Un petit album de chez Nightmare Records ça vous dit ? Je sais que le label n’est pas toujours reconnu pour la qualité de ses groupes, la preuve avec ORDER OF NINE (voir la chronique de « A means to know end » disponible sur NiME) par exemple, mais il a su néanmoins signer les Français d’ALKEMYST avant la sortie de leur second et très bon album « Through painful lanes ». Preuve que le label du chanteur américain Lance King (Ex-BALANCE OF POWER, ex-PYRAMAZE, AVIAN) peut parfois engager quelques bons groupes.
Et SIX MINUTES CENTURY, combo originaire de Houston et fondé en 2004 par 3 ex-membres de MYSTIC CROSS (Don Lafon, John Sample et Darren Davis) en fait incontestablement partie. Oh, ne vous emballez pas, hein, le groupe ne révolutionne en aucun cas le genre dans lequel il officie. Nous avons affaire durant les 10 compositions qui nous sont proposées ici à du déjà entendu. Globalement.
Néanmoins, le groupe se montre suffisamment accrocheur, efficace et fin compositeur lors de ce premier album intitulé « Time capsules » pour que l’on s’y intéresse un minimum.

« Times capsules » dont les textes relatent d’évènements historiques/politiques américains (la guerre en Irak, le parcours du pasteur Martin Luther King Jr ou encore l’attentat d’Oklahoma City entre autres...) est avant tout un album de Heavy Progressif doté de quelques relents Power (entendez par là un gros son heavy metal) qui ravira non seulement les fans de SYMPHONY X (mais SIX MINUTES CENTURY demeure beaucoup moins néo-classique et virtuose que la bande à M. Romeo), des moins connus JACOB’S DREAM, de SAVATAGE (notamment sur des titres comme le très heavy « Zero hour » ou encore comme « One man’s dream », morceaux qui vous rappelleront sans conteste les débuts de la bande à Jon Oliva) ou tout simplement les fans de Heavy Metal des années 80. Le chant de Chuck Williams est en effet typique de cette époque et se montre plutôt haut perché dans les aigus (ce qui pourra en rebuter plus d’un, il n’y a d’ailleurs qu’à écouter la fin de « Under the moonlight » aux interludes assez sombres pour vous en convaincre). Néanmoins, lorsqu’il ne force pas trop (vaut mieux pas d’ailleurs, il manque de coffre), Chuck Williams se montre plutôt convaincant et agréable à écouter (sur « The perfect Picture » ou sur « April 19, 1995 » notamment).

L’album possède une production plus que correcte, laquelle met bien en avant les guitares et la section rythmique (quel batteur d’ailleurs !). Le son est plutôt massif on va dire, mais manque quelque peu de relief ce qui est un petit peu dommage.
Si bien que l’ensemble peut paraître un tantinet plat malgré la puissance et l’agressivité de certaines compositions (le très heavy « Heaven’s gate » qui rehausse qualitativement la fin de l’opus). Des titres assez chiadés (les 5 premiers morceaux varient d’ailleurs entre 6 et 7 minutes) dans l’ensemble, toujours cohérents malgré leurs moultes ambiances, passages divers et variés (acoustique, interlude à la basse sur l’accrocheur « April 19, 1995 » lequel se termine par des lignes de violon / piano et soli de claviers sur « Zero hour ») et qui font la part belle à de superbes et mélodiques soli de Sieur Don Lafon (pas un manchot ce type!) comme sur l’excellent « One man’s dream » où le travail des guitares pourrait rappeler quelque peu le QUEENSRYCHE de la belle époque.
Un Don Lafon qui d’ailleurs n’en rajoute que très rarement à l’image de l’instrumental « Guitar concerto » plutôt tranquille et varié je trouve.

La fin de l’album connaît une légère baisse de régime notamment avec « Saved in time » titre beaucoup trop quelconque. On retiendra plutôt le très bon mid-tempo « Seven seas » (très années 80 celui là ! Il s'agit d'une reprise du groupe TNT !) doté d'un passage à la basse super sympa et d'un solo guitare impeccable, le très nerveux « Heaven’s gate » que j’ai déjà cité plus haut et le très sympathique « Get your wings » qui possède non seulement quelques très bons soli guitares/claviers mais aussi de très belles lignes de guitares mélodiques.

Comme je vous le disais, « Time capsules » est loin d’être un album extraordinaire mais s’avère relativement plaisant dans l’ensemble. Le quatuor américain semble avoir du potentiel tant dans l'écriture des morceaux que dans la maîtrise des instruments, de ce fait on attendra la suite discographique de ces Américains avec impatience.

A suivre donc !


Morceaux préférés : "Zero hour", "One man's dream", "Heaven's gate".