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2004 Death By Sexy
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EAGLES OF DEATH METAL - Death By Sexy (2004)
Par CANARD WC le 9 Juillet 2009          Consultée 3668 fois

"Peace, Love and Death Metal" était sympa, à peine agréable, mais souffrait du syndrome des « albums à la mode one shot ». Vite écouté, vite oublié (ça tombait bien, y avait pas grand-chose à en retenir). Du Stoner Rock en forme de gros délire sans volonté de marquer les esprits, un album où il était davantage question de prendre du plaisir entre potes en studio qu’autre chose.

Puis, peu de temps après, QUEENS OF THE STONE AGE (QOTSA) a tout déchiré avec son « Songs for the Deaf » jetant par la même un nouvel éclairage sur la bande à HOMME, levant surtout le voile pudique de l’underground branchouille au profit d’un soudain succès forcément moins compatible avec les délires toxicos du groupe et leur envie de faire une musique aussi délirante que « familiale ». Conséquence logique de toussa : les DESERT SESSIONS ont commencé à piétiner et QOTSA a sorti dans la foulée son pire album (1). A quelques mois d’intervalles de tout ce bordel, la joyeuse clique à Josh a décidé de réactiver le projet nom de code « EAGLES OF DEATH METAL » (EODM) pour un album de transition, sorte d’échappée sauvage à travers cette notoriété étouffante et galopante. Véritable « soupape de sécurité », "Death by Sexy" se présente donc avant tout comme un espace clos pour que Josh HOMME et ses potes (2) reprennent leurs marques et trouvent le temps de se définir.

La ligne de conduite reste la même : un « Desert Rock » très boogie, un rien foutraque (mais pas trop), fantaisiste surtout et doté toujours de multiples influences. Mon tout rehaussé par des paroles assez débiles, visant bien souvent le bas de la ceinture. On ne se prend pas au sérieux, même si par delà cette apparente loufoquerie, EODM resserre les boulons. Toute l’ambigüité de cet album presque réussi.

Car derrière cette légèreté rafraîchissante (propice au remplissage et autres facilités), "Death by Sexy" cache en réalité un vrai travail de composition. Pas de tubes immédiats donc, ni de mélodies à s’en relever la nuit pour vérifier ; a priori juste quelques petits hits bien troussés et une poignée de titres honnêtes pour un ensemble qui tient bien le pavé. "Death by Sexy" s’écoute le sourire aux lèvres, sans se prendre la tête avec une Téquila bien fraîche sans glaçon merci. Tout à fait le genre d’album qu’on ressort de temps en temps, qu’on écoute d’une traite et qui procure un plaisir honnête et simple. Certains titres se retenant VRAIMENT mieux que d’autres (citons "Poor Doogie" et son refrain vénéneux ou "Cherry Cola" et son riff à point), on en vient à regretter que les « aigles du Death Metal » (quel nom de groupe à la con) ne soient pas un peu plus foulés pour que TOUT l’album soit à ce niveau. C’était la bonne occasion pour le groupe de faire le grand écart entre le coté « gigolo » de son Stoner et cet indéniable talent pour mettre le plus large public à peu près d’accord, mais bon.

Oui, "Death by Sexy" est inégal et c’est très dommage. Conséquence « naturelle » d’un album qui mélange à tour de bras du QOTSA-like ("Don’t Speak", "I gotta feeling"), du Rock à l’ancienne ("Chase Devil") et les aspects les plus sudistes ("Bag of Miracles") ? A chaque fois, EODM s’en tire avec les honneurs, mais sans briller. Sans doute le tour de force de cet album aussi foisonnant qu’osé. Pris en ce sens, "Death by Sexy" s’apparente à une sorte d’anti-Lullabies : un tour d’essai aussi frais, que décalé. Toujours drôle et relativement bien foutu malgré ses incohérences. Il est la preuve qu’une même équipe de joyeux drilles peut passer du tout au tout en quelques mois. D’ennui mortel à envie de déconner à plein tube.


C’est sur les sentiers poussiéreux d’une improbable route 66 où le Stoner devient Boogie, où le Rock rafraîchit en plein soleil que la petite bande à Josh HOMME semble renaître. En attendant de savoir s’il convient ou non d’hypothéquer sur les chances de ce side-project impeccablement barjot, on va se contenter d’hausser le son et de jouer du ventilo.


Morceaux préférés du Canard : Don’t Speak, I Got a Feeling.


(1): « Lullabies To Paralyze » (2005), faut suivre les mecs.
(2): Principalement au coté de son vieux pote Jess HUGHES et de la ribambelle de guests habituels.

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   CANARD WC

 
  N/A



- Jesse Hughes (chant, guitar, acoustic guitar sur 'solid gold' ,)
- Josh Homme (batterie, chœurs, claviers sur 'i want you so hard',)
- Joey Castillo (batterie sur 'i want you so hard', 'shasta beast' , 'chas)
- David Catching (lead guitar sur 'i like to move in the night' , 'don')
- Brian O'connor (chœurs sur 'i want you so hard' , 'poor doggie)
- Troy Van Leeuwen (piano sur 'i like to move in the night', backup vocal)
- Brody Dalle (chœurs sur 'i gotta feeling', 'i like to move in th)
- Mark Lanegan (chœurs sur 'i gotta feeling', 'i like to move in t)
- Liam Lynch (chœurs sur 'i like to move in the night', 'the balla)
- Wendy Ramone (chœurs sur 'i like to move in the night' , 'the)
- Jack Black (chœurs sur 'i want you so hard' , 'don't speak')


1. I Want You So Hard (boy's Bad News)
2. I Gotta Feelin (just Nineteen)
3. Cherry Cola
4. I Like To Move In The Night
5. Solid Gold
6. Don't Speak (i Came To Make A Bang!)
7. Keep Your Head Up
8. The Ballad Of Queen Bee And Baby Duck
9. Poor Doggie
10. Chase The Devil
11. Eagles Goth
12. Shasta Beast
13. Bag O' Miracles



             



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