Ah, qu'est-ce que j'aime me balader sur internet pour chercher des groupes. De temps en temps on découvre des perles, très souvent on trouve de bons groupes sans originalité (mais qui rassurent par leur sincérité à pratiquer un rock/metal à l'ancienne, ça rappelle que notre genre n'est pas mort et que même maintenant on peut taper du pied sur de la bonne musique), parfois on tombe sur des originalités mais la plupart du temps c'est du très médiocre que l'on trouve. Le groupe dont je vais vous parler oscille entre les deux dernières catégories, c'est-à-dire entre "l'originalité" et la médiocrité. Car en bon fan de hard rock qui se respecte je suis tombé sur DEAR SUPERSTAR par le biais de leur MySpace ô combien prometteur dans le sens ironique du terme. C'est vrai à la fin ! Quand on lit sur la page du groupe "Similaire à : Rude, Tattooed, Straight Talking, Port Drinking Rockstars!", que les critiques et magazines en font l'éloge en comparant nos jeunes gaillards britanniques à MÖTLEY CRÜE, ça peut laisser rêveur le hardrockeur de base.

Hélas, quand on voit le look des DEAR SUPERSTAR, on peut se dire qu'il y a erreur sur la marchandise, on frime beaucoup sur les photos et le look n'est pas aussi glamos que l'on pourrait attendre. C'est un mélange d'émo et de glam, ça fait bien rire il faut l'avouer, elle est ici l'originalité. Nous avons affaire à un groupe qui mélange les influences de l'emocore et du hard rock période glam 80s, comme une sorte d'adaptation du bon vieux hard pour la jeunesse actuelle, autant vous dire que ça sent le roussi d'avance.

Pourtant le morceau d'ouverture "Brink of Destruction" est assez sympa dans le genre glam, il est certes très banal mais fait mouche. On enchaîne avec "Brothers in Blood", un très bon titre qui donne la pêche tout en restant léger, le refrain est plaisant. Efficace, simple et frais. C'est plutôt un bon début mais pas d'illusion, ce sont tout simplement les deux meilleurs morceaux de l'album. Pourtant aux premiers abords nous avons affaire à un groupe avec une maîtrise instrumentale plutôt correcte mais la voix très teenage du chanteur qui gâche malheureusement de nombreux passages sur toutes les compositions du disque qui se retrouve plombé par son côté emo d'un niveau très faiblard, carrément dérangeant. Par exemple sur "Live, Love, Lie" on se croirait même chez BULLET FOR MY VALENTINE au point que je me suis demandé ce que foutait ce disque dans ma platine.

Le reste du disque oscille entre le "médiocre" ("Hollywood Whore") ou le mauvais ("Raised Voices and Confrontations" avec son chant totalement débile). Le chant est vraiment très agaçant voir niais même, l'affreux "Rock Bottom" en est la preuve. Bref, ce n'est pas bon. Pourtant, comme je le disais plus haut, les musiciens ne sont pas des manches à balais, ils sont même plutôt bons (enfin tout est relatif, avec la musique assez simple proposée dans le genre) mais le groupe semble incapable de composer des titres convaincants après les deux titres d'ouverture qui sont, eux, plutôt réussis. Aucun riff ne se détache et les refrains, en plus d'être stériles, sont irritants.

Un disque mauvais, tout simplement. Deux bonnes compositions en ouverture, puis rien. Un groupe qui se fait pas mal de pub pour gratter à droite à gauche des fans de préférence jeune à mon avis mais de là à s'identifier à MÖTLEY CRÜE... Faut pas déconner ! Des morceaux vraiment bateaux, on prend le plus niais et le plus simplet du glam et on le saupoudre de style emo pour adolescent. C'est pas fédérateur, pas inspiré, pas innovant, ça fait pas taper du pied et c'est agaçant. Aucun intérêt, à éviter.

Note: 1,5/5 (pour les deux premiers titres).