Recherche avancée       Liste groupes



      
HARDCORE CROSSOVER  |  STUDIO

Commentaires (1)
Questions / Réponses (1 / 1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1985 Carnivore
1987 Retaliation
 

- Style : Type O Negative, Cro-mags

CARNIVORE - Retaliation (1987)
Par POSSOPO le 27 Décembre 2009          Consultée 4468 fois

"Retaliation" commence dans les gogues, CARNIVORE reste fidèle à lui-même. Et le concept de ce nouveau disque tourne autour du même pot de chambre, du gros n'importe quoi mêlant avec brio pets de chatte et caca mou. Musicalement, on ne peut pas non plus dire que l'évolution soit flagrante. Du Thrash Heavy Doom Speed Hardcore bien costaud. Pourtant, quelque chose a changé dans l'univers fendard du quatuor new-yorkais. On le sent dès le premier titre, l'impression se confirme et aura pris un volume énorme à la fin de l'écoute. Mais que s'est-il donc passé ?

Deux événements tout simples, et bien malheureux. CARNIVORE joue plus dur, CARNIVORE a paumé sa boîte à idées. Et un lien logique s'établit de façon presque naturelle entre ces deux terribles constatations. Je ne sais plus trop quoi faire, donc je te bourrine la gueule (encore un peu plus qu'auparavant)…

De premiers titres bien directs qui ne laissent guère entrevoir la variété assassine qui rendait le premier album éponyme si particulier, magique par endroits. Plus bêtement Hardcore que précédemment, plus rapidement Thrash et une simple envie de bastonner tête en avant. Ce n'est qu'à partir de "Ground Zero Brooklyn" (titre prophétique à quelques kilomètres près) que la figure du vrai CARNIVORE, celui que j'aime et qui n'a cesse de me rappeler qu'il représente bien la préhistoire de TYPE O NEGATIVE, apparaît dans la pénombre. On la découvre à peine, par le biais d'une conclusion aux modestes accents épiques (un très court solo à six cordes en mid-tempo) encore terriblement timides. "Race War" participe de la découverte et Peter Steele n'hésite plus à hurler une complainte vert-de-gris, tout ça au milieu d'un brûlot qui zieute étrangement du côté de PRO-PAIN.

Mais après, plus grand-chose, le rythme s'accélère à nouveau et la pédale de frein ne se laisse employer que pour asséner des coups de marteau lourds et destructeurs. Ce n'est pas le lent clavier mortuaire de "Technophobia" ni l'intro réverbérée de "Five Billion Dead" qui modifieront une impression générale tournée vers la grosse castagne. Trop direct, trop tout pareil, CARNIVORE ne semble plus vraiment savoir quoi proposer. Finis la succulente, diversité, les innombrables gadgets et autres parenthèses si bien composées qui faisaient le sel de "Carnivore". Quand il ne reste de son œuvre que la partie la plus costaude, l'indigestion guette. "Retaliation", de la grosse calorie qui pèse sur l'estomac.

Certes, tout n'est pas noir dans ce tableau qui rend la comparaison avec le premier disque de 1985 bien délicate. Notre frontman préféré, futur géant vert, aujourd'hui encore engoncé dans un costume de peau de bête tendance apocalyptique qui rappellera tantôt le machisme congénital de MANOWAR, tantôt les pocharderies de GWAR, tantôt un Mad Max qui aurait viré bière et punk, donne du volume à sa chère amie à quatre cordes. On pourra aussi dire que la production gagne en clarté, que nos amis Peter, Mark et Louie ont progressé dans la maîtrise de leurs instruments. Mais franchement, quel intérêt ? Bien sûr, la différence entre les deux galettes n'est peut-être pas aussi grande que je tends à le démontrer, mais lorsqu'un artiste joue sa carrière sur l'intelligence des détails et non sur un canevas principal finalement un peu banal…

Ayant perdu une bonne partie des attributs qui le rendaient magnifique, les ayant en tout cas limité à la portion congrue, CARNIVORE ne s'adresse plus sur ce deuxième et dernier effort qu'à ses fans les plus muscloïdes. Les fifilles, les végétariens, ceux qui aiment les pâtisseries et le caramel laissés pour compte, "Retaliation" ne satisfera probablement que la frange dure de l'auditoire du groupe, les mangeurs exclusifs de grosse viandasse. Dieu que je suis dur mais Dieu qu'il est s'est tout d'un coup éloigné, mon TYPE O NEGATIVE chéri…

A lire aussi en CROSSOVER THRASH :


OVERDOSE
Progress Of Decadence (1993)
Crossover / thrash brésilien : sublime !




UNCLE SLAM
Say Uncle (1988)
Préhistorique Suicidal Thrash.


Marquez et partagez




 
   POSSOPO

 
  N/A



- Peter (chant, basse)
- Mark (chant, guitare)
- Louie (batterie)


1. Jack Daniels And Pizza
2. Angry Neurotic Catholics
3. S.m.d.
4. Ground Zero Brooklyn
5. Race War
6. Inner Conflict
7. Jesus Hitler
8. Technophobia
9. Manic Depression
10. U.s.a. For U.s.a.
11. Five Billion Dead
12. Sex And Violence



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod