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ARCHGOAT - Worship The Eternal Darkness (2021)
Par POSITRON le 13 Janvier 2022          Consultée 2432 fois

Énorme moment de CHÈVRE qui déboule avec un Black Metal plus vraiment War malgré quelques moments Death et une frontalité primitive et débile toujours présente. On sort les jouissements pornographiques, les hammer blasts et les célèbres ralentissements caprins appelant à d'intenses épisodes de violence envers autrui ou bien – faute de mieux – son propre mobilier. ARCHGOAT déboule avec un album majeur de 2021 pour tous les intellectuels de la bêtise ou les esthètes de la méchanceté (comprendre : moi).

Quelle maladresse d'avoir bêtement oublié de faire le précédent ! "The Luciferian Crown" était déjà un gros album de 2018 et le meilleur ARCHGOAT depuis…. "Angelcunt" ?! Déjà indistinctement placé quelque part entre Black, War et Death, il manifestait parallèlement au parcours de REVENGE une volonté de nettoyer un peu le surplus de crasse et de graisse pour se montrer sous son jour le plus efficace. Crinière rutilante et cornes polies, ARCHGOAT, effectue un grand pas vers un Black primal et charnel – enfin, toute cette sorte d'adjectifs quoi – mais toujours plus calculé dans sa bêtise réfléchie et, grand dieux vais-je devoir prononcer le mot, qu'on me pardonne cette chroniquerie de chroniqueur : toujours plus "efficace".

* * *

Je reprends ce début d'intro d'ébauche de merde (vraiment à chier, je ne te félicite pas Posi) le premier janvier complètement déchiré pour vous dire que putain on en a rien à branler de ce que je peux raconter sur le dernier et meilleur ARCHGOAT, un des meilleurs albums de 2021 ce qui compte c'est AAAAAALLLLL CHRISTIANITY EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENDS c'est ce plaisir décérébré à s'injecter directement dans les veines entre deux lectures de Galois ou Wittgenstein pour se rappeler de la chair qui ne pense pas et du muscle qui bande. ARCHGOAT le (LE) groupe sataniste au possible qui joue la musique de la vie qui grouille et qui frémit, "Worship The Eternal Darkness" c'est trois power chords, un preset de synthétiseur, et un sample de cloche contre la déprime et les perspectives escathologiques (la faute d'orthographe est faite exprès c'est un jeu de mot hilarant svp laissez le catho ça me fait rire, allez les admins soyez sympas).

La fin du monde arrive alors : on mange des églises comme sur la pochette du double Live que je chroniquerai pas, on brûle des anges ça leur apprendra à servir la Création (quelle drôle d'idée) et surtout on sort quarante minutes de riffs. Voilà, c'est bien gentil de faire des choses intelligentes, raffinées, avant-gardistes et intellectuelles avec le Metal mais parfois il faut juste sortir quarante minutes de riffs, faire un hommage à la first wave avec un riff presque Speed Metal sur "Rats Pray God" et monter le son très fort pour faire ouga ouga et pousser des hurlements à la lune quand les hammers blasts tombent avec ce son de snare toujours aussi mat, cette voix toujours aussi caverneuse, et ces guitares toujours aussi... hum... rugueuses ? Granulées ?

Si vous perdez le fil devant ces phrases écrites dans un état mental manifestement peu lucide je vais recycler des intros d'autres chroniques et vous inviter à : lever les bras en faisant les "oranges invisibles", pousser un bon ARGGGGGGG et considérer la possibilité que écrire des mots au hasard et vous demander de m'imaginer en train de les hurler complètement bourré au fond du pit est sans doute plus fidèle à la vision du Black Metal d'ARCHGOAT que de vous fournir une explication détaillée sur l'évolution stylistique et riffologique de la portion de la scène finlandaise ayant abouti au War par une volonté de jouer du Black Metal 1.5 wave mais incapables (ou surtout non désireux) de se débarrasser de leurs influences Death et Grind, certes, mais surtout de cet esprit U L T R A M E T A L sud-américain et on s'en fout ce qui importe c'est que le riff d'intro d'une formidable bêtise – faut-il le préciser – de "Burial Of Creation" me tombe dessus et que tout devienne flou pendant quelques minutes.

Puisque je dois sur l'heure vous laisser pour aller fracasser des poubelles en bas de chez moi pendant que cuisent mes restes de raclette avant de porter un toast à l’Éternelle Chèvre finlandaise, je vous invite à : petit un, écouter cet album, petit deux, considérer que si vous ne l'aimez pas vous avez manifestement tort et devriez écoutez mon opinion un peu plus et la vôtre un peu moins (changez d'avis enfin ? Perseverare diabolicum ou quoi ?) et surtout, petit trois, une phrase que j'aurais dû garder pour un contenu un peu moins con mais tant pis : n'ont peur d'apprécier la bêtise que ceux qui n'ont pas confiance en leur propre intelligence. Je vous souhaite une année la moins horrible possible.

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- Lord Angelslayer (basse ourgggg)
- Ritual Butcherer (guitare)
- Goat Aggressor (batterie)


1. Intro
2. Heavens Ablaze
3. Black Womb Gnosis
4. All Christianity Ends
5. In Extremis Nazarene
6. Rats Pray God
7. Empyrean Armageddon
8. Blessed In The Light Of Lucifer
9. Worship The Eternal Darkness
10. Burial Of Creation



             



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