Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Commentaires (2)
Questions / Réponses (2 / 3)
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Projecto
- Membre : Eldritch, Crown Of Autumn, Pandaemonium, Shining Black, Turilli / Lione Rhapsody, Derdian, Steel Seal, Squealer, Cydonia, Rhapsody
- Style + Membre : Lione / Conti, Athena, LabΫrinth
 

 Site Officiel (531)
 Chaîne Youtube (1007)

VISION DIVINE - 9 Degrees West Of The Moon (2009)
Par BAST le 9 Mars 2009          Consultée 7815 fois

La paraplégie de RHAPSODY, englué dans un procès avec son label d’acier MCM, a incité Fabio Lione à se pencher attentivement sur l’ensemble des perspectives envisageables. Fabio n’est pas homme à se morfondre. Il a choisi de profiter de cette longue mise à l’écart des chasseurs de dragons pour rebondir, ailleurs et autrement.
D’abord, il s’est attelé à cette formation articulée autour de son nom qu’il annonce depuis plusieurs années. Ses membres recueillis, il travaille à organiser une tournée des bars et affute quelques reprises de QUEEN, histoire de jauger le niveau d’onctuosité de la mayonnaise.
Ensuite, il s’est rapproché de son ami de trente ans, Olaf Thorsen. On croyait les deux hommes brouillés depuis le départ de Fabio après un « Send Me An Angel » décevant, le second album de VISION DIVINE. Visiblement, il n’en est rien et cette seconde séparation (la première avait pour cadre LABYRINTH) vieille de cinq ans est désormais effacée d’un coup d’éponge passé sans ménagement sur le visage de Michele Luppi, lui qui avait assuré de très bonnes prestations derrière le micro depuis trois albums (et qui est déjà prêt à se relancer ailleurs). Olaf a donc fini par réintégrer le chanteur à la crinière sauvageonne étudiée.

A l’ombre de ces retrouvailles, le marketing rôde, évidemment. Depuis l’arrivée de Luppi, VISION DIVINE se maintient à un niveau honorable mais trop peu folichon par rapport à toutes les formations de heavy qui brillent en Europe. VISION DIVINE, en Italie, est une formation très estimée avec pas moins de trois couvertures du Metal Hammer local. Au-delà des frontières, c’est une autre histoire. Avec le retour de Fabio Lione, et désolé pour l’atteinte portée à Michele Luppi, le groupe retrouve ce qui lui manquait ; un excellent prétexte à se surpasser grâce à une grosse poignée de projecteurs supplémentaires qui se tournent désormais vers lui.
Un doute, pourtant. La dernière collaboration entre les deux hommes avait produit un album pour le moins décevant, jugé encore aujourd’hui comme le plus faible des Italiens. On se souvient aussi de l’excuse invoquée par Olaf à l’époque qui expliquait le manque de tenue de « Send Me An Angel » par son départ houleux de LABYRINTH.

Trêve de bavardage. Sur « 9 Degrees West Of The Moon », on a droit au meilleur de VISION DIVINE. Olaf Thorsen a même instillé un léger vent de fraicheur en modérant le côté prog des compos, en greffant çà et là quelques raccourcis pops qui prennent bien (« Violet Loneliness », « Angels in Disguise ») et en coulant sous l’album des soubassements solides avec un son épais et lourd à la fois (« Letter to My Child Never Born »). Comme au temps de LABYRINTH, le viking italien a mis l’accent sur les refrains (« Out in Open Space »), privilégiant davantage l’accroche (« Fly ») poussé par un Fabio demandeur en la matière.
Moins de lignes de chant alambiquées donc, et une séduction dévoilée avec un minimum d’artifices (« Letter to My Child Never Born »). Cela reste touffu tout de même, Olaf n’a pas non plus métamorphosé sa manière de composer. Du synthétique, d’accord, mais pas trop.
Les moments forts répondent présent. Pas forcément davantage que sur les albums précédents, le rapport me semble équilibré, mais ils ont tendance à mieux marquer grâce à une production aiguisée et des musiciens qui attachent énormément d’importance à fournir la meilleure prestation possible. En première ligne, les deux compères. Olaf lâche quelques solos de qualité, notamment sur l’excellent premier titre de l’album, « Letter to My Child Never Born ». Et ses riffs, soutenus par une batterie puissante, gagnent en tranchant.
Et Fabio, de son côté, se fait franchement plaisir. Laissant derrière lui (pour longtemps ?) les lignes de chant épiques et solennelles de RHAPSODY, il retourne vers ses premières amours, dans ce registre positionné quelque part entre la pop, le rock et le power. Une voix caressante et plus intimiste que chez RHAPSODY. Puissance et technique passent au second plan. C’est la séduction qui est privilégiée, comme sur « 9 Degrees West of the Moon », titre court et touchant en même temps.
Le sixième album de VISION DIVINE prend du reste parfois des allures de one-man-show. Sur la ballade « Angels in Disguise », par exemple, on sent Fabio se l’approprier dans ses moindres détails. Il insuffle sa chaleur à lui, ses atouts à lui, au point qu’on entend plus…que lui. Constat à peu près identique sur « Killing Speed Of Time » et ses couplets vociférés à la manière d’un hurleur black qui s’essaierait au chant. L’idée est de Fabio, résidu des albums de RHAPSODY que Fabio reprend à son compte et propose à Olaf. Ce dernier en profite alors pour donner la réplique et durcit son jeu pour l’occasion.
Après tout, comment être choqué par cette mise en avant de l’un des chanteurs de heavy italiens les plus emblématiques ? N’est-ce pas pour cette raison qu’il est revenu ? Et d’ailleurs, au regard de la performance distillée par Fabio (on sent pleinement son plaisir de chanter à nouveau), le pari fait sur sa tête est déjà gagné.

« 9 Degrees West Of The Moon » ne s’impose pas forcément comme le meilleur VISION DIVINE. Par contre, davantage comme le plus ambitieux et le mieux produit. Le retour de Fabio Lione, pour le temps que ça durera, vient de pousser en avant une formation émérite, menée par un guitariste talentueux et au style personnel, mais qui avait tendance à stagner quelque part entre les formations majeures et les autres, prometteuses, volontaires, talentueuses, mais pas assez incisives et marquantes pour s’approprier une lumière suffisante.
On verra rapidement si VISION DIVINE parvient à récolter les fruits de ce coup marketing et artistique. En tout cas, la sixième offrande des Italiens est si joliment dotée qu’elle devrait laisser une trace large et profonde sur l’année 2009.

A lire aussi en POWER METAL par BAST :


DREAMTALE
Difference (2005)
L'album de la maturité




THEOCRACY
Mirror Of Souls (2008)
Heavy/speed. Matt Smith a tout compris


Marquez et partagez






 
   BAST

 
  N/A



- Fabio Lione (chant)
- Olaf Thorsen (guitare)
- Federico Puleri (guitare)
- Cristiano Bertocchi (basse)
- Alessio 'tom' Lucatti (claviers)
- Alessandro 'bix' Bissa (batterie)


1. Letter To My Child Never Born
2. Violet Loneliness
3. Fading Shadow
4. Angels In Disguise
5. The Killing Speed Of Time
6. The Streets Of Laudomia
7. Fly
8. Out In Open Space
9. 9 Degrees West Of The Moon
10. A Touch Of Evil (reprise De Judas Priest)
11. Fading Shadow (version Démo)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod