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BLACK DEATH WAR METAL  |  STUDIO

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ARCHGOAT - The Light-devouring Darkness (2009)
Par POSSOPO le 14 Décembre 2009          Consultée 3601 fois

Porter son regard sur la scène Black Metal finlandaise, c'est prendre des risques. Le risque de ne rien comprendre à la punk attitude des représentants d'un milieu aussi sonique que rebutant pour le non-initié. Le risque de passer pour un con en croyant pouvoir se moquer facilement de quelques groupes perdus dans leurs excréments sonores alors que la scène se révèle au final sinon d'une richesse incroyable, au moins sacrément dynamique. Le risque de se noyer dans la multitude des combos noirs qui pullulent aux quatre coins d'un pays qui n'a même pas quatre coins (on parlera plutôt d'un sud tempéré contre un nord invivable). Le risque de se voir attaquer par les true evil chocolat crotte caca merde du moment, ceux qui tirent à boulet rouge sur tout ce qui n'est pas garage, australien, canadien ou justement finlandais. Des true evil qui ont tourné le dos à la Norvège il y a longtemps (et qui disent maintenant n'avoir jamais regardé dans cette direction), des true evil qui ricanent fort sur la scène est-européenne (République Tchèque et Hongrie mises à part parce que c'est moins trendy que l'Ukraine), des true evil rois de l'extrême sans concession et un brin bornés. La scène Black finlandaise, un gros morceau foutrement caricatural et caricaturé, incompris et incompréhensible, à prendre au millième comme au premier degré. ARCHGOAT, un gros morceau foutrement caricatural et caricaturé, incompris et incompréhensible, à prendre au millième comme au premier degré.

Pour apprécier l'überkult, il faut connaître son grade. ARCHGOAT a démarré dans les mêmes eaux croupies et à la même époque que BEHERIT, il a même, longtemps après les débuts des deux entités, partagé un split avec lui. ARCHGOAT n'a jamais bougé musicalement d'un iota (ce qu'on aura excusé au même BEHERIT, ce qui aura perdu IMPALED NAZARENE pour la cause), ARCHGOAT est mort puis est revenu. ARCHGOAT se vénère donc comme un démon de classe I, archi-diable posé à l'étage supérieur.

Un archi-diable indécrottable et probablement le moins intéressant de tous. Car fier de son immobilisme musical, du Black Death Black sauce bouillie et jouissance putride, ARCHGOAT mise tout sur cette fameuse attitude, excuse terminale de nombre de musiciens en mal d'inspiration. Un bon punk de service et c'est presque tout. Le moins intéressant, pas forcément le moins bon. "The Light-Devouring Darkness" se digère vite et bien, mieux que certaines expériences de BEHERIT, IMPALED NAZARENE, BARATHRUM ou même du moins connu BELIAL (comme ça, je vise l'exhaustivité).

Vite et bien, presque trop. Car en choisissant de polir sa production, ARCHGOAT modifie également son caractère. Du positif, un chant parfois plus précis et beaucoup plus proche, une batterie mieux ressentie. Du négatif, des guitares devenues quasi surpuissantes, qui écrasent tout comme le ferait le plus vulgaire des quatuors de Death bas de gamme (mais tout de même, quelle efficacité). On y perd en souffre. Et s'il fallait le comparer à "Angelcunt (Tales Of Desecration)", un premier EP mythique pour certains, le constat ne serait que plus évident. Soyons réalistes, ARCHGOAT bénéficie du fol engouement actuel pour tout ce qui est étiqueté War Metal, de ses pochettes remarquables signées Chris Moyen, dernier illustrateur à gagner le panthéon des dessinateurs de l'extrême, et a aujourd'hui envie de plaire. Alors ARCHGOAT grésille moins, devient audible, tâte plus encore qu'avant du mid-tempo plutôt bien balancé, ARCHGOAT ne serait-il pas en train d'y perdre en… attitude ?

Conclusion prudente, car mes connaissances en matière d'Extrême Underground Poulet Farci Suprême Guerilla Pentragamoïde Sexuality Metal restent limitées, je ne suis guère certain que "The Light-Devouring Darkness" fasse succomber les maniaques du Black bestial, pas toujours enclins à accepter les productions trop musclées. Un disque cependant susceptible d'amener une partie de la frange mieux habillée du Black à passer dans l'autre dimension, celle du 100% crade, pour pas cher. Du crade pas excessivement crade et tout aussi Death que Black Punk Groove, la précision est essentielle. Je vous le dis, ce disque s'écoute avec une étonnante facilité, on pourrait même dire que certains morceaux sont bien écrits ("Goat And The Moon"). Après, ce monolithe ne vaut vraiment pas BEHERIT et la fin du tout dégueulasse chez ARCHGOAT n'a pas que des avantages, il rendrait presque le trio luciférien banal.

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- Lord Angelslayer (chant, basse)
- Ritual Butcherer (guitare)
- Sinister Karppinen (batterie)


1. Intro: 3rd Invocation
2. Apotheosis Of Lucifer
3. Tribulation Of The King Of Worms
4. Goat And The Moon
5. Sodomator Of The Doomed Venus
6. The Light-devouring Darkness
7. Blessed In Beast's Blood
8. Worms Born Of Martyrdom
9. Fornicated Messiah
10. The Dawn Of The Antichrist



             



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