TRIMONIUM est un groupe allemand avec autant de membres que n'importe quel corps humain, formé en la sacro-sainte année 2000, ayant à son actif une démo et trois albums dont ce Son Of A Blizzard, album qui, comme vous pouvez le voir, ne m'inspire pas plus qu'une chronique qui débute par une introduction super naze.

TRIMONIUM n'est cependant pas naze « à l'allemande », ou du moins « à l'allemande, en terme de Viking/Folk Metal » (voir : toutes mes chroniques avec 1 ou 2/5)...
Normal, malgré que beaucoup de gens l'aient mollement affilié au mouvement Viking/Folk (ces gens-là, ils ne se fient qu'au label et à la pochette, ou parfois ils écoutent les cds?), TRIMONIUM ne fait PAS de Viking Metal, ni de Folk Metal, et ne fait donc pas plus de Viking/Folk Metal !

Plutôt une sorte de Black plutôt mélodique et assez épique.

Trêve de plaisanteries crétines que le groupe ne mérite pas, ce "Son Of A Blizzard" avait mine de rien de quoi attirer l'attention, notamment celle des fans d'un IMMORTAL période "pochette bleues". On pouvait entendre sur le myspace du groupe une musique assez similaire : froidement nordique, nettement épique, quoique accentuant davantage le penchant mélodique que le penchant bourrin et avec un timbre rocailleux qui pouvait vaguement rappeler le grimacier le plus fameux du black metal, même si elle n'en avait ni le charme, ni l'authenticité.

Le groupe de chez Einheit n'arrivait donc pas avec zéro idées, mais avec une identité assez peu prononcée à la base. Dans une lancée bien courageuse et pleine de bonne volonté, TRIMONIUM se propulse dans la catégorie des groupes qu'on peut trouver « sympathique, ma foi », ce qui va certainement contre toute idée de la perfection dont tout album est censé s'approcher.

Le travail d'ambiance n'est pourtant pas mauvais, mais voilà, la voix du gugus Teutonnic est assez horrible, ni vraiment hurlée, ni vraiment écorchée...j'ai l'impression d'entendre un Andras Nazgi enrhumé, et ça me gêne.
Ca me gêne même tellement que je me focalise difficilement sur les bons points de l'album : sa production bien pesée et un jeu de guitare pas dégueulasse du tout, pas trop mélodieux ni trop rentre-dans-l'lard. L'album arrive vite à bout du souffle nordique qu'il devait nous inspirer, les compositions devenant un peu lourdes et redondantes au bout d'une vingtaine de minutes.

A connaître pour les fans d'IMMORTAL peut-être ?
Ils n'y trouveront quand même pas la grandeur de leur idole, mais ça pourra peut-être le faire.