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2009 Elect Darkness

IXXI - Elect Darkness (2009)
Par MEFISTO le 17 Avril 2009          Consultée 1413 fois

Qui connaît IXXI (9-1-1) ? Un des nombreux poulains de Candlelight Records composé notamment d’Acerbus d’ONDSKAPT, de Nattdal (DIMHYMN, LIFELOVER), et de Totalscorn (ZAVORASH), pour ceux et celles qui les connaissent ? Pas grand monde ne lève la main à ce que je vois… Sa facture est un Black Mélo aux riffs accrocheurs, acerbes et foutrement efficaces. Au début projet secondaire sans grande ambition, le combo est devenu une des nouvelles figures du renouveau Black en Suède. Et contrairement à certains de ses compatriotes, il ne lacère pas la religion sur la place publique ; IXXI va moins loin (ou plus, c’est selon) en passant la planète et ses travers aux rayons X.

On compare sa zik au nouveau tournant Heavy de SATYRICON, mais IXXI est pas mal plus fendant dans les soli (celui de la pièce d’ouverture est exemplaire). Voilà pourquoi il échappe de justesse à l’estampe Dark Metal et s’enorgueillit de celle, plus claire, de Black Mélo. Maintenant, vous savez approximativement en quoi consiste IXXI… Mais est-il si brûlant, doit-on projeter ses tympans d’urgence sur sa musique comme son nom l’indique ?

Sans être un band rapide ou excentrique, IXXI mise sur les mid-tempos presque du début à la fin. Préférant une musique lourde aux fondations dures comme le roc à une kalachnikov à la détente trop nerveuse, les barbares fondent leur personnalité sur la si coutumière et épeurante noirceur. Pas de giclements sanguinaires, pas de têtes arrachées ou d’églises brûlées. Que des offrandes massives telles que "Eastern Minions" et l’émérite "Underworld" avec leurs cordes groovy à mort.

Écoutez, en cette ère internet où chacun donne son avis sur tout et sur rien sans souvent vraiment savoir de quoi il discoure, impossible de ne pas aller fureter sur les forums, les sites de Metal confrères pour comparer ses impressions d’un album. Dès mes premières écoutes d’IXXI, mon idée était passablement formée et quand ma tronche est fixée sur une ligne de pensée, une vision, elle n’en démord pas.

Or, les commentaires sur le troisième opus du combo sont si détestables que je me demandais si j’étais « dans le champ » (pour utiliser une expression toute québécoise qui veut dire « être complètement à côté de la plaque »). Je réécoute donc, me disant que les side-projects sont souvent nauséabonds (je ne parle pas d'ARCTURUS, rangez vos baïonnettes) et que je suis peut-être, après tout, à côté de la plaque. Verdict ? Je n’arrive pas à décrocher de cet album. Je l’aime énormément. Pas à la folie, mais je l’aime.

Et comme dans toute relation, je le hais sur de nombreux points. Laissez-moi donc le lapider comme un bon exécuteur lézardé de remords sait faire : je lui envoie des roches par la tête quand il se traîne les savates avec ses riffs lents et ses effets de distorsion intolérables ("Beyond The Rupture"), quand il me balance de suite deux titres faiblards de la couille gauche qu’il aurait dû sabrer ("Northern Floods" et "Vindicator") pour réduire la durée du skeud à 45 minutes au lieu de 55, quand la voix de Totalscorn sonne comme des ongles crissant sur un tableau ou pire, quand elle est déformée par ordinateur et que le groupe essaie de nous faire croire malgré tout qu’il livre du pur nectar sans retouches. Là, j’accroche à la démarche artistique des Suédois et je bastonne à grands coups de fléau bien piqué. Je suis en colère pas à peu près.

J’accroche quand je lis que le groupe a de la difficulté à mettre la main sur un batteur à temps plein et que les sessions en studio s’éternisent parce que les mecs ont des problèmes de boisson. Merde, le talent est là, peut-on en profiter et multiplier les réussites comme "Elect Darkness", "Western Plagues" ou "Southern Tribes" au lieu de se gaver de mauvaise ivraie ? Puis-je espérer que cette guitare groovy et cette batterie foudroyante puissent être rehaussées ? Puis-je souhaiter une touche davantage Prog dans cette basse-cour, identique à la consistante "A Bitter Lesson" ? Je ne demande pas le ciel, je demande l’extase et IXXI est capable de le fournir. Je le sais, je le sens et je l’aurai.

En attendant le jour béni, "Elect Darkness" s’écoute en boucle et se réécoute sans peine. Ultra accessible et délassant, vous bangerez des heures durant en doutant de votre capacité à rester tranquille. C’est au moins ça de gagné et, je vous le jure, c’est suffisant pour le moment. Preuve que je ne suis pas une queue de veau et que les autres pourfendeurs de disque ne m’influenceront jamais.

N’écoutez pas les critiques (et je ne pointe nullement mes idéaux camarades de NIME ici), ils sont souvent dans le faux et ont tendance à mordre la bête déjà fauchée. Écoutez vos oreilles et laissez déblatérer les écrivains en pâmoison devant leur nombril, qui n’ont que l’ironie comme stimulation. C’est un critique qui vous le dit. IXXI mérite de survivre.

3,5 rations d'oxygène... en croisant les doigts pour que ce soit suffisant !

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- Totalscorn (voix)
- Acerbus (guitare)
- Nattdal (guitare)
- Avsky (basse)


1. Underworld
2. Western Plagues
3. Southern Tribes
4. Sinrush
5. Beyond The Rupture
6. Elect Darkness
7. Enthusiasm
8. Eastern Minions
9. Northern Floods
10. Vindicator
11. A Bitter Lesson



             



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