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2008 Sunn O))) Presents ....

PENTEMPLE - Sunn O))) Presents ... (2008)
Par ENLIL le 20 Octobre 2009          Consultée 3332 fois

La bande à O’Malley a encore frappé. « Ça » s’est passé en mai 2007, à l’occasion d’une tournée sur les côtes du Pacifique. « L’Australie n’a pas encore eu son comptant de viol aux infrabasses », remarquèrent nos larrons, « et si on profitait de cette occasion pour leur faire imploser les tympans ? ». Aussitôt dit aussitôt fait, Melbourne vît poindre les cinq pifs de sous leurs sempiternelles capuches. Et pourtant, rien ou presque ne laissait présager « ça ». Une chose assez inhabituelle ; une collaboration pour le moins surprenante aurait dû mettre la puce à l’oreille (pour ne pas dire le bourdon), aux martyrs présents lors de l’expérience. En effet, c’est Sin Nanna de Striborg qui fût gentiment invité à prendre place derrière les fûts, et en aucun cas la médiocrité du proto-ersatz burzumique ne rejaillit sur cette performance que constitue le live PENTEMPLE.

Car oui, le mot est lâché : PENTEMPLE, c’est avant tout la sueur du concert et l’amour d’un groupe pour son public (hin hin), bref, la communion SM dans le Drooooone. Cela dit, loin des autres occurrences Sunn-iennes, tel "Dømkirke" l’atmosphérico-sacré, "SUNN O))) Presents"… est un panard occulte d’improvisation totale. Aucune structure prédéfinie, rien, si ce n’est une spontanéité mise en forme de manière absolument jouissive. Pas de chichi, ici ce n’est plus un seul « true focking Drone riff in your face », mais bien une nuée irrésistible qui emporte tout sur son passage !

Et très vite, c’est à un véritable capharnaüm orgiaque sonore que l’on a affaire, mêlant tempêtes de drones catabatiques lancés à pleine vitesse, parenthèses de solos bourrées d’effets et de loops se refermant aussi vite qu’elles sont apparues sur le "I" (Oren, on t’a reconnu !), filaments erratiques de trémolos black ("Pazuzu III" et "I") transperçant momentanément une chape de son organique ; rendue plus pesante encore par un jeu de batterie surprenant d’inventivité, aux blasts embourbant le tout dans un surplace particulièrement prenant : Nanna assure baguette en main, et ce ne sont pas les Allemands de KATHAARIA qui me contrediront.

Les croassements aigus, les plaintes réverbérées, trafiquées ou diffractées de Sin et ceux, d’outre-tombe, de Csihar se donnent le change et tournoient sur le premier disque dans une valse malsaine pour peu à peu s’effacer et donner une plus grande part aux déferlements drones dans le second. La messe a viré au rituel démonique, la houle se fait plus forte, les vagues enflent démesurément, ça pédale méchamment dans la choucroute, les deux démons en surplomb en profitent pour nous harceler, bon dieu que ça tangue, les sacs à vomi… quels sacs à vomi ?!

Alors certes, l’ambiance s’accroche aux tripes, mais il n’en reste pas moins qu’il faut se les enfiler, ces trois blocs d’impro maousse de 25 minutes en moyenne ; qu’il y avait peut être moyen de mieux valoriser les différentes collaborations autrement qu’en renforçant un mur de drones déjà impressionnant – à ce titre, la prestation gagne en puissance ce qu’elle perd en subtilité, les expérimentations d’Oren se faisant difficilement entendre. C’est lorsque PENTEMPLE module ses bourdons en formant un embryon de mélodies majestueuses, lointains - mais trop rares ! - échos d’un certain Altar, que la sauce prend réellement.

A ce titre, la dernière piste (celle présente sur la version jap’) voit une plus longue échéance avant péremption que ses consœurs. Son ouverture sur un jeu de cloches tonales où s’illustre - enfin - Oren Ambarchi, débouche sur un corps de drones à forte coloration épique et s’achève en apothéose dans un bain ample de bourdons s’étirant à n’en plus finir, rappelant par là même les plus vieux travaux du groupe. Un grand moment, assurément.

En clair, PENTEMPLE, c’est du bon, mais du bon qui aurait pu être meilleur, au demeurant sacrément jouissif. Bouffez-en, c’est bon pour vos artères.

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- Stephen O'malley (guitare)
- Greg Anderson (basse)
- Attila Csihar (vocaux)
- Sin Nanna (batterie, chant)
- Oren Ambarchi (guitare)


1. Pazuzu I

1. Pazuzu Ii

1. Pazuzu Iii



             



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