. Ce choix s’avère efficace et ne fait que renforcer l’impression de croisement musical. L’analyse vocale s’arrête là, le reste étant une question de goût.

Malgré la qualité de l’ensemble, le vilain gueux que je suis ne peut s’empêcher de maintenir la comparaison avec les albums qui suivront. Face à "Awaking The Centuries", "Eppur Si Muove" ou encore "Thales Of Ithiria", notre premier opus a du mal à tenir la distance. On sent que la mayonnaise est en train de prendre sans pour autant égaler la qualité des trois successeurs. "And Thou Shalt Trust… The Seer" connaît quelques imperfections, l’harmonie entre la musique classique et le Metal est moins évidente, les deux styles ont encore du mal à parfaitement fusionner. Il s’agit davantage d’alternance que de communion. Et enfin, il y a le plus problématique… les passages purement Metal manquent de vigueur. La batterie semble bien loin, on a l’impression qu’ils ont foutu le batteur dans les chiottes du studio d’enregistrement. Pourtant, ce qu’il nous propose n’est pas à chier… Dommage que ça ne claque pas plus fort car les titres perdent en intensité.

Passons sur ces légères faiblesses car j’ai envie de rendre hommage à HAGGARD pour ce premier album tant original et atypique. Ce premier rendu est une bonne copie, même si quelques défauts apparaissent ici ou là, l’atmosphère générale est saisissante. Difficile de rester insensible à l’écoute des passages calmes qui sont tout bonnement époustouflants de maîtrise. Si le penchant Metal n’est pas entièrement convaincant, "And Thou Shall Trust… The Seer" vaut tout de même son pesant d’écu. Sacrebleu !

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   THE LURKING FEAR

 
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- Asis Nasseri (guitare, chant)
- Andi Nad (basse)
- Florian Schnellinger (chant)
- Kathrin Hertz (violoncelle)
- Schalleluja Kammerchor (chœur)
- Robert Müller (clarinette)
- Luz Marsen (batterie)
- Christoph V. Zastrow (flûte)
- Danny Klupp (guitare)
- Kathrin Pechlof (harpe)
- Florian Bartl (hautbois)
- Hans Wolf (piano, claviers)
- Karin Bodenmüller (chant)
- Kerstin Krainer (violon)


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