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KARMA TO BURN - Wild Wonderful Purgatory (1999)
Par ZIONLEEMASTERSEB le 8 Août 2009          Consultée 3230 fois

Second opus de nos artisans Stoner. KARMA TO BURN revient avec une galette que nous pourrions qualifier de plus personnelle. En effet, ceux qui ont suivi l’historique du groupe savent déjà qu’à son origine, il évoluait comme trio instrumental. Avec la signature chez Roadrunner qui leur a permis d’avoir une ouverture médiatique plus large, on leur suggère avec insistance de se dégoter un chanteur au plus vite, ce qu’ils font. Mais l’aventure ne durera le temps que de leur premier album éponyme. Ainsi, les lecteurs hermétiques au groupe sans chanteur peuvent d’ores et déjà passer leur chemin, Jarosz ayant été remercié et volontairement non remplacé. Quoi que pour l’anecdote, Neil FALLON (CLUTCH) fut un temps pressenti pour y tenir le micro. "Wild Wonderful Purgatory" a donc la volonté de nous montrer de quel bois se chauffent nos Virginiens partis signer chez Spitfire pour avoir les coudées franches.

Les titres des chansons sont des numéros donnés pour on ne sait quelle raison et qui ne suivent aucune chronologie logique. Musicalement, le groupe œuvre toujours dans le Stoner désertique bien gras aux fortes consonances Hard-Rock. Cependant, nous ne retrouvons ici guère l’emballage des voix de "Karma To Burn" (1998), c'est-à-dire les chœurs, les foultitudes de breaks et les passages aériens sauf très rares exceptions. De là à dire que le présent album est moins ample, il n’y a qu’un pas. Surtout qu’à partir de la plage huit, nous retrouvons, comble de la fumisterie, les versions instrumentales de pas moins de quatre titres du précédent opus cachés sous les numéros : "One", "Three", "Seven" et "Eight". Soit, ces morceaux sont bons mais ne sont pas crédités sous la forme de bonus tracks. Qu’en est-il alors des seulement huit autres titres ?

Le morceau d’ouverture "Twenty" fait éclater tout le talent du groupe, hypnotique, lourd, c’est du KTB, pur jus et sans concession. La batterie est simplement phénoménale et la production met en avant les prouesses de Chuck. Seule constante sur la galette. Il faut bien combler la dimension vocale inexistante par quelque autre talent. "Twenty Eight", sommet de mollesse et de platitude, peine à se hisser au niveau de la première compo. Tandis que le rêche "Thirty" remporte tous les suffrages. L’envoûtant "Thirty One" devient rapidement ennuyeux, bien que son riff de départ recelait les qualités requises pour nous emmener très loin. Éclate, totale, véritable osmose entre les membres du groupes, "Twenty Nine", composition à tiroir irrésistible voit les musiciens se tirer la bourre pour un résultat parfait. Même si l’intro de "Thirty Two" est magistralement pompée sur le "Smoke On The Water" de DEEP PURPLE, la sauce monte crescendo jusqu’à l’entêtement. Quant à "Twenty Five", convenue et plate, elle possède néanmoins la qualité de nous faire taper du pied sans se casser la nénette, possédant le son de guitare typique de KTB. Puis vient catastrophiquement le dernier titre, "Twenty Six", auto-plagié et désolant.

Impossible d’expliquer les faiblesses de cet album, la production plus brute n’y est pour rien. Elle serait même le point fort de l’album avec la batterie. Ça joue bon et bien mais la sauce ne monte inexorablement pas. On avait pourtant envie de l’aimer ce disque. Un petit mot concernant la pochette, crétinerie de rednecks cul-terreux, nous préférerons croire au second degré de la chose. Ridicule au possible, une belle blonde lancée au galop brandit fièrement un drapeau américain. N’aurait-il pas été plus judicieux d’intégrer une illustration contenant celui de la Virginie ? Comme le fait Clutch avec celui du Maryland !!! Moins nationaliste, plus humain et n’imposant pas comme de rigueur l’hégémonie des États-Unis. Soit, il s’agit là d’un autre débat.

Donc, c’est un résultat en demi-teinte pour le groupe de tous les espoirs. Il leur faudra à présent redresser la barre. Qu’en sera-t-il de leur prochain album? Ce groupe est la scoumoune incarnée, leur volonté et leur talent y changeront-t-ils quelques choses ? Useront-ils encore d’artifices de remplissage ? Seront-ils le groupe d’un seul album ? Suite à la prochaine chronique de la trilogie KTB "Almost Heathen"…


Note : 2,5/5

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   ZIONLEEMASTERSEB

 
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- William M. (guitare)
- Richard M. (basse)
- Chuck N. (batterie)


1. Twenty
2. Twenty Eight
3. Thirty
4. Thirty One
5. Twenty Nine
6. Thirty Two
7. Twenty Five
8. Twenty Six
9. One
10. Three
11. Seven
12. Eight



             



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