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2009 Evil Never Dies
 

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EVIL ONE - Evil Never Dies (2009)
Par FREDOUILLE le 16 Février 2009          Consultée 2609 fois

Fan invétéré des Canadiens d’ANNIHILATOR, je prête toujours attention aux groupes auxquels Jeff Waters file un coup de main[*]. Qui plus est lorsqu’il s’agit d’un groupe français. EVILONE né en 1997 en région parisienne a cumulé les enregistrements dont « Shades of life » en 2006. Autant vous l’avouer, je ne connais absolument rien des antécédents du groupe. C’est donc avec cet opus intitulé « Evil never dies » que j'ai découvert ces joyeux lurons (à en voir le dos de la pochette) qui n’ont pas l’air de se prendre bien au sérieux. Cela sent même plutôt l’éclate.

Toujours est-il que cela n’empêche pas EVILONE de nous présenter un album plutôt sérieux dans l’ensemble et ce, à commencer par la pochette assez sympathique rappelant les années 80’s et réalisée par JP Fournier. Coté musique, EVILONE se situe également dans les années 80’s (évidemment !) et nous délivre globalement de bonnes compositions, mélodiques et efficaces à souhait (les refrains sont pour la plupart immédiats), même si leurs influences sont encore trop marquées. Par ailleurs, je trouve que le groupe a le cul entre deux chaises. En effet, il propose en majorité des compositions à tiroirs, entendez par là que dans un même morceau on alterne plusieurs thèmes passant bien souvent d’un speed metal pur et simple à des passages plutôt thrash voire à des passages calmes ou mid-tempo (« Evil never dies », « thrashback » par exemple). Le groupe n’a pas bien décidé où il voulait aller me semble-t-il : speed ou thrash, thrash ou speed ? Ou bien les deux ? Je pense que c’est même plutôt ça. Sauf qu’au final, lorsque le groupe aborde ses passages thrash, le résultat apparaît un peu trop gentillet à mon goût. On est assez loin de la virulence du dernier KREATOR (« hordes of chaos ») par exemple. Bon, il est vrai que les deux groupes ne disposent pas des mêmes moyens. Mais là où je veux en venir, c’est que la production, soignée il est vrai, favorise davantage les parties speed (plutôt jouissives d'ailleurs : "Evil never dies", "Wounds of war") plutôt que les parties thrash qui n’ont finalement rien de bien méchantes. Elles manquent de tranchant de mon point de vue. Et pourtant la rapidité est là, mais pas la puissance. Dommage, car des titres comme « thrashback » ou encore le tonitruant « Perverse Morality » ont un potentiel certain. Pas à dire ça joue plutôt vite et bien. Techniquement, le groupe maîtrise même bien son affaire. A commencer par le gratteux qui nous distille la plupart du temps de très bon soli ("Contract in blood"). On regrettera juste l'instrumental "Instant annihilation" où il triture et tricote à volonté sa six cordes (sur fond de guerre) mais un peu dans le vide. Instrumental qui reste plutôt dispensable et gâche un peu la dynamique de l'album.

Coté chant, Frédéric Botta a je trouve un style plus approprié au heavy / speed metal plutôt qu'au thrash. Mais son chant est plutôt bien maîtrisé et juste (sauf sur la ballade - où il passe un peu à coté - très touchante qu'est "Mr. Bassman" où le groupe rend hommage à leur ancien bassiste décédé). Frédéric Botta rappelle même sur plusieurs passages le chanteur de SCANNER, Haridon Lee, celui qui officiait sur "Ball of the damned" (1997), voire Ozzy Osbourne sur "Feel the pain" ou sur "Contract in blood". Il n'y a d'ailleurs guère que sur ce très bon et sombre "Contract in blood" que l'on peut entendre quelques growls sur quelques accélérations rythmiques. Un titre une nouvelle fois à tiroirs (très bons breaks d'ailleurs!) et plutôt bien foutu rappelant donc par moments un certain BLACK SABBATH et où la basse est à l'honneur. Une basse particulièrement mise en valeur sur l'introduction de "The conqueror". Un morceau là aussi plutôt enjoué, bien mené et doté même d'un passage jouissif (aux alentours des 3 minutes 30 s) qui rappellera pour le coup les pirates allemands de RUNNING WILD.

Au final, EVILONE nous délivre là un opus plutôt bien ficelé aux compositions toujours mélodiques et efficaces mais aux influences trop palpables que ce soit en terme de speed metal ou de thrash metal. Il n'en reste pas moins que le groupe a sans conteste cherché à varier les plaisirs en réalisant un travail de composition plutôt sérieux. A défaut de créativité, il a joué la carte de la diversité et de l'efficacité et de ce fait, s'en sort particulièrement bien. Un album fort plaisant en fin de compte.

[*] Jeff Waters s'est occupé du mastering de l'album et d'un solo sur "Thrashback".

Morceaux préférés : "Perverse Morality", "Contract in blood"

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   FREDOUILLE

 
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- Frédéric Botta (chant)
- Freddy (guitare)
- Kriss (guitare)
- Loustic (basse)
- Speedos (batterie)


1. Evil Never Dies
2. Thrash Back
3. Feels The Pain
4. Instant Annihilation
5. Wounds Of War
6. Perverse Morality
7. Contract In Blood
8. Suprematie
9. The Conqueror
10. Mr Bassman



             



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