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1993 Roots Of Hate
1997 Mephisto
 

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- Style + Membre : Shockmachine, Taraxacum, Uli Jon Roth, Axel Rudi Pell, Human Fortress, Roland Grapow

ROUGH SILK - Mephisto (1997)
Par BAST le 3 Juillet 2009          Consultée 2924 fois

ROUGH SILK a vu le jour en 1989, des mains du claviériste Ferdy Dörnberg. Un inconnu presque parfait à l’époque et qui s’est bien rattrapé depuis, avec une participation aux deux albums solos de Roland Grapow (ex-HELLOWEEN), un recrutement opéré par AXEL RUDI PELL (survenu juste avant l’enregistrement de son meilleur album à ce jour, « Oceans Of Time ») et la formation d’EDEN’S CURSE. Une activité débordante, c’est le moins que l’on puisse dire. Une énergie et une envie que l’on palpe déjà sur « Mephisto », bel album de heavy mélodique.

Après trois albums au compteur, ROUGH SILK peinait à exister au sein d’une scène metal très hermétique aux formations de Power metal. Malgré cela, l’énergie demeurait intacte. C’est parfois dans l’adversité qu’on prend le plus de plaisir à exister. L’étincelle crépita en 1997, fruit de deux hasards. Deux allumettes, pour achever l’analogie. Une première frottée par HAMMERFALL, RHAPSODY et STRATOVARIUS et qui a mis le feu au poudres du revival heavy, lors des sorties presque conjointes de « Glory To the Brave », « Legendary Tales » et « Visions ». Une seconde que ROUGH SILK a embrasée lui-même, comme un grand. On retiendra la flamme haute et ample. Tout comme le moment où elle a pris vie. 1997 est donc l’année du revival heavy et l’année de sortie du meilleur album des Allemands, « Mephisto ». Et cet aspect là, mine de rien, pour des amateurs fraichement (re)convertis au heavy mélodique, n’avait rien d’anecdotique.

ROUGH SILK pratique un heavy varié en cela qu’il sait aussi bien se faire tranchant et rentre-dedans que mélodique et caressant. Le premier aspect, on le doit à une rythmique franchement abrasive et une belle collection de riffs. Le second est pris en charge par une guitare lead extravertie et de nombreuses interventions de la part d’un piano et d’un violon. Le lien entre les deux, le chant de Jan Barnett qui joue avec aisance sur les deux registres. A la hargne jetée sur « Mephisto » s’oppose, par exemple, la délicatesse chaleureuse de « Subway Angel's Caravan ». Le vocaliste allemand est probablement l’une des forces vives de ROUGH SILK, s’imprégnant parfaitement de la variété mise en lumière sur cette succession de compos aigres-douces. Enfin, il faut évoquer de nombreuses atmosphères sur lesquelles le piano et le violon s’accaparent la primauté (« Dust To Sand »).

Décrire la musique de ROUGH SILK n’est pas exercice aisé. Heavy, évidemment. Parfois speed mais plus souvent mid-tempo. A peine fédérateur avec l’emploi de deux ou trois refrains entrainants (« Mystery Bay »), prog de temps à autre mais trop peu pour se voir attribuer l’étiquette. La présence du violon pourrait faire croire à des accointances folk, il n’en est rien. Le jeu du violoniste est davantage baroque (« Dust To Sand »). Finalement, ROUGH SILK emprunte aux diverses ramifications du heavy quelques aspects, s’enracine dans une terre traditionnelle et élabore un propos souvent mélancolique, sans se départir, par moment, de lueurs optimistes. Tous les éléments sont si bien mis bout à bout que l’écoute de l’album d’un trait est un régal. ROUGH SILK n’est pas loin du concept album, témoins en sont certains passages répétés ça et là.
Et sur ce cheminement de cinquante minutes, les grands moments répondent présent. Grâce notamment au torturé « Mephisto », le catchy « My Last Farewell », l’émouvant « Dust To Sand », le duplice « Far From Home » qui évolue presque sournoisement entre ballade et ode à la vie, « The Day Of The Loner » et son solo de toute beauté et enfin « Wheels Of Time », morceau intense sur lequel Jan Barnett livre quelques prouesses.

Oui, « Mephisto » constitue à mes yeux un excellent disque qui a joui d’une certaine popularité peu après sa sortie avant d’être trop rapidement oublié. La faute, évidemment, à son successeur raté et au départ de Jan Barnett. La faute finalement à une carrière inconstante. Une nouvelle production doit sortir cette année. Les allemands la disent ambitieuse. Alors pourquoi pas un retour fracassant de ROUGH SILK ?

Un merci en forme de clin d'œil à notre nouveau chroniqueur Mefisto. Son pseudo à la phonétique révélatrice m'a rappelé que ce disque manquait injustement à NIME.

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   BAST

 
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- Jan Barnett (chant)
- Nils Wünderlich (guitare)
- Ralf Schwertner (basse)
- Curt Dörnberg (batterie)
- Ferdy Dörnberg (claviers)


1. Mystery Bay
2. Recall
3. Mephisto
4. Subway Angel's Caravan
5. My Last Farewell
6. Dust To Sand
7. Glissando
8. Stay Cold
9. Far From Home
10. The Day Of The Loner
11. Wheels Of Time



             



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