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SLAMMOSHING DEATH METAL  |  STUDIO

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1995 Voracious Contempt
 

- Style : Dying Fetus
 

 Myspace (512)

INTERNAL BLEEDING - Voracious Contempt (1995)
Par DEADCOM le 6 Avril 2009          Consultée 2453 fois

Cerner un groupe n’est pas une chose aisée. Par moment, le peu d’informations disponibles ne permettent pas de situer telle formation dans tel style. Trop vaste, trop large. On dira que INTERNAL BLEEDING fait dans le Death Metal brutal.
Cependant, suite à des investigations, j’ai pu constater qu’un terme revient souvent envers ce groupe : le Slamming Death ou plus communément le Slammoshing Death Metal.
Mais ma méfiance pour les étiquettes balancées à tout va, me porte à croire que cette information n'a rien de fiable. Pourtant en poussant plus loin mes recherches, je suis tombé sur une autre formation : DEVOURMENT.
Bien sûr, les Texans dévorants sont brutaux et très massifs dans leur Death mais rien ne porte à croire que ce groupe soit en particulier l’investigateur d’un style. Même devant l’hystérie d’un auditoire médusé et scotché devant l’art des bouchers texans, cette étiquette ne me dit rien bon. Du Texas Death Metal qui disent... Mouais, passons.
Pour ma part et en résumé de ce que j’ai pu écouter et lire, le slam death n’est pas ce que l’on peut nommer un style à part entière mais plutôt une attitude ou un manière différente de vivre et de faire du Death Metal.

La caractéristique de cette tendance (ou mouvance) se joue sur un point : le rythme.

Basé sur un rythme lourd et gras, un chant à la technique peu commune vient se greffer : l’ultra-grunt. Cette technique vocale fut utilisée par Chris Barnes de CANNIBAL CORPSE où ses long phrasés gutturaux apparaissent à certains moments (l'intro de "Meat Hook Sodomy"). Les paroles ne sont plus chantées mais parlées dans une tonalité très basse et profonde. Par le moyen d’un raclement de gorge constamment ralenti, tenant la mesure sur un ou deux temps. Technique qui sera reprise notamment par le groupe SUFFOCATION et bien d'autres.
Donc, différence de rythme dans le chant et la voix.

Sauf que, chez INTERNAL BLEEDING, le chant se veut moins extrême et se révèle à la fois plus audible. Une bonne chose. Les textes sont donc dictés dans un "chant" guttural et sordide où chaque mot est habité par un profond cynisme et renforcé par une bestialité qui explose en fond avec ce groove absolument énorme, qui nous dévisse les cervicales. Excellentes rythmiques au passage... Mais bon, poursuivons.

SUFFOCATION et son mythique « Effigy Of The Forgotten » est un groupe qui par certains de ses aspects pourrait se rapprocher de ce genre de death. La basse joue un rôle plus important. Elle devient même primordiale. Elle qui était réduite au silence, devient un des instruments clé. Le jeu du batteur est très aéré et se resserre par instant dans une série de blast intense. Par de courts instants, le mid-tempo s’étire comme une couche de goudron chaud. De ce fait, une sensation d’engluement (ou de suffocation) apparaît rapidement. Les guitares bouillonnent en fond et rajoutent une lourdeur extrême à l'ensemble qui deviendra un véritable calvaire pour tous les néophytes.
Donc, différence dans le rythme de l’orchestre.

C’est en partie vrai pour INTERNAL BLEEDING. La basse bétonne grave, par des accords résonnants et un slapping archi-boulimique. Les riffs particulièrement gras se cantonnent dans un exercice de style purement rythmique, sans une once de mélodie (à contrario d'un SUFFOCATION et de ses soli "guitar hero"). Néanmoins, ils sont reléguées en second plan, grouillants comme un tas d’invertébrés sur un cadavre. La caisse claire domine le tout par une instabilité et une acoustique accrue par une frappe solide. Un des points forts du groupe et du disque qui prend alors une toute autre ampleur et nous ravi de ses roulements et de cette parade de "moshparts" tout terrain, groovy et très accrocheurs.

Mais ce qui fait la particularité (et donc son charme) de ce "Voracious Contempt", c’est son ambiance. Une grande moiteur émane de cette atmosphère humide, je dirais même trempée dans une profonde morbidité (« Languish in Despair » et ces claviers nauséeux en intro, instaurent un climat des plus glauque). A noter aussi, le vocabulaire violent du combo empreint de haine et de mort (« Epoch The Barbarity ») assez typique d'une esthétique Death Metal. Mais aussi d'un second degré ou d'un humour extrêmement macabre, qui pointent du doigt la condition humaine.

Certes, ce disque ne sera pas du goût de tout le monde, le grand monolithisme et l'aridité sonore de l’orchestre (le son est très sec) vont en décourager plus d’un. Conscient de cet aspect, je conseillerais donc cet album aux férus d’extrême, à ceux qui se régalent de morbidité et de noirceur dans un apparat tout aussi brutal que inhumain.


Un album qui n’a pas honte de lui et qui pourrait s'inscrire dans le registre de cette mouvance extrême : le Slammoshing Death Metal.

Note : 4/5

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- Frank Rini (chant)
- Chris Pervelis (guitare)
- Anthony Miola (guitare)
- Brian Hobbie (basse)
- Bill Tolley (batterie)


1. Languish In Despair
2. Anointed In Servitude
3. Reflection Of Ignorance
4. Epoch Of Barbarity
5. Gutted Human Sacrifice
6. God Of Subservience
7. Prophet Of The Blasphemies
8. Humanicide
9. Inhuman Suffering
10. Despoilment Of Rotting Flesh



             



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