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- Style : Spiral Architect
- Membre : Hades

WATCHTOWER - Energetic Disassembly (1985)
Par CANARD WC le 6 Juin 2009          Consultée 3177 fois

Dans Age of Empire, j’adore ça les « watchtowers ». L’air de rien, ça peut être une arme redoutable. Je les place un peu en amont de mon camp (de façon « tactique ») et je mets sur pied en parallèle une petite milice (genre 4 légions et 2 archers) qui fait des rondes entre les différentes « watchtowers ». L’IA du jeu fait que si l’ennemi croise une watchtower, il est comme « obligé » de se stopper pour la détruire. Du coup, avec leur portée et ma petite milice que je sacrifie, ça me donne de précieuses secondes pour planquer mes villageois et préparer ma défense (*). Comme le disait mon prof de latin « ( si vis pacem para bellum » et tout le tintouin.

Alors, le paragraphe d’intro : fait.
Raconter des conneries : fait.
Gagner du temps : fait.
Tenir une page Word sur le premier WATCHTOWER : pas gagné.
Pfff c’est la galère. Va falloir développer un peu.


(…)


Vous l’avez compris, je ne suis pas très client de WATCHTOWER mais on arrive à un stade où « on » (le site) est bien obligé de vous en parler et de vous mettre en garde. Ça confine à la responsabilité intellectuelle envers les crétins de lecteurs de votre espèce, en gros. Bah oui, DAVID s’est fadé tout VOIVOD, j’ai fait mon malin avec MEKONG DELTA (et ajouterais-je DARK ANGEL)… On s’est même tapé CORONER à plusieurs (la salooope). Bref, ça faisait pas sérieux d’avoir les trois plus grands groupes de Techno Thrash chroniqués sur les quatre.

Je réponds de suite à la question qui vous brûle les lèvres : j’aime pas WATCHTOWER parce que 1) y a pas de compos (et quand WATCHTOWER tente comme sur « Social Fera » s’en est affligeant) 2) le chanteur pue (simple constat). Voilà, j’ai vidé mon sac. Il va sans dire (mais je le dis quand même) que si ces deux défauts ne vous gênent pas et si en plus vous avez l’âme d’un progueux qui se drogue sévèrement, vous risquez même de kiffer WATCHTOWER. Mais là, ce premier album du groupe, sincèrement je le trouve imbitable.

Mon jugement confinant au délit de sale gueule, pas la peine de sortir vos scalpels et de m’envoyer des têtes de chevaux morts à mon domicile ; je vais arrêter les vannes et tenter de poser à plat les qualités de cet album :
- les mecs de WATCHTOWER sont des putains de techniciens,
- leur démarche (proche du Free Jazz) est intéressante,
- leur musique est globalement « innovante » (surtout en 1985 pour du « Thrash »)
- blabla.
Il n’empêche que je préfère 27 000 fois écouter un petit SODOM de derrière les fagots ou un bon OVERKILL qui arrache (groupes à la vision du Thrash quasi opposée à celle de WATCHTOWER), parce qu’au moins il y a du riff à se mettre dans un coin du crâne et des compos à lever le poing dans le métro en hurlant pour effrayer les gens.

Surtout que bon, « Energetic Disassembly » là, dans le genre « je pousse le bouchon dans mémé avec des orties pour faire glisser » (c’est une image) c’est pas mal too much. Allez écouter le morceau-titre par exemple, putain les riffs se succèdent sur de mauvaises lignes de chant tandis que le batteur joue en décalé ! On a l’impression que chaque musicien joue dans son coin. On comprend mieux le titre de l’album placardé comme une mise en garde : un assemblage de plans sans liaison ni collage entre eux. WATCHTOWER joue à tout désarticuler, démonter pour mieux recoller ces espèces de pièces de puzzles qui n’ont rien à voir entre elles pour un résultat fou, furieux et désarçonnant comme un patchwork musical. Donc conseil d’ami gratuit : si vous deviez écouter un album de WATCHTOWER : oubliez "Energetic" et jetez plutôt une oreille (attentive obligatoirement) sur « Control and Resistance » sorti quatre ans plus tard. Un « vrai » album, bien plus abouti et relativement intéressant (chronique à suivre prochainement). Non, ne me remerciez pas, c’est bien normal, faut bien que mes lumières servent à quelque chose.


A tous ceux qui pensent que je suis un peu salaud avec WATCHTOWER, je réponds : « CORONER » qui a parfaitement réussi la symbiose entre la technicité demandée par l’exercice tout en gardant un certain sens de la compo. Soit du Techno-Thrash qui ne perde pas complètement l’auditeur lambda. Précisément le problème de WATCHTOWER qui ne sait pas faire autrement que brouiller les pistes au point de donner le tournis à tout à chacun. Il faut au final être plus progueux que thrasheur, plus technicien que mélomane et peut être même plus jazzeux que metalhead pour apprécier cet album paradoxal. Ce phénomène rend le Techno-Thrash plus élitiste qu’il ne devrait et laisse la prétention de croire à la majorité de ses auditeurs qu’ils ont « capté » quelque chose. Sans doute ce qui m’ennuie le plus avec WATCHTOWER.



Morceau préféré : Asylum
Morceau beurk : Social Fears


(*) : Ce « tip » m’a été fourni par MACHIAVEL dans son manuel « Le Prince ou comment défoncer tout le monde dans les STR »

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   CANARD WC

 
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- Jason Mcmaster (chant)
- Billy White (guitare)
- Doug Keyser (basse)
- Rick Colaluca (batterie)


1. Asylum
2. Meltdown
3. Tyrants In Distress
4. Argonne Forest
5. Energetic Disassembly
6. Violent Change
7. Social Fears
8. Cimmerian Shadows



             



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