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1994 Skinned
1995 Damage

B-THONG - Damage (1995)
Par DEADCOM le 3 Avril 2009          Consultée 1710 fois

Il y a des groupes qui portent bien leurs patronymes. Et c’est le cas pour B-THONG : du béton armé ! L’orientation de ce "Damage" se veut beaucoup plus sombre et brutale : moins de folie ou de joie et plus de larmes et de drames. Le visuel très « Thrash », le son corrosif, la violence du propos et les instants d’hystérie fulgurante, sont autant de pistes qui nous conduisent à une évidence : les Suédois ont fini de nous faire rire.

Tony, l’être polyphonique de la bande et fondateur du combo, assombrit son timbre et crache violemment des refrains baignant dans une colère sourde et réelle (le tube "Dead Parts, Part Dead" pour n'en citer qu’un). Le responsable des tronçonneuses se déchaîne dans un jeu très, très rude, sec comme un coup de trique et tranchant à souhait. La saturation est une évidence et le sous-accordage, une nécessité. Bien qu’il soit un peu trop tôt pour nous attarder sur un autre fait, cette dérive Groove Metal aura pour suite l’inévitable split de la bande et le départ du vocaliste parti voguer vers d'autres horizons (snif)... Mais ceci n'est pas le sujet.

Le sujet, le voici justement : 45 minutes de Metal (en bonne et due forme) tout aussi accrocheur que singulièrement déroutant. Diverses teintes métalliques au profit d'une intensité continue : il y aura une sorte de Brutal/Core ("Last Way, Wrong Way"), un petit truc sévèrement couillu qui va vous limer le coin de la tronche à coups de savates. Cette joyeuseté va croiser sur son chemin du Groove Metal pur jus (le ténébreux et riffesque "Prison Mirror"), ainsi que du groove corrosif ("Weakness"). Le menu paraît copieux mais l’indigestion est évitée in extremis par l’organe magique de notre ami Tony, le roi de la polyphonie, qui sauve de justesse notre tympan de l’avalanche de décibels, par de très bonnes envolées lyriques ("Lost Emperor" en tête) et un dosage minutieux de son travail vocal.

"Damage", c’est aussi un cube en acier trempé où les rebords sont extrêmement rugueux. Celui-ci doit bien peser un tonne... et l’alliage serait même radioactif ! Car la contamination nous guette. L’euphorie de leur premier opus reste intacte et nos souvenirs ne sont pas trop vieillot car ce groove ne s’est pas jauni avec le temps et malgré les assauts agressif d'un Groove Metal et d'une prod’ légèrement grossière, ils conservent un groove très prenant et une énergie communicative héritée de la Fusion. Ce groupe a quelque chose en plus : son chanteur. Mais aussi un répertoire empreint d’une évidente efficacité et d'une rage permanente.

D’ailleurs, à son tout petit niveau, B-THONG est tout aussi méritant que n’importe quelle autre formation. Mais il aborde le concept du Metal « in your face » par les détours d’une singularité qui attise notre curiosité. De ce fait on sera surpris de la dramaturgie d'un "Lost Emperor" et de son refrain très expressif et particulièrement émotionnel qui rajoute un charme certain à leur musique et nous interpelle un instant. Même chose pour "Ropes" à l'intro cristalline, arpèges morbides en avant qui instaurent une ambiance de psychopathe avant qu'une rage incontrôlable explose... Tout comme "Breathe" et sa longue litanie lancinante et tribale qui dénote un penchant certain pour l'émotion et le sensoriel. La partie instrumentale donne lieu au bétonnage en règle d’un "Passive Control" au tempo cyclique et amène un rythme où le calme ambiant sera brisé par la déflagration compulsive des six-cordes. Le tout baignant dans une obscurité toute moderne où la performance toute en tempérance de Tony (encore et toujours) explosera en fin de chapitre, en hurlant comme un diable, tout en vantant la solidité de ses cordes vocales : c’est qu’il est en colère le monsieur !

Moins bavard et dispersé qu’un "Skinned", plus centré sur lui-même, plus violent, plus émotionnel aussi, "Damage" envoie la purée sans tabou. Un mur en pleine face... En béton armé le mur, SVP.

« Dead! Parts! Part! Deeeeaaad ! »

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- Tony Jelencovich (chant)
- Stefan Thuresson (guitare)
- Lars Häglund (basse)
- Morgan Petersso (batterie, percussions)


1. Seeking
2. Prison Mirror
3. Ropes
4. Last Way Wrong Way
5. Cockroach
6. Breathe
7. Passive Control
8. Lost Emperor
9. My Wound
10. Dead Parts Part Dead
11. Blind Addiction
12. Weakness



             



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