WARLOGHE par-ci, WARLOGHE pas-là, il fut une époque où tout le monde ne jurait que par WARLOGHE. Le combo Finlandais, sorti des neiges en 1995, gerbait un premier full-lenght en 1999 intitulé « The First Possession » et celui-ci faisait la joie de tous les adorateurs du Grand Bouc et du Black Metal à la DARKTHRONE : le « Trve ». En effet, dans WARLOGHE, le son est bien crade, épais et noirâtre et tout est mis en œuvre pour vicier votre âme encore trop pure à leur goût... Bref, moi, en 1999, je découvrais le Black Metal tout juste. Mais ma culture métallique ayant débuté quelques années plus tôt, j'avais déjà appris à me méfier des buzz, phénomène de société qui m'a toujours fait craindre le pire... Ça n'est en fait que, quelques années plus tard, après insistance d'un lecteur que je me suis mis à la recherche de WARLOGHE. On m'empressait d'apprécier et d'en faire la critique... Soit. Ma première impression, quand je glissais la galette dans le lecteur, fut de me dire que ces types n'avaient pas inventé la poudre. J'en faisais une critique assez dure pour cette raison. Trop de déceptions.

Néanmoins, ce pincement au cœur d'avoir été berné, ou pire, d'être réellement passé à côté de quelque chose de génial me turlupinait. C'est pourquoi j'ai ressorti « The First Possession » des cartons, ainsi que son suivant de 2003, « Womb of Pestilence ». Peut-être n'avais-je pas été honnête avec moi-même, alors que tout le monde ne disait que du bien des Finlandais ? En plus, c'était Drakkar Productions, le Français, qui avait édité la première rondelle des Nordiques, ce qui était apparemment une fierté. Alors qu'en est-il donc de « The First Possession » ?

Eh bien, mon opinion n'a pas changé : le « Trve » Black Metal aux relents de Thrash de WARLOGHE, suiveur de DARKTHRONE et compagnie (surtout des BLACK LEGIONS si vous voulez mon avis, notamment de VLAD TEPES, mais il fera étonnamment pensé à du EITHEL SIRION) n'a ni réinventé l'eau chaude, ni la poudre. WARLOGHE suit la tradition la plus ténébreuse du Black Metal et ne cherche pas la nouveauté. C'est un mal pour un bien. Ensuite, il faut avouer que grâce à ce son pourri, cette voix démoniaque, cette batterie à la caisse claire en carton, les Finlandais dégage quelque chose de maléfique, de sombre, d'ancien qui nous replonge dans les folles années du début 90's, où la haine du christianisme menait à des actes criminels. Jouissif – ce qui ne peut effectivement que réjouir les maniacs les plus bestiaux et repoussera les amateurs des prods lêchées... Et puis bon, « The First Possession » n'est pas mauvais : ça groove et ça empoisonne sévère. Vous ne pouvez avoir le moral que plombé, ou bien révolté. Quand on entend un tonitruant et headbanguant « Black Metal Hell » (terrible, vraiment terrible) ou un « Tower of Flies » carrément déprimant, vous pouvez vous dire que WARLOGHE a au moins réalisé le minimum syndical... Ne ratez pas cet Ôde satanique, surtout si vous aimez les références citées.
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