Let’s go !

- Qui peut me dire d’où nous vient la connaissance d’un certain Astennu ?
- C’est un ancien membre de DIMMU BORGIR, m’sieur.
- Bien. Sur quel(s) album(s) le retrouvons-nous ?
- Sa première prestation « borgirienne » à été cimentée sur "Godless Savage Garden" - album synthèse de l’époque, soit en 1998, pour ce groupe de Black Symphonique - ainsi que sur l’excellentissime "Black Spiritual Dimensions".
- Parfait. Et…
- D’autant plus que nous le retrouverons, par la suite, sur la prestation scénique du "Live In Poland" gravée à jamais sur le 1er DVD des Norvégiens, "World Misanthropy", datant de 2002.
- Bravo et félicitations, tu connais bien ta leçon, petit cancrelat ! Du coup, je ne résiste pas à te poser la question subsidiaire : qui était son meilleur pote à c’temps-là ?
- Le cultisme Nagash, prof Bio ?
- Yyyyessssss (dit-il en « headbanguant » une demi seconde avant de se reprendre devant un parterre d’élèves médusés et songeurs)…hum, bref… (se repositionnant) passons maintenant à l’écoute de ce "Mirrored Hate Painting" et dites-moi l’intérêt (ou non) d’une telle archive musicale.

Effectivement, nous ne pouvons nier la filiation entre DIMMU et CARPE. Même approche musicale, sans les synthés, et préférant mettre de côté les ambiances atmosphériques qui aèrent si bien BORGIR. Évidement, vous avez compris tout de suite que nous allons étouffer très vite avec ce TENEBRUM !

Personnellement, j’avais fondé d’énormes espoirs concernant la carrière d’Astennu tant son charisme me prenait avec une telle dévotion que je ne pouvais que suivre ses moindres faits et gestes lorsqu’il continua son projet personnel CARPE TENEBRUM - qu’il avait inauguré en 1995 avec le « sympatoche » mais certainement pas révolutionnaire, loin de là même, hélas ! - "Majestic Nothingless".

Alors, pourquoi cette chronique ? Parce que sur NIME, nous avons la volonté de décrire par passion nos goûts musicaux communs sans censure ni réserve (avec cependant les formes, comme il convient) ainsi que nos découvertes, nos déceptions et ce qui fait que le Metal se doit, encore et toujours, de se faire découvrir et, comme le cas présent, avoir osé tenter l’expérience afin de vous la faire partager.

L’album est conçu comme une suite logique de titres entrecoupés par une machine vocale asexuée… qui narre tellement que nous en avons vite marre ! Nagash (du fantastique groupe COVENANT devenu THE KOVENANT - Black Metal d’avant-garde et donc futuriste) donne de sa voix aux textes misanthropiques et quasi nihilistes de notre australien d’Astennu. Pour l’anecdote, je ne résiste pas à vous écrire la dédicace du livret : This album is dedicated to : (you know who you are because I hate you), qui en dit long sur le bonhomme… Je ne parlerais donc pas non plus de cette batterie mécanique et répétitive d’ordinateur qui siffle ses « tic, tic, tic » permanents et chiants tout au long des huit morceaux, non d’un pétard !

Du coup, j’avoue me sentir esseulé à avoir dans ma discothèque cet album que seuls ses parents par devoir, un (ou deux) pote(s) par charité, et moi-même par aveuglement, avons acheté. Euh… là, je n’ose à peine vous dire que j’ai aussi (sic !) acheté l’album suivant qui ressemble lui à du très mauvais MORBID ANGEL. Saloperie de boîte à rythmes !!!

Alors oui, fans de DIMMU BORGIR, jetez-y une oreille si vous aimiez cette époque et le son qu’elle dégageait, mais ne vous attendez surtout pas à subir un choc tel qu’il va vous enivrer pour des siècles et des siècles. Certainement pas ! Mais bon, y'avait un potentiel qu’il aurait pu apporter aux dieux du genre et ne pas se perdre dans un confinement dont nous ne comprenons qu’un fait ; celui d’Astennu qui veut exister par lui seul et non au sein d’un groupe. Il est malheureusement tombé dans l’oubli pour la plupart d’entre-nous. Quel gâchis !